Finalement le scénario assez cynique n'est pas si mal malheureusement la réalisation brouillonne et les acteurs pas vraiment inspirés nous laisse sur notre faim. Il y a bien un gros passage avec des cascades mais là encore ce n'est pas très bien filmé.
William Friedkin veut montrer ici qu'il n'est pas un cinéaste conventionnel et que son film n'est pas conventionnel. Pour cela, il fait en sorte de mettre des rebondissements imprévisibles surtout concentrés sur la fin, de mettre un maximum de réalisme dans sa mise en scène, d'essayer de brouiller la frontière entre bons et méchants et truc classique pour cela d'achever le tout sur une touche énigmatique. Une ambition qui mérite d'être soulignée mais il ne parvient pas à cacher que son fond est déjà du vu et revu et que son intrigue est brouillonne. La poursuite en voitures donne en plus l'impression d'être une resucée de celle, absolument formidable, de "French Connection". Le film est plutôt bien interprété et se laisse regarder sans ennui mais il ne parvient jamais à être captivant et marquant.
Sur une histoire qui aurait pu donner un film policier lambda, William Friedkin pose sa patte et en fait une œuvre ambiguë où les notions de bien et de mal s entremêlent. Dans sa manière de filmer Los Angeles il semble ouvrir la voie au cinéma de Michael Mann. Ceci en réalisant des scènes d action enlevées (une nouvelle course poursuite de très haute volée après celle de French Connection) le tout enrobé d une esthétique léchée. Très marqué années 80 il est aussi un marqueur intéressant de l esthétique visuelle et auditive de l époque. Derrière son enquête ce qui intéresse Friedkin c est de dépeindre un monde où tout est factice, de la fausse monnaie qui est fabriquée jusqu au relations humaines entre les personnages et dans cette univers trouble l ambiguïté et son sens de la nuance fait merveille.
Un policier fort, brut et cruel qui sent les années 80 dans le bon sens du terme, des années où les bandits étaient encore traqués à l'ancienne, les flics infiltrés à leur manière et à la limite de la légalité. Un pur moment de cinéma qui reflète l'ambiance de son époque. Les acteurs sont puissants et la mise en scène d'une efficacité tonitruante. C'est un très grand film que je viens de découvrir presque par hasard. Un vrai plaisir de trouver des pépites comme celle-là.
Avec son final apocalyptique et sa fameuse course de voiture, le film très emblématique d'une époque est une excellente manière de se réconcilier avec les films policiers où la moiteur n'est pas l'ambiance principale du film. Point n'est besoin d'appuyer le trait avec des caves glauques ou des rendez-vous dans les parkings. La lumière de Los Angeles est très présente. L'action est franchement efficace et la musique pop canon!!!! Excellent policier.
Sans doute le dernier chef d'oeuvre absolu du grand William Friedkin, et un des meilleurs polars des années 80. Esthétiquement sublime et bien ancré dans son époque (jusqu'à sa bande-son signé du groupe de new-wave Wang Chung, on y entend notamment leur unique tube, "Dance Hall Days"), tellement bien ancré dans son époque que le film mettra des années à être réhabilité, "Police Fédérale Los Angeles" est brillamment interprété, Willem Dafoe y joue un faux-monnayeur charismatique et dangereux, et William Petersen un flic tenace et sombre. Leur face à face n'est pas sans faire penser au futur "Heat" de Mann, fait dix ans plus tard.
Sans temps mort ni dialogue superflu cette traque policière s'appuie sur un canevas classique aux diverses péripéties emblématiques du genre, traitées avec dynamisme grâce à une mise en scène efficace et déjouant parfois nos attentes. Quoi que les acteurs manquent d'envergure - à l'exception d'un Willem Dafoe inquiétant et charismatique - les personnages aux contours rapidement esquissés convainquent. Très ancré dans son contexte et sa décennie de réalisation, le récit s'inscrit dans ces ambiances interlopes où la ville devient un personnage individualisé tandis que policiers et malfrats semblent parfois agir symétriquement. Un polar rondement bien mené!
c'est William Friedkin qui a pondu ça ? LE William Friedkin qui a réalisé "l'excorciste", "french connection" et "cruising"... pfaow, grandeur et décadence. Ce polar avec William Dafoe, bien qu'il ait obtenu le prix du public à Cognac, empeste les années 80 dans ce qu'elles ont de pire. L'image type téléfilm, l'insupportable musique synthétisée de Wang Chung (groupe new wave qui a eu son quart d'heure de gloire, mais pas plus, à l'époque), ou la trame que j'ai trouvée poussive. Seul point à sauver : la course poursuite en voiture (même si c'est pas "bullit") et les morts par arme à feu sanglantes et réalistes, c'est maigre. 2 / 5
To live and die in L.A. est ce qui se rapproche le plus d'un GTA en mode cinéma, que ce soit au niveau de l'ambiance, du scénario, de la bande son, ou des "missions", cela rend difficile le fait de le noter objectivement, vu l'influence qu'a eu le jeu vidéo sur notre perception.
William Friedkin nous livre une sorte de "French Connection" version 80's, où deux policiers traquent un faux monnayeur impitoyable à Los Angeles. En effet, "To Live and Die in L.A." mêle l'écriture caustique des polars des 70's avec une esthétique typiquement 80's. On y retrouve un malfaiteur violent mais sophistiqué, et des policiers qui ont mis leur éthique au placard pour arriver à leur fin. Le scénario est aussi peu conventionnel que ces personnages, nous offrant une enquête qui lorgne vers la chasse à l'homme, émaillée de plusieurs retournements de situations inattendus spoiler: (le final est pour le moins surprenant) . Question forme, on relèvera plusieurs acteurs méconnus à l'époque, mais très convaincants dans leurs rôles sombres, et qui perceront pas la suite (William Petersen, Willem Dafoe, John Turturro...). Par ailleurs, le film baigne dans une photographie crépusculaire soignée, supportée par une BO sympathique. La réalisation de Friedkin se veut quant à elle percutante, avec une violence graphique, et des passages assez notables (la course poursuite est très réussie). Du très bon polar.
De William Friedkin, le grand public connait surtout son fameux "L'exorciste" sorti en 1973. Une douzaine d'années plus tard, c'est dans un tout autre registre que le cinéaste revient avec "Police fédérale, Los Angeles". Le scénario de ce film policier peut paraître classique et banal aux premiers abords mais il présente néanmoins son lot de surprises. Même constat pour la mise en scène qui alterne éclats de génie et réalisation plus académique. On se laisse facilement prendre d'un bout à l'autre de cette histoire dont on peut apprécier son atmosphère sombre et violente ainsi que l'efficacité de ses scènes d'action comme cette longue course poursuite en voitures. On retrouve donc certains éléments qui ont fit le succès de son "French Connection" de 1971. Si vous souhaitez voir un long métrage qui sent bon les années 80 (Mmmmm cette musique...) et qui se démarque toutefois de la masse des films d'action de l'époque, "Police Fédérale, Los Angeles" devrait vous séduire.
William Friedkin n'est pas le cinéaste de la tranquillité. Les eaux qu'il préfère sont troubles et ses personnages baignent si bien dedans qu'on les confond avec la noirceur de l'abime qui les attire. Exit les temps gris et froids de New York, Bienvenue dans le fournaise urbaine de Los Angeles. Un flic, un faussaire, et tous un tas de protagonistes entrainés (bon gré mal gré) dans cette opposition qui va peu à peu plonger les belles volontés dans les arcanes d'une corruption généralisée. Friedkin regarde ces anges déchus avec son nihilisme (jouissif) caractéristique, et n'a pas son pareil pour rendre la balade mémorable. Un récit tendu comme un arc, des performances d'acteurs qui coupent comme une lame (William Petersen, charismatique en diable), et une progression qui met droit dans le mille. Et il y a cette séquence de course-poursuite. Vive, fiévreuse, monumentale, elle va encore plus loin que celle (devenue culte) de French Connection. Plus de trente après, elle conserve cette puissance incomparable (John Mctiernan sera bien inspiré de lui rendre hommage dans son colossal Une Journée en Enfer). Et les compositions de Wang Chung sont de toute beauté (le thème City of the Angels, entêtant) Une référence absolue dans le domaine du polar qui se déguste noir et sans fioriture. L'un des deux plus grands Friedkin selon moi (avec Sorcerer).
Après les échecs de Sorcerer et La Chasse (Cruising), Friedkin cherche un succès commercial pour se remettre en selle et s'en va retourner un polar urbain pur jus très années 80 dans sa musique et sa photo. Avec d'un côté pour s'affronter : le feu (William Petersen) et la glace (l'androgyne Willem Dafoe). Petersen, quand on voit sa prestation, je ne comprends pas pourquoi il n'aura jamais percé au cinéma. Obsédé par la traque de ce faux-monnayeur dans les bas-fonds de Los Angeles (bars, voies de chemins de fer désaffectés, entrepôts) comme souvent chez Friedkin, la frontière entre le bien et le mal deviendra au fil de l'enquête de plus en plus tenue pour lui jusqu'à ce qu'il finisse par se brûler les ailes. Son passe-temps favori, le saut à l’élastique, je me suis demandé s'il n'y avait pas une forme de clin d’œil de son personnage de Gil Grissom dans Les Experts qui, lui, est fan de montagnes russes. Si l'enquête est prenante, Friedkin, son truc, c'est aussi les courses-poursuites en voiture. Pour lui, c'est la forme la plus pure du cinéma. Celle-ci est incroyable. A contre-sens, d'une durée de dix minutes, c'est là où on se rend compte qu'il était à l'époque aussi foufou que son flic puisqu'il déclare aujourd'hui que c'était horriblement dangereux et qu'il ne le referait pas comme celle de Sorcerer. Pour autant, il n'y a pas lieu d'être nostalgique de cette décennie. Même quand il est faux, voilà quels sont les effets de l'argent sur les hommes, eux-mêmes, complétement dénués de sentiments.
Un film policier plutot pas mal du cinéaste et aussi co-scénariste William Friedkin !! Un ex garde du corps reconvertit dans la police cherche le criminel de son ami et collègue assassiné froidement. Tout cela le mène à un réseau de traffics de billets, on sait qui est le criminel mais lui non, un homme sans scrupule auquel le policier et un nouveau collègue auront un long chemin a faire de preuves, de péripéties et de dangers pour trouver les coupables. plusieurs choses que j'ai aimé dans ce long métrage, la bande originale survitaminée et virevoltante qui suivent les scènes d'actions à couper le souffle trés années 80 et une intrigue prenante. William L. Petersen, acteur plus connu pour son role dans la série "Les experts", est excellent en flic tenace qui ne lache pas le morceau face à Willem Dafoe stupéfiant dans la peau du méchant. Un polar qui se laisse regarder.