Habemus Papam. Pas mal d’humour, et un plongeon dans les antres du Conclave au Saint Siège. Une idée très captivante que de présenter ce pape qui (comme beaucoup de ses congénères) à plutôt peur d’exercer la fonction suprême, …
jusqu’à y renoncer
. Très amusant le premier refus d’apparaitre en public, l’arrivé de ce premier psy, puis ce passage devant l’autre psy. Mais le fil de l’histoire est bien linéaire, plat comme la terre, et le scénario de Moretti ne décolle pas. On n’approfondit pas une multitude de thèmes pourtant forts intéressants, comme par exemple le poids du sacerdoce, la rencontre de la religion et de la science psychanalytique, l’organisation de la curie et ses différents courants politiques. Un ton léger (trop ?) et on a peine à trouver vraisemblable tous ces cardinaux, gentils graçons, déversant d’attentions les uns pour les autres…. Surtout avec Spotlight de Tom McCarthy, sorti en 2015 , dans la tête…. Mais retour sur Habemus Papam :Un garde Suisse en substitut papale, un tournoi de volley, encore deux autres scènes qui n’apportent rien me semble t’il, si ce n’est que d’accentuer la bouffonnade. Pourquoi pas, mais là encore, le ton de Moretti reste très politiquement correct et la farce n’est pas exploitée jusqu’au bout.
Reste un Piccoli assez convaincant, drôle, profond, et dont le doute, les hésitations, la peur ouvrent cette réflexion sur la fonction, vers une église catholique plus proche des Hommes. Mais là encore, pas de développement scénaristique…. bref, pas mal, 3/5.