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lhomme-grenouille
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1,0
Publiée le 14 janvier 2015
Mouaif… Bon, OK. Je conçois que pour le coup Dario Argento, étant contraint par les codes formels du giallo, se devait avant toute de chose de faire du giallo et rien d’autre que du giallo. J’entends aussi les arguments qui disent que les compositions sont fascinantes, qu’elles sont riches de sens… Soit. Mais bon, j’ai quand même davantage l’impression qu’à part offrir la possibilité de faire de belles analyses et déclamations au sujet de ce film, il n’y a pas grand-chose de plus. Parce que bon, moi, en terme de plaisir face au film, j’avoue que je me suis quand même pas mal barbé. C’est long, c’est rigide, c’est bavard, ça avance pas… Tout ça pour quoi au final ? Un simple polar sans réelle originalité. Bref, beaucoup d’ennui pour pas grand-chose…
Film-phare de ce genre typiquement italien qu'est le giallo, "Profondo rosso" se situe en effet aux frontières du polar et de l'horreur, fait succéder les meurtres en n'oubliant pas d'insister sur le sang, d'un rouge épais qui n'en finit pas de couler. Ce sont dans ces moments de pure terreur que le film est le plus captivant, quand la musique des Goblin, peut-être trop utilisée sur l'ensemble, s'estompe pour laisser place à un silence effrayant, où le spectateur guette tous les recoins du cadre et, à l'instar de la victime, tente de savoir où se cache le tueur. Malgré une écriture et un rythme inégaux, conséquences de personnages secondaires un peu faibles et de quelques scènes plus légères sans véritable intérêt, "Profondo Rosso" vaut avant tout pour l'interprétation habitée de David Hemings et pour la mise en scène de Dario Argento, d'une inventivité et d'une maîtrise étourdissantes.
Il faut avouer que "Les Frissons de l'angoisse" est un excellent film à suspens... Le début est un peu long, mais pourtant on passe un excellent moment devant ce long-métrage, surtout à la fin ! Mais le plus marquant sont certains plans et la réalisation de Dario Argento... Indispensable pour les fans du genre !
J'ai du mal à comprendre comment on peut s'extasier devant les oeuvres de Dario Argento.Le maître du giallo italien sait certes s'y prendre pour créer une atmosphère particulière,baroque,et amincissant la frontière entre réalité et surnaturel.On peut aussi apprécier les tics hitchcockiens de mise en scène,disséminant ça et là des indices sur l'identité du tueur masqué au milieu d'une oppression grandissante.Enfin,la musique composée par Goblin("Zombie")est entêtante,et donne un certain charme décadent au film.Pour le reste,"Les frissons de l'angoisse" s'enfonce dans un long tunnel de dialogues d'une pauvreté affligeante,exagère dans la grandiloquence primaire et reste anormalement chiche en meurtres gores.Si on les compte tous,on n'en dénombre que 4,certes sanglants et inventifs,mais loin de remplir le cahier des charges,alors que 90 minutes sur les 110,n'occasionnent que baillements et consternation.Argento,quand il tournait,ne pensait aucunement à la façon dont ses films vieilliraient.La réponse est sans appel:ils sont kitschs,statiques et improbables.Cruel pour lui.Inadmissible pour nous.
Avec "Suspiria" et "Ténèbres", "Les frissons de l'angoisse" (dont le titre français est une infamie soit dit en passant ; l'original, "Profondo Rosso" est bien mieux) est sans conteste un des chefs-d’œuvre de Dario Argento. Dans la plus pure tradition des films du cinéaste italien, voici l'histoire d'un pianiste sans histoire qui est témoin malgré lui d'un meurtre alors qu'il regagne tranquillement son appartement. Obsédé et fasciné par cette profusion de violence à laquelle il a assisté, le musicien ne peut s'empêcher de vouloir faire lui-même la lumière sur cette affaire... Comme souvent chez Argento, l'intrigue principale à forte consonance policière n'est qu'un prétexte pour tendre rapidement vers le mystérieux, l'ésotérisme, le fantastique, voire même l'horreur. Comme souvent chez Argento, le personnage principal est un artiste (un écrivain dans "L'oiseau au plumage de cristal" et "Ténèbres", un musicien dans "Quatre mouches de velours gris", une danseuse dans "Suspiria") se retrouvant aux prises avec une situation de meurtres très étranges qui semble littéralement l'ensorceler. Et comme souvent chez Argento, la mise en scène est ultra-colorée et excentrique, jouant beaucoup sur la palette chromatique et les formes baroques. Tout y est quadrillé, géométrique, soigné, mais en même temps surchargé, bariolé, exagéré. A l'image des scènes de meurtres chorégraphiées et mises en scène comme aucun autre réalisateur ne l'a fait, ou encore des séquences sublimes et inquiétantes chez l'assassin ganté de cuir comme toujours (les mains filmées étaient d'ailleurs très souvent celles d'Argento himself). Car même si il peut être décrié par certain par son côté grand-guignol, Argento est avant-tout un esthète revendiquant clairement son aura maniériste. Preuve en est, l'hommage rendu à la magnifique peinture "Nighthawks" d'Edward Hooper. Le maitre du giallo nous livre ici une œuvre absolument fascinante et violente où le spectateur mène l'enquête en même temps que le héros, incarné par le regretté David Hemmings. D'ailleurs, le choix de l'acteur britannique n'est évidemment pas un hasard, Argento étant un fan inconditionnel du "Blow Up" de son compatriote Antonioni auquel il fait un joli clin d’œil. Encore une fois, Hemmings incarne un protagoniste mêlé contre son gré à une histoire de meurtre dont il a la clé juste sous les yeux, mais ne la voit pas car ne fait pas attention aux détails. Comme l'écrivait Gaston Leroux dans "Le mystère de la chambre jaune" : c'est tout ce que l'on ne voit pas qui est immense. Encore une preuve dans ce film aussi ténébreux et jubilatoire que sa révélation finale. Ce grand maitre de la mise en scène, qui jouait beaucoup avec le regard, le point de vue et la focalisation, n'est aujourd'hui plus que l'ombre de lui-même, son reflet dans le miroir des meilleurs cinéastes s'est estompé progressivement depuis la fin des années 90. Mais son travail des années 70-80 influencera par la suite bon nombre de réalisateurs via ses longs-métrages uniques en leur genre, via ses films captivants, bizarres et sanglants restaient comme des musts pour tous les cinéphiles adeptes de frissons et d'angoisse.
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Pour la première fois depuis un petit bail, je vais commencer ma critiquer par fustiger la distribution française. La dernière fois, il me semble bien que c'était à propos du « Ten To Midnight » de Jack L. Thompson. En effet, j'aimerais bien comprendre pourquoi, ou plutôt savoir comment un film dont le titre original est « Profondo Rosso », dont le titre anglais est « Deep Red » a pu sortir dans nos salles obscures sous le nom « Les frissons de l'angoisse ». Il s'agit d'ailleurs d'un titre trompeur sur la marchandise, car des frissons, le film n'en procure franchement pas beaucoup. Habituellement, je suis très réceptif aux films de Dario Argento. Mais celui-là (encore plus qu' « Inferno ») m'a laissé totalement froid. Si le début du film laisser augurer un giallo fichtrement sympa, le soufflet retombe finalement assez vite et l'ennui pointe le bout de son nez. L'ensemble est vraiment statique (ce qui était voulu par Argento), mais c'est trop, on décroche progressivement. L'enquête autour du meurtre d'ouverture, piétine sérieusement dans la semoule. Il faut à peu près attendre la dernière demie heure pour sortir de sa torpeur. Avant cela, c'est pas loin d'une heure et demie d'ennui. Très problématique. La présence de David Hemmings (remarqué 9 ans plus tôt dans le « Blow Up » d'Antonioni) ne suffit pas à hisser l'ensemble vers le haut. Vraiment très décevant comparé à ce que Argento a produit avant et après ce film.
Un film assez efficace dans lequel David Hemmings excelle en jeune pianiste témoin oculaire d'un meurtre. Sans atteindre la virtuosité de Suspiria, Les Frissons de l'Angoisse réserve aux spectateurs des moments surprenants. A partir du meurtre d'un personnage doué de télépathie, Dario Argento nous offre un giallo sympathique où tout repose sur le mystère et la manipulation. Nous nous identifions naturellement au personnage du pianiste pris dans les rouages d'une maléfique machination. La musique de Claudio Simonetti est excellente, elle joue un rôle prédominant dans l'intrigue ( tel un personnage, une voix indépendante...). On reprochera cependant à Dario Argento un certain penchant pour le grand-guignolesque. Certains ont vu dans ce film une relecture du Blow Up d'Antonioni ; pour ma part, je n'y ai vu qu'un modeste divertissement plutôt bien réalisé, malgré une photographie poisseuse et quelques effets grotesques. Assez réussi, car ce film a les qualités de ses défauts ( l'aspect bricolage, fait de bric et de broc possède un certain charme ). A voir.
Dario Argento est l'un de ces artisans reconnus du cinéma qui est parvenu à se construire une solide réputation à partir de petites séries B au budget limité et forcément au thème peu original. Ici, c'est à une histoire de tueur en série à laquelle nous assistons un brin perplexe au début du film. Comment le metteur en scène pourra-t-il transcender un long-métrage à priori peu passionnant au départ ? Eh bien en faisant preuve d'un talent dans la réalisation tout à fait remarquable, en faisant de banales scènes de meurtres de véritables rites magistralement orchestrés laissant à ces instants exploser tout son talent, par ailleurs essentiellement visuel. La multiplication des angles de prises de vue aurait dans d'autres cas pu paraître gratuite mais ici, la fluidité de son montage combiné à des plans cherchant à chaque instant la rupture avec le traditionnel fonctionne complètement. En fait, Argento, contrairement à ce que l'on pourrait croire n'installe pas une tension insoutenable ou un suspense éprouvant, bien au contraire : il peint une ambiance trouble à laquelle il est simple d'accrocher et annonce très clairement les assassinats qui sont les temps forts (très forts) de ce "Profondo Rosso" irrégulièrement admirable. La diversité de sa mise en scène ne m'a pas laissé de marbre, lui qui parvient à chaque homicide à varier et surprendre dans sa façon de filmer je me répète ahurissante. Après, il est certain que le scénario n'a aucun intérêt dans la mesure où il accumule les clichés au cours d'une intrigue téléphonée et ne propose malheureusement pas l'ombre d'un caractère creusé. L'intérêt est donc à chercher dans la forme et pas dans le fond inexistant. David Hemmings, rescapé du "Blow-Up" d'Antonioni s'en sort honorablement tout comme l'ensemble des acteurs, qui n'imposent pas un charisme indiscutable mais ne gâchent pas le travail de monsieur Argento. "Profondo Rosso" est un film à voir pour sa mise en scène malheureusement pas suivie par son écriture médiocre.
Gros classique bien connu de Dario Argento, Les Frissons de l’angoisse (que je préfère sous son titre Profondo Rosso) est une de ses belles réussites, même si à mon sens, à l’instar de ses gialli réalistes, moins performant que ses films fantastiques. Le métrage séduit bien sûr par son travail formel, comme souvent chez le réalisateur. Son métrage est superbe, porté par une mise en scène tirée au cordeau, pleine d’intelligence et de subtilité, tandis que la photographie et les décors, toujours très recherchés chez le réalisateur, surtout à cette époque, font merveille. Jamais les seventies n’ont eu autant de style que dans le cinéma d’Argento, lequel s’entoure des Goblins pour baigner le métrage d’une bande son des plus attrayantes, bien qu’inférieur à la superbe partition de Suspiria. Peut-être aurait-elle mérité d’être un peu plus présente. Les qualités visuelles et sonores du film d’Argento sont indéniables et forment l’argument maître du film, lequel, d’un point de vue scénaristique reste de belle tenue. Honnêtement tout n’est pas d’une grande surprise dans le film, il y a quelques éléments qu’on a déjà pu croiser dans le cinéma du réalisateur (la plante), et le suspens n’est pas complet, néanmoins le final est très bon, avec un vrai rebondissement comme on les aime, le déroulé réserve de bons moments de mystère, de tension, avec des meurtres soignés. Il y a parfois un petit côté surrenchère (la poupée) assez sensible et qui pourra déranger, mais cela reste partiel et assez discret finalement. Le rythme parfois un peu lent pourra rebuter, mais je me souviens de mon premier visionnage et le scénario était nettement suffisamment alléchant pour m’accrocher sans difficulté. Peut-être l’interprétation séduira un peu moins. Profondo Rosso reprend David Hemmings, auréolé du succès de Blow Up, lequel offre une bonne composition mais comme souvent avec cet acteur emprunte d’un certain dilettantisme. Hemmings est un grand acteur, mais parfois il se montre trop léger, pas totalement investi dans ses personnages. Reste que sa prestation est propre, et il est bien entouré par une charmante Daria Nicolodi. Macha Méril hérite d’un petit rôle qui permet quand même de voir que c’était une très belle femme ! Le film parvient à donner du volume à ses personnages principaux et secondaires, et c’est appréciable, mais c’est peut-être le point délicat du film. En conclusion je dirai que Profondo Rosso est un giallo de très belle facture, qui sans être le sommet de l’œuvre du réalisateur est un de ses incontournables manifestes. Reste qu’à l’instar de la plupart du cinéma d’Argento, c’est un film de sensation et d’émotion, qui se vit comme une expérience sensorielle, si l’on n’adhère pas on trouvera sans doute à redire sur les lenteurs et l’interprétation fluctuante. 4
Le tant apprécié Dario Argento n'a pas réussi à me convaincre, son film est un véritable Stilnox à lui tout seul, pas besoin de consulter ni de se droguer ce film fera l'affaire si vous avz des problèmes de sommeil. Profondo Rosso se comprend en regardant le premier quart d'heure puis le dernier, ce qui suffirait amplement pour tisser les liens dans cette intrigue fort peu haletante. David Hemmings est quand même très bon dans son rôle de "détective", il est convaicant. La musique est aussi remarquable, bien qu'elle soit peu commune des films d'angoisse, elle est fort agréable et convient bien à l'ambiance du film. A contrario, Argento s'embourbe un peu et ne laisse pas transparaître une quelconque tension qui est pourtant caractéristique du film d'épouvante. Trop de passages sont exagéremment rallongés, il veut mettre une tension supplémentaire mais en vérité il ne fait que réhausser notre ennui! Le film souffre de son âge, les années depuis 1977 l'ont décrépis de tout son charme initial. Décevant
Considéré comme le chef d'oeuvre de Dario Argento. Le film a terriblement mal vieilli et multiplie les maladresses. Un film trop long, aux dialogues ridicules et aux mouvements de caméra aussi gratuits qu'inutiles. Quant à la musique progressive de Goblin, aussi géniale soit-elle, elle ne colle pas du tout au film... Reste quelques belles idées de scénarios, mais Dario Argento n'est définitivement pas un bon réalisateur.
J’ai eu l’occasion de voir ce film très récemment car on me l’avait recommandé. Je n’ai jamais été fan des œuvres de Dario Argento et même en contextualisant ce film, il faut avouer qu’il a extrêmement mal vieilli. Honnêtement j'ai dû prendre sur moi pour aller jusqu’au bout et ne pas mourir idiot. Malgré la référence au genre giallo dans lequel on le classe, il reste un film très daté et suranné avec une mise en scène pesante et des longueurs interminables que j'ai eu vraiment eu du mal à supporter. Il existe énormément d’œuvres des années 70 ou 80, et même bien avant, que l’on peut revoir sans difficulté avec plaisir et intérêt, j’estime que ce film ne fait pas partie de cette catégorie et il ne captivera que les inconditionnels du réalisateur et les adeptes de ce genre. Bref, terriblement déçu par un film qui selon moi bénéficie d’une réputation très surfaite.
Un Giallo qui n’est remarquable ni pour son enquête policière (somme toute classique) et sûrement pas pour l’horrible Vf avec laquelle je l’ai vu; mais vraiment pour la mise en scène de Dario Argento. C’est à la fois très soigné et plein d’idées. L’utilisation de ses décors, des couleurs vives est absolument remarquable. Il y a dans certains plans quelque chose d indéfinissable qui les rend fascinants (comme par exemple les gros plans sur l attirail du tueur). Il se dégage de ce film une forme de poésie morbide très particulière. Même si ce n’est pas exempt de défauts c’est un film que j’ai beaucoup aimé.