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LeLobo
45 abonnés
429 critiques
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2,0
Publiée le 9 janvier 2012
Entre les Lucio Fulci et les Dario Argento, je finis par me paumer un peu, d'autant que j'ai du voir tous leurs films (ou à peu près). Il n'en reste que je les ai toujours trouvé très moyens, avec un coté téléfilm légèrement soporifique, et un peu trop "oniriques" pour susciter une angoisse viscérale.
Sublime, entre du De Palma de la grande époque (70's/80's) et de l'Hitchcok meilleur cru... Il y a Dario Argento, avec les faux coupables, les meurtres parfaitement orchestrés, le indices dissimulés, le tout emporté par une réalisation au cordeau, magnifique!
Le film qui propulsa la carrière de Dario Argento, qui avait déjà réalisé plusieurs Giallos mais qui se retrouve ici au sommet de son art. Le cinéaste y impose son style reconnaissable et sait s'y prendre pour soigner son atmosphère, qui devient de plus en plus inquiétante au fil du film. Si le début met un peu de temps à démarrer, la deuxième partie est terriblement efficace et riche en suspense. David Hemmings campe, comme dans "Blow-Up", un personnage qui est confronté à la différence entre la réalité et sa perception et qui va donc enquêter sur une série de meurtres. Si le style Argento a pris un léger coup de vieux, cela n'empêche pas de profiter pleinement du film qui offre son lot de meurtres et de séquences sublimées par la musique de Goblin.
"Profondo rosso" est connu comme l'un des sommets du giallo, genre transalpin à cheval entre le policier et l'horreur. Il est vrai que l'on y retrouve ici tous les ingrédients caractéristiques. Un protagoniste témoin d'un meurtre, qui décide de mener sa propre enquête face à une police semblant profondément dépassée et incompétente. Une enquête qui sera biaisée par sa perception faussée d'un élément du meurtre. spoiler: Là-dessus, Dario Argento nous pond même une scène sacrément osée, dévoilant l'identité du tueur dès le départ pour qui sera bien attentif !
Un tueur violent, pratiquant l'arme blanche, aux mains gantées et caché par son chapeau & imperméable. Des scènes de meurtres sanglantes, et des rebondissements rocambolesques. Le film a beau représenter le fleuron du genre, il souffre tout de même de plusieurs longueurs. Dues principalement aux séquences humoristiques, voire romantiques, entre notre héros et une journaliste. Séquences qui développent il est vrai celle-ci, et contribuent à la ranger parmi les suspects. Mais qui ne font pas avancer l'intrigue, et semblent en décalage par rapport au reste. Il n'est guère étonnant qu'elles aient été coupées de la version américaine. C'est fort dommage, car à côté c'est un vrai régal. "Profondo Rosso" dégage une forte personnalité baroque. Entre la BO singulière de Goblin, des jeux de couleurs sinistres contrastées, et les décors cauchemardesques, Dario Argento se fait plaisir. Une villa art nouveau à l'abandon devient un théâtre inquiétant, les appartements surchargés façon 70's des lieux de menace, une place tranquille se transforme en désert urbain anxiogène. Argento livre des séquences de meurtres particulièrement graphiques et sanglantes, où gros plans, grands angles, et autres compositions ingénieuses sont légions. Tandis que les mouvements de caméra et le montage (ah ces zooms typiques des 70's !) sont des plus angoissants. Rien que pour cette personnalité, le film mérite d'être vu. Et également pour ceux qui voudraient découvrir ce genre cinématographique si particulier, qui a émaillé les années 60/70.
Je n'étais pas vraiment convaincu à l'idée de regarder un film d'horreur italien dont le côté gore kitsch m'a toujours rebuté, mais la présence à l'écran de David Hemmings dans une histoire intéressante me fit sauter le pas. Bonne surprise de découvrir un film intense au suspense Hitchcockien, n'hésitant pas à prendre son temps dans la mise en scène et évitant la facilité de surprendre le spectateur pour le faire sursauter. L'action est toujours captivante et la caméra s'amuse à créer un environnement de paranoïa mettant le spectateur sans arrêts aux aguets. Une atmosphère réussie pour un très bon thriller.
Avec suspiria probablement le chef d'oeuvre d'argento! Une histoire à plusieurs intrigues, plusieurs pistes... Un personnages particulièrement travaillé psychologiquement... Une forme des plus poussives du giallo... Une musique démodé mais incroyablement en phase avec les images... Des morts toujours aussi dérangeantes les unes que les autres on regrette simplement qu'il ne prenne pas le parti pris jusqu'au bout en recréant de la peinture pour le sang...
Dans Les frissons de l’angoisse, Dario Argento tend à étirer ses scènes pour atteindre une durée de plus de deux heures. Sans surprise, la tension n’est pas tenue de bout en bout, ni même les frisson et l’angoisse évoqués par le titre. Argento joue à plusieurs reprises moins de l’angoisse distillée petit à petit que de l’effet de surprise. Ce procédé peut satisfaire ou pas de la part du grand maître du giallo. Les spectateurs les plus esthètes pourront regretter aussi quelques séquences au kitch assumé mais désormais daté. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/la-rochelle/2019-2/
Épouvante angoisse n est pas ce que je préfère dans le cinéma, toutefois force m est de reconnaître que j ai resssenti des frissons, des sensations de chaud et froid. Le film est donc réussi puisqu’il réussi a provoquer des sensations.
Mais en même temps, le film ne me semble pas chercher à les dépasser, à susciter la réflexion, l intelligence, ...
"Profondo Rosso", en version longue, c'est un peu plus de 2h... et on les sent bien passer. Première impression : hormis les scènes de meurtre et la musique, pas grand chose à se mettre sous la dent. Entre temps, beaucoup de dialogues et de scènes où il ne se passe rien. Des scènes plus "comiques" un peu redondantes. Des acteurs pas toujours convaincants. A la deuxième lecture, on découvre que "Profondo Rosso" est un film plus profond qu'il n'y paraît, avec de nombreux foreshadowings et une mise en scène très travaillée et parfois décontenançante (de même pour les ellipses au montage). Et évidemment, il ne faut pas oublier que David Hemmings n'est pas là pour rien : le film fait constamment référence à "Blow-Up". Mark, un artiste, assiste à un meurtre, manque des informations capitales, galère un peu, tourne en rond en voiture ; tout comme Thomas dans le film d'Antonioni. A priori, rendre hommage à un aussi grand film, c'est bien. Sous forme d'un film d'horreur qui demeure par moments bien balourd, ça ne peut pas marcher à 100%. On peut toujours se dire que si Antonioni avait eu de l'humour et l'envie de tourner une série B, ça aurait donné "Profondo Rosso". Mais en mieux.
Il faut passer outre certains dialogues qui tiennent uniquement lieu de remplissage, et se concentrer sur la réalisation tout simplement exceptionnelle ! La musique est elle aussi mythique...
J'ai adoré la réalisation de Dario Argento pour ce film. Chaque mouvement de caméra, chaque gros plans et vue subjective (idéal pour le genre Giallo) sont parfaits. Le dosage entre les éléments du thriller et les petites touches de fantastiques très habillement fait. Le scénario est intelligent et plein de suspense, certains meurtres sont parmi les mieux élaboré de l'Histoire (celui dans la salle de bain). Le jeu des acteurs n'est pas exceptionnels mais corrects. La fin est un peu tiré par les cheveux mais bon cela passe tout de même.
Malgré un beau travail sur la mise en scène, sur l'esthétique des couleurs et un suspense assez prenant au démarrage, assez vite l'ennui s'insinue; une perte de rythme émousse l'intérêt et l'ambiance se trouve alourdie par des choix (cadrage, musique...) discutables. Le côté poussif finit par l'emporter, jusqu'à l'issue finale. Un film largement surfait.
Les Frissons De L'Angoisse est un grand film de Dario Argento. Même si actuellement je n'ai vu que quatre films de cet auteur, Les Frissons De L'Angoisse les surpasse sur tous les points: mise en scène, montage, interprétation, musique, mouvements de caméra, élaboration des meurtres,... car autant le dire de suite, Les Frissons De L'Angoisse est parfait sur tous ces points et vraiment original. Cela dit, on notera un rythme peut-être trop lent dans la première partie du film mais qui sera intégralement rattrapé par une dernière partie vraiment angoissante et surprenante sur bien des points. En gros, le final nous laisse sur le cul tant il est stylé et original même si il n'est qu'une obsession d'Argento en plus... Et puis finissons la critique par la qualité visuelle du film avec une caméra qui prend vie plus d'une fois en nous faisant frissoner... d'angoisse !!!
Profondo Rosso est un des meilleurs giallo d'Argento avec l'Oiseau au plumage de cristal. Outre une belle photographie qui permet d'apprécier les décors baroques, une musique des Goblins assez angoissante et une interprétation convenable de David Hemmings (Blow up), c'est aussi une vraie intrigue policière menée par un homme seul (d'où certaines longueurs dans sa recherche ce qui est voulue). Il y a des scènes de meurtre symbolique du giallo (on ne voit jamais le tueur mais juste ses mains ou son arme) et le rebondissement final est surement un des meilleurs que j'ai vu jusqu'alors car on joue avec l'oeil du spectateur, trompé par l'image qu'il croit voir. C'était le cas dans Blow up, le film qui a influencé Argento. Aussi peut être une fin précipitée ce qui n'enlève en rien la qualité du métrage. Argento ne fera pas mieux en matière de giallo depuis...
Chef d'œuvre du giallo, Les frissons de l'angoisse (en Italien Profondo Rosso) mérite ses titres de noblesse. En effet le film est jouissif par de nombreux aspects : sa mise en scène propre et soignée, évoque des grands maîtres de la peinture, tel Edward Hopper. Son intrigue, effrayante et surprenante, nous embarque sur des chemins inexplorés. Sa lumière et ses couleurs, souvent rouge sang, sont éblouissantes de beauté. Ses décors, en particulier la superbe villa Art nouveau dans laquelle se déroule une partie de l'histoire, constituent un personnage à part entière tant ils sont extraordinaires. Cet hommage assumé au Blow up de Michelangelo Antonioni – pas un hasard si Dario Argento a repris le même acteur, David Hemmings – est un bonheur (légèrement) trash de tous les instants.