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Death_Metallus
11 abonnés
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1,5
Publiée le 10 octobre 2010
J'ai du mal à comprendre pourquoi ce film est cité comme référence, car il n'y a vraiment rien d'extraordinaire à y voir. Le genre du film, le giallo, s'apparente à un policier teinté de fantastique et assez violent. Les scènes de meurtre constituent pour une grande part le point fort de l'oeuvre de Dario Argento. Inventives et filmées de façon assez originale. Le problème c'est qu'il doit y en avoir seulement quatre sur 1h50... Le thème musical principal est également mémorable mais paradoxalement, le style rock progressif de la bande son ne colle pas au film puisque la musique tend même à diminuer l'effet de peur. Le jeu d'acteurs est plutôt moyen, voire très moyen (mention spéciale à Macha Meril qui aurait pu récolter un Razzie Award). De façon générale, l'effort de recherche esthétique ne suffit pas à rendre ce film d'horreur indispensable car rien ne se démarque vraiment : ni la crédibilité des acteurs, ni l'originalité du scénario.
Je me décide à revoir le fameux Les Frissons de l'angoisse car à ma première vision j'étais quelque peu déçu par ce thriller et si cette fois-ci je l'ai davantage apprécié je n'en reste pas moins assez sceptique lorsque je lis que c'est le meilleur de tous les giallos. Cette fois-ci j'ai regardé la version longue donc 2 heures de Profondo rosso, cette version longue n'apporte pas grand chose à l'intrigue, elle consiste surtout à des scènes assez sympathiques entre David Hemmings (j'aime bien cet acteur mais il livre ici une prestation plutôt molle) et Daria Nicolodi. Les Frissons de l'angoisse est un classique dans son genre ou Argento a surtout travaillé son ambiance car l'histoire avance péniblement et même lentement dans la 1ère heure mais les atouts sont des scènes de meurtres très réussies, un super final et une excellente musique. Donc pas extra mais à voir pour les amoureux du giallo.
Assez partagé sur ce long métrage de Dario Argento.
D'un côté, je suis bluffé par la qualité de la mise en scène qui fourmille de bonnes idées. Une solide et ambitieuse réalisation parfaitement supportée par la bande musicale signée Goblin. Bref, "Profondo rosso" est formellement impeccable.
En revanche, le scénario m'a moins emballé. Une intrigue assez poussive et paresseuse qui ne m'a guère passionné.
"Profondo Rosso" n'en demeure pas moins un pilier du Giallo qui mérite le coup d'oeil.
Considéré, peut-être à juste titre, comme l'un des sommet du giallo italien, Profundo Rosso vient confirmer que je suis assez insensible à ce sous genre horrifique. Habituellement j'apprécie au moins l'atmosphère glauque ainsi que les thèmes musicaux mais ici il y a à mon sens absolument aucune tension et la bande son est quasi constamment à contre courant. Sur joué la plupart du temps, ce giallo ne passionne guère par son intrigue sous forme d'enquête mollassonne et il ne s'y passe pas grand chose, tout juste deux ou trois meurtres passablement mis en scène. En outre l'ensemble de cette péloche plus que datée semble interminable. Bref, ennuyeux au possible.
Magistral dans sa mise en scène, ce giallo joue de toutes les ressources de la réalisation pour instiller une tension constante, manipulant à merveille caméras, symboles, ambiance musicale et trouvailles sanglantes. Oeuvre sur le regard dans une mise en abîme réjouissante, le récit rend le spectateur enquêteur, à l'instar d'un David Hemmings choisi pour son interprétation du photographe de Blow-up. Où chaque plan se prête à l'analyse tout en servant son intrigue en pur plaisir de cinéphile!
Je ne pouvais honnêtement pas rester sur la seule vision du nanardesque "Phenomena" pour porter un jugement définitif sur Dario Argento, je me suis donc lancé dans "Les frissons de l'angoisse", autre référence majeure du bonhomme. Et là, première grosse différence qui saute aux yeux dès les premières secondes : c'est beau. L'image est simplement sublime, les plans et les mouvements de caméra sont superbes, donc formellement le film est magnifique. L'autre grosse différence est la qualité du scénario. Autant "Phenomena" n'avait aucun sens, autant "Les frissons de l'angoisse" propose une histoire d'enquête qui se tient et qui est passionnante de bout en bout, même s'il ne faut pas y rechercher une cohérence absolue. Et bien pour "Les frissons de l'angoisse" je dis oui.
Le début est très réussi et nous évoque Halloween de Carpenter ou Pulsions de De Palma. Malheureusement la suite n'est pas du même niveau. L'histoire devient répétitive et même ennuyeuse.
Ce film est un concentré d'épouvante à l'italienne des années 70... Dario Argento nous propose une vision cauchemardesque, servie par des images très travaillées, des couleurs extrêmement bien choisies, des plans hallucinants et hallucinés, des meurtres savamment mis en scène, une musique obsédante... Je me suis laissé embarquer par cette histoire de tueur, même si le scénario est assez déroutant au final.
Derrière ce titre hautement quelconque se cache Rouge profond, traduction légitime et un brin plus classe de celui que beaucoup considèrent comme le chef d’œuvre du grand Dario. Profondo rosso, c’est deux heures ambitieuses et très travaillées, remplies de trouvailles dans une mise en scène magnifiée par la bande-son jazz-funk des toujours excellents Goblin. Le cinéaste italien a tendance à s’appesantir sur les cadavres et sur les tortures, mais il engendre une atmosphère venimeuse qui ne peut laisser indifférent. On entre dans un rêve éveillé sinistre et magique, souvent contemplatif, parfois déchaîné, et on accroche progressivement à la traque d’un insaisissable tueur, qui nous mène en bateau jusqu’à un final trompeur livré en plusieurs strates. Avec ses images stylées, son scénar tortueux et sa musique mythique, Les frissons de l’angoisse marque un virage bienvenu dans la carrière du metteur en scène, qui se confirmera par la suite avec Suspiria, Inferno ou encore Ténèbres, et l’assiéra définitivement au panthéon du fantastique. Il est comme ça, le père Argento, une filmo très inégale, et quelques sorties devenues des piliers du genre. Celui-là en est sans conteste un.
S'il n'était quelques crimes perpétrés avec sadisme et filmés avec un voyeurisme macabre, le film de Dario Argento s'apparenterait davantage au genre policier qu'au film d'épouvante. Sur les traces d'un mystérieux tueur psychopathe, le témoin d'un meurtre mène l'enquête, encombré d'une journaliste. Ces deux-là n'ont visiblement rien à se dire que des banalités et ne présentent de surcroît aucun intérêt. Dario Argento ne semble pas avoir le souci d'ajouter une atmosphère singulière, aux accents fantastiques ou psychanalytiques, une dose de suspense qui auraient étoffé un peu des investigations bien monotones. Tout juste préserve-t-il l'intérêt de l'intrigue en gardant mystérieuse l'identité du tueur. En revanche, la curiosité suscitée par la nature du sujet disparait au fur et à mesure que se font jour les artifices de la mise en scène, laquelle, pour élégante qu'elle soit, avec sa jolie photographie et ses mouvements de caméra inquiétants, n'en reste pas moins conventionnelle.
Il faut être un inconditionnel d'Argento pour s'extasier sur un film aussi médiocre et affirmer qu'il s'agit de son meilleur, ce n'est pas faire honneur au maitre du giallo! "Profondo Rosso" ne revêt qu'un intérêt de mise en scène, Argento faisant preuve d'inventivité, d'un sens esthétique assez aiguisé, d'une attention toute particulière à la composition des plans. Par contre, l'intrigue patauge dans la semoule, le rythme est franchement désastreux, le montage est catastrophique, l'interprétation aussi approximative que possible. Au final, on est bien dans une série B italienne tournée par un fétichiste qui, bien qu'ayant influencé de manière évidente des cinéastes majeurs (De Palma essentiellement), n'accouche ici que d'un objet formel médiocre et assez pénible à suivre.
Si les amateurs de giallos s’accordent unanimement à reconnaitre Profondo Rosso comme une des meilleures réussites de Dario Argento, c’est sans doute pour l’aspect angoissant avec laquelle cette enquête policière va aborder des thèmes fantastiques, pour son imagerie bariolée bien kitsch mais tellement jouissive et pour ses scènes de meurtres filmées dans le style propre au genre de l’horreur italienne (gros plans sur le couteau et le gant en cuir du tueur anonyme). Ce thriller paranoïaque a pourtant un mal fou à démarrer, donnant dans sa première moitié une place trop grande aux dialogues inutiles entre les personnages de David Hemmings et Daria Nicolodi (surtout dans la version longue!). L’aspect horrifique que va peu à peu mettre en avant la résolution de l’enquête passant par une analyse minutieuse des détails du décor et l’usage de l’excellente musique permettent pourtant à rendre le film palpitant et inventif.
Le titre que donne Dario Argento à son film, Profondo Rosso, oriente déjà l’œil du spectateur vers tout ce qui sera, deux heures durant, rouge, cette couleur renvoyant à une profondeur d’ordre psychique. Dès lors, un jeu de pistes se met en place : le rouge des fauteuils et des rideaux de la salle de théâtre, le tapis rouge, les chaussures rouges du personnage principal, le sac à main rouge d’une figurante lancée, au second plan, dans une gestuelle mécanique, à l’instar des autres figurants volontiers poseurs, comme figés dans une posture de modèles pour un tableau d’Edward Hopper (Nighthawks en particulier). La caméra devient alors ce miroir qui met ces tableaux en mouvement, et le montage ce couloir jalonné de peintures horrifiques : saisir, parmi les réflexions, le visage allégorisé de l’origine de la vie et des pulsions. La caméra devient alors cet œil cerné de noir qui sort de l’obscurité pour saisir par analepses les fétiches de deux êtres – la réalisation, rythmée par les sonorités électroniques de Goblin, se plaît à déambuler parmi un cimetière de totems reliant la mère et son enfant, depuis les tricots jusqu’aux baigneurs en passant par les billes. Nous voyons naître un duo saisi dans le reflet de son duo négatif : en effet, le pianiste Marcus et la journaliste Gianna ont une complicité perturbée par leur caractère respectif et par le souci de redistribuer le pouvoir parmi les sexes en présence – en témoigne une scène de bras de fer jouée deux fois –, troublée également par le dysfonctionnement des associations rencontrées, du pianiste de bar Carlo réfugié ivre mort chez son amant maquillé au couple parental qui encadre le long métrage sous forme d’un flashback. La dualité thématique, qui mêle pulsions de vie et de mort, est transposée en écriture binaire des personnages et des scènes, confrontant ainsi deux points de vue : un plan sur le corps inerte d’Amanda Righetti se révèle ici explicite puisqu’il cadre la salle de bain de deux manière, d’abord selon la focalisation de Marcus découvrant le corps, ensuite selon celle d’Amanda depuis le sol. D’un côté la vie, de l’autre le trépas. La posture de témoin constitue un leitmotiv : Marcus voit au loin s’enfuir l’assassin ; un hurlement de femme le laisse, accompagné de Carlo, songeur voire soucieux ; c’est lui qui découvre la médium Helga Ulmann dans son appartement puis qui appelle la police ; c’est lui surtout qui fait la une d’un journal après avoir été photographié par Gianna. Dario Argento compose son film telle une mise en abyme du spectacle qu’il donne, transformant l’œil de son spectateur en émetteur de pulsions sanguinaires contradictoires, comme l’attestent le regard face caméra et l’aparté de quelques secondes de Helga Ulmann avant de crier, elle qui, lors d’une tirade protatique, s’était déjà vue ombre parmi les ombres. Une œuvre intelligente et magistralement réalisée, que desservent néanmoins des longueurs dans sa version intégrale de 128 minutes.
La patine du temps fait son œuvre... En 1975, ce film devait faire son petit effet (et encore, en matière d'ambiance, on avait déjà connu plus fort, rien que l'Exorciste...) mais le style de la mise en scène comme du jeu des acteurs sont extrêmement datés. Je ne connais pas bien la filmographie de Dario Argento, et sans doute cette dernière contient-elle quelques perles du genre, mais les Frissons de l'Angoisse (titre aussi racoleur que mensonger, bravo la VF) n'en fera pas partie. Le rythme du film est beaucoup trop lénifiant, les développements bien trop obscurs ou injustifiés, le récit avance à grand renfort de saccades vers une fin qui n'arrive pas à captiver, en dépit de quelques éclairs inspirés.
Avec "Les Frissons de l'Angoisse", Dario Argento signe un superbe giallo. Le suspens de celui-ci est omniprésent, et la bande son qui l'accompagne est magistrale. Bien que le rythme est assez irrégulier, très lent sur sa première partie, et un peu moins sur sa deuxième, on reste tout de même scotché du début à la fin face à cette mystérieuse histoire. La mise en scène quant à elle est remarquable! C'est d'ailleurs selon moi la meilleur du maitre. Certains plans frisent la perfection. Il y a de nombreuses magnifiques scènes à retenir comme celle spoiler: de la salle de bain , où encore de spoiler: "l'écrasage de la tête par la voiture" . Ne parlons pas des scènes sanglantes qui sont absolument jouissives (j'ai toujours adoré ce sang "vif et très épais" que Argento utilise dans ses films). J'ajouterais aussi que les acteurs sont très convaincants. Bref, un très bon giallo, un bon suspens! A voir si c'est pas encore fait!