Il était (hélas) inévitable que Luc Besson ne remette pas le couvert une seconde fois avec sa nouvelle poule aux œufs d’or. Succès (surprise) au box-office mondial pour Taken 1 (2008), Liam Neeson rempile une deuxième fois dans la peau de cet ex-agent de la C.I.A dans lequel il cognait salement sur des Albanais à Paris. Cette fois-ci, il casse toujours de l’Albanais, mais à Istanbul, histoire d’offrir un minimum de dépaysement à défaut de nous offrir une intrigue originale qui vaille la peine de faire le déplacement en salles. Car il faut bien l’admettre, le premier opus n’avait absolument rien d’original, si ce n’était d’être un vigilante-movie mettant en scène un quinquagénaire, père de famille, défouraillant des proxénètes dans le seul et unique but de sauver sa fille (promise à vendre son corps au plus offrant). Voir Liam Neeson dans un rôle-titre de cette envergure était assez jouissif, aussi bien pour lui que pour nous, mais à part cela, il n’y avait rien d’autre à se mettre sous la dent. A peu de chose près on obtient ici un copier-coller, sauf que Pierre Morel (Banlieue 13 - 2004) a cédé sa place de réalisateur à Olivier Megaton (Colombiana - 2011), ce qui n’est pas spécialement une si bonne idée en y réfléchissant bien. Ce dernier reste égale à lui-même, enchainant comme il sait si mal le faire, des scènes d’action à la va-vite, le tout, via un montage clipesque (de quoi rendre n’importe quel spectateur épileptique). Ajoutez à cela un scénario rocambolesque d’une ineptie indéfendable, avec son lot d’absurdités aberrantes qui visiblement ici, ne semblent choquer plus personne au vu du succès rencontré par cette suite. C’est donc avec beaucoup de désolation que l’on s’attend à voir débarquer un troisième opus dans les années à venir, une fois de plus inutile et au combien écervelé.