Votre avis sur Ma vie avec Liberace ?
3,0
Publiée le 22 janvier 2016
Figure incontournable du cinéma indépendant américain, Steven Soderbergh s'attaque en 2013 à la vie de Liberace, célèbre pianiste de music-hall gay des années 1970, connu pour ses tenues souvent exubérantes. Bloqué par les producteurs, le cinéaste s'est vu contraint de se tourner vers la télévision. Produit par HBO, "Ma vie avec Liberace" est donc le premier téléfilm à être sélectionné au festival de Cannes. Soderbergh y délaisse le Liberace artiste pour se concentrer sur le couple orageux qu'il a formé avec Scott Thorne. Sous les strass, une histoire d'amour assez classique en somme dans sa construction, transcendée néanmoins par deux interprètes de haut vol, habitués du cinéaste. Matt Damon excellent et bien sûr Michael Douglas qui après plusieurs déboires de santé signe son retour dans un grand rôle depuis "Traffic" réalisé justement par Soderbergh. Une belle révérence pour le cinéaste, en espérant tout de même qu'elle soit provisoire.
3,5
Publiée le 14 octobre 2014
Qui aurait cru que Soderbergh en adaptant la vie d’un artiste célébrissime au U.S.A. et très connu dans le monde (afin selon les Américains parce que moi je n’en avais jamais entendu parlé), connu donc pour sa virtuosité au piano et ses costumes extravagants aurait tant de mal à trouver un financement et ne parviendrait pas à le sortir dans une seule salle de ciné dans son pays de naissance… C’est un fort rappel qu’une histoire, surtout une histoire d’amour, impliquant des personnages gays est toujours perçue comme transgressive et que les financiers et les distributeurs, soucieux de rentabilité, préfèrent éviter un sujet qu’ils perçoivent comme trop clivant. Pourtant, le film en lui-même est loin d’être transgressif, on assiste à une banale histoire d’amour entre deux hommes dans un contexte, il est vrai, un peu spécial. L’un des protagoniste est la méga-star des années 60 à 70 Liberace, pianiste virtuose au style baroque, l’autre est un jeune homme un peu perdu qui tombe amoureux de cet homme égocentrique. Durant pas loin de 10 ans ces deux hommes vont donc s’aimer, se disputer et se détester dans un contexte de folie égomaniaque et en dissimulant une relation qui ferait scandale. Le film s’il décrit cette histoire hors-norme (dans sont contexte) reste finalement sage dans sa mise en scène et il doit à la performance de ces deux acteurs principaux sa très grande qualité. La prestation de Michael Douglas est tout simplement bluffante et on oublie totalement l’acteur au profit de ce personnage presque irréel tellement il vit dans la démesure. Matt Damon en jeune homme amoureux et sensible qui se détruit sous la flamme de ce monstre égocentrique et génial est lui aussi très, très bon et nous fait oublier sans mal son personnage ultra-mâle de la saga “Jason Bourne”. Un film intéressant pour tous ceux qui comme moi ignoraient qui fut Liberace et courageux dans son entreprise de dépeindre une relation amoureuse homosexuelle sans faire dans la caricature ni dans la pusillanimité. Un excellent film donc, à voir sans hésitation.
3,5
Publiée le 21 septembre 2013
La critique avait loué fortement les deux précédents films de Soderbergh : Magic Mike et puis ensuite Effets secondaires. Or, ni l'un ni l'autre ne m'avaient convaincu. J'avais donc un peu peur avec Ma vie avec Liberace, mais en fait non. Si c'est avec ce film que Soderbergh arrête le cinéma, il aura terminé avec une jolie note, car le film est vraiment réussi. C'est peut-être pas son film le plus intéressant formellement, mais il se dégage quelque chose du film. Dès le début, le spectateur sait ce qu'il va voir, une histoire d'amour passionnée, qui terminera mal. Le majordome nous le dit, Matt Damon n'est pas le premier, il ne sera pas le dernier. On sait donc comment ça va se terminer, mais pourtant on a envie d'y croire, car on les aime ces personnages, on est avec eux. Je trouve que sur la décomposition d'un couple, il se montre assez habile. Et puis dans l'univers kitsch de Las Vegas, ça donne un petit côté en plus.
3,5
Publiée le 19 avril 2017
Ce téléfilm n'avait absolument rien pour m'emballer. La vie d'un pianiste gay, c'est pas forcément ce qui m'attire en premier lieu. Mais bon les seuls noms de Steven Soderbergh et de Matt Damon m'ont convaincu. Pourtant faut dire que je me suis laissé prendre à cette histoire, il faut dire que le film n'est jamais ennuyant et que la relation Douglas Damon fait des étincelles. Bon déjà premier bon point, les morceaux de piano sont vraiment intéressants, Douglas est super crédible. Mais bon le gros du film c'est cette relation entre les deux. Damon prouve encore une fois que c'est un des plus grands, en passant du minet au mec qui subit sa relation, que le show biz est en train de détruire. Et surtout Douglas, ahurissant dans son rôle, il faut regarder,cette interprétation magique. Mais au fond ce qui nous touche autant, c'est la rencontre entre deux êtres totalement perdus, qui se sont donnés énormément d'amour, ainsi que l'évolution de cet amour et spoiler: la fin de vie de Liberace qui revient vers Damon.
Pour ce qui est du kitch, il est assumé et donne une dimension au film qui nous fait voir les paillettes et l'envers des paillettes. Bref un très bon film, qui a vraiment quelque chose à raconter, ce n'est pas juste un prétexte pour faire un biopic.
3,5
Publiée le 23 octobre 2013
On s'attend à un biopic classique. On a droit à un film hybride, alliant le drame romantique au biopic. Steven Soderbergh confirme ici son talent démesuré pour manier la caméra. Il retranscrit avec habileté le choc entre ces deux personnages que tout sépare. L'un baigne dans la gloire, l'or, les bijoux, les strasses , les fanfreluches. L'autre vit encore avec ses parents adoptifs, et n'a encore rien accompli. Ils sont différents, mais se complètent. Liberace va assouvir son fantasme de jouvence avec cet "Hédonis blond"comme il l'appelle lui-même. Leur première rencontre se fera d'ailleurs sous les yeux de son futur-ex protégé, qu'il bottera en touche une fois Scott apprivoisé. Ce dernier va s'accomplir tout entier dans ce couple improbable. On se demande même si c'est réellement Liberace qu'il aime, ou l'image onirique de lui-même que le pianiste lui renvoie. Le monde dans lequel vit Liberace s'apparente à un rêve pour lui et c'est là aussi que Soderbergh frappe fort: dès que Scott rencontre Liberace, le décor comme les acteurs semblent vaporeux, comme tout droit tombés d'un rêve. L'ensemble chatoie et nous éblouit. Comme il éblouit le pauvre Scott, qui se rend à peine compte qu'il est en train de devenir un objet. Entre l'adopter et lui faire subir une chirurgie esthétique pour qu'il lui ressemble le plus possible, Liberace semble persuadé de tenir une poupée entre les mains. La place du fantasme et du rêve est prépondérante dans le film, et donc dans la vie de Liberace. En témoigne la dernière scène où Liberace entonne la chanson de Brel "La quête" (de l'inaccessible étoile) Même l'amour est fantasmé.
Malgré toutes ces habiletés, je n'ai pas été subjugué par ce film. Il m'a manqué quelque chose. Peut-être l'attention du spectateur n'est-elle pas assez aiguisée par cette histoire qui frise la banalité et le cliché? Peut-être est-ce le côté kitsch et superficiel, pourtant nécessaire, qui distancie inexorablement le spectateur?
3,0
Publiée le 6 décembre 2013
Ma vie avec Liberace est vraiment un film curieux qui frôle la caricature humaine, laisse une drôle d'impression dans la mémoire mais qui, in fine, parvient à émouvoir. Ultime (?) film d'un cinéaste au talent erratique et souvent surestimé, Ma vie avec Liberace est filmé avec un certain brio (la rutilance des objets, des décors, des habits) qui est contrebalancé par une certaine économie d''expression des émotions et une musique très peu présente, bien qu'il s'agit d'un biopic partiel sur une vedette musicale. Michaêl Douglas fait une remarquable performance empreinte d'ambigûité, un personnage ambivalent et une mutation physique étonnante. Mat Damon montre tout le registre de son talent dont je n'ai jamais douté et il a un beau cul. Sa transformation physique est vectrice d'un certain malaise ; on ne sait plus quelle est la vraie apparence de l'acteur. Bizarre est le choix de ressortir des acteurs oubliés : Rob Lowe, Scott Bakula et Dan Akroyd (dans une performance étonnante). Il manque cependant quelque chose à ce film, parfois langoureux et hésitant, un scénario qui manque de force, une charge caricaturale trop forte. La fin du film est superbe, émouvante, ah la vision des deux pianos ! le petit et le grand, tel un hommage au couple d'amoureux. Mais surtout, nous sommes là devant un film de vampires, Liberace vampirisant du début à la fin ses amants, Scott étant vraiment l'aimant, l'initié. Tel un vampire devant un miroir, Scott ne semble pas exister devant les proches du pianiste et l'ultime vision de Liberace mourant le confirme, desséché comme un vampire ayant regardé de front la lumière du jour. Un film imparfait mais dont on se souviendra.
3,0
Publiée le 4 octobre 2013
Il y a du délire, dans ce film qui aurait pu être grandiose. Malheureusement Matt Damon n'est pas bon et l'histoire d'amour reste très artificielle, presque un exercice de style. Bravo pour les décors et les costumes.
3,5
Publiée le 11 mars 2014
Une bonne histoire, une excellente interprétation, on sent les acteurs pénétrés par leur personnage ..............
3,5
Publiée le 4 février 2020
Malgré quelques artifices, Michael Douglas et Matt Damon portent brillamment cette relation qui arrive par moment à nous toucher.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 16 novembre 2013
Un film aussi superficiel que ne l'était la vie extravagante du pianiste Liberace, mais le film est très bien fait. Ça se regarde facilement et cette légèreté à base de strass et de paillettes, magnifiquement interprétée par Matt Damon et Mickaël Douglas, permet de passer un bon moment (parfois dramatique quand même). En VO c'est mieux, comme toujours...
3,0
Publiée le 25 octobre 2013
Steven Soderbergh accomplit parfaitement sa mission de directeur d'acteurs et la transformation physique de Michael Douglas mais aussi de Matt Damon est hallucinante. On peut dire que le film est porté par leur prestation et ils sont crédibles à tout moment malgré le maquillage. Ils arrivent même à faire passer les scènes les plus crues comme naturelles. Par contre le film s'essouffle une fois que la relation des 2 hommes est établie pour ensuite devenir plus sombre et plus intéressant au fur et à mesure de la dégradation de leur relation. Au final on aura vu assez peu quel était le talent sur scène de Liberace , beaucoup d'unité de lieu dans ce film et des décors kitsch marquants comme le jacuzzi.
3,0
Publiée le 8 décembre 2015
La vie amoureuse mouvementée d'un célèbre pianiste à Las Vegas dans les années 80. Ambiance kitch. Décor ahurissant, costumes à paillettes ...
L'interprétation des 2 acteurs est époustouflante, surtout Matt DAMON. pour ma part, mikael douglas est un peu dans le surjeux, mais je pense à l'image du personnage.
Je ne connaissais pas cette célébrité.
3,5
Publiée le 24 septembre 2013
Sans être un chef-d'oeuvre ce film est plaisant à regarder avec une prestation grandiose de Michaël Douglas et je me suis replongée avec délice dans les années disco qui manquent tant à la musique actuelle, et j'en ai appris un peu plus sur ce musicien que je ne connaissais absolument pas
3,5
Publiée le 8 mai 2018
Bonne biopic. Histoire d'amour entre Liberace, pianiste excentrique de Las Vegas, et son homme à tout faire. La mise en scène est assez académique mais rend finalement service aux deux acteurs excellents et touchants sans jamais tomber dans la caricature. (Michael Douglas et Matt Damon) Le détail des décors et looks vintage est super bien travaillé et le maquillage est bluffant. Bref j'ai passé un bon moment.
3,0
Publiée le 1 février 2014
Le biopic de Soderbergh, certes bien filmé, est somme toute fort lisse et se résume à une évocation du milieu kitsh et gay des années 80 et une vision assez traditionnelle de la vie de couple, de la rencontre idyllique à la rupture. C'est dommage d'autant plus que Michael Douglas et Matt Damon sont épatants dans 2 rôles pas franchement faits pour eux sur le papier. On aurait aimé une charge plus virulente sur le coté vampirique du personnage Liberace qui pense que tout s'achète même l'amour et les personnes.
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