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Kat's eyes
31 abonnés
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2,0
Publiée le 29 mai 2024
S'il est assez louable pour Terry Gilliam d'avoir parodié son échec retentissant de l'adaptation de Don Quichotte, le résultat est sans doute aussi lamentable que l'original et ressemble à une thérapie potache. Ce qui est sûr c'est que Terry Gilliam a tué Don Quichotte. Peu probable qu'un autre réalisateur se risque un jour à adapter au cinéma le héros de Cervantès.
Don Quichotte n'a pas le scénario le plus abouti dans la filmographie du réalisateur de nombreux chefs d'oeuvre. Mais Maître Gilliam arrive toujours à nous emporter avec une mise en scène et une direction d'acteurs magistrales. Ne boudons donc pas notre plaisir.
On connait le goût de Terry Gilliam pour le cinéma décalé avec ses univers si particulier. "L'homme qui tua Don Quichotte" ne fait pas exception. Long à voir le jour, ce film sur la folie présente le mérite d'être atypique en plus d'être bien mis en scène et interprété.
Pourtant, je n'ai pas adhéré au délire du cinéaste. Tout au long du long métrage, j'ai eu l'impression d'une intrigue mal maitrisée, allant partout et nulle part à la fois. Cela en devient vite brouillon. A cela s'ajoute un problème de rythme et de longueurs.
Un film qui a un peu de mal à démarrer et peu intéressant dans sa première partie. Assez bordélique dans son ensemble, le film se repose essentiellement sur son action, mais une nette amélioration apparaît dès la seconde partie tant au niveau de l'histoire que de la réalisation. Ce n'est pas un film exceptionnel et la seule chose qui séduit réellement est le jeu d'acteur d'Adam Driver. Un bon divertissement assez oubliable.
Du terry tout craché. Un petit retour vers le Baron de Münchhausen. certaines critique le film qu'ils trouvent fou et brouillon. Mais pas du tout c'est du terry point il y a les séquences imaginaires qui se mêlent au vrai le spectateur peux faire la part du vrai du faux c'est assez explicite quand même pas besoin d'avoir bac +8. Non vraiment une belle réinterprétation de don quichotte qui a mis longtemps à venir. Acteur plus qu'au top et ambiance à la terry gilliam présente. J'ai adoré.
Terry Gilliam est enfin parvenu a réaliser son vieux projet. Qui laisse perplexe. Il y a bout de temps que ses films sont devenus des délires oniriques sans queue ni tête. Son "Don Quichotte" est tout aussi délirant que franchement ennuyeux. Où veut-il en venir ? son intrigue n'a aucun sens, ses personnages ne sont que marionnettes agitées dans un univers poétique, fantasmé, cruel, tout ce que Gilliam veut. Deux heures d'interrogations, de lassitude. Ce n'est pas aussi pénible à regarder que "Zero theorem" qui allait loin dans le n'importe quoi, mais malheureusement Gilliam s'est radicalisé dans ses délires abscons qui laissent à la porte bon nombre de spectateurs, dont moi. Comme s'il refusait de raconter quelque chose, préférant partir dans tous les sens sans aucunes limites. Très bien, c'est un beau geste de revendication à la "je fais ce que je veux" qui ressemble beaucoup à un caprice arty.
Gilliam n'a pas eu besoin, pour une fois, de mettre en scène ses démons ou ceux du spectateur dans un film : L'homme qui tua Don Quichotte contenait les siens propres. Ébauché dès 1989 et après 17 ans de production, c'est une œuvre maudite qui a fini par voir le jour.
Difficile dès lors de distinguer ce qui est gilliamesque de ce qui est cicatrice, autrement dit ce qui est maquillage de ce qui est blessure. Le film élude l'objectivité par son background incommensurable, laissant penaud au visionnage et hagard lorsqu'on se documente à son sujet. D'ordinaire, je m'accorde l'élégance facile de dire que ce genre de contexte inexorcisable fait le succès d'un film, toutefois celui-ci revêt une forme extraordinaire donnant sa continuité au sentiment que chaque opus de Gilliam se doit d'être un accomplissement personnel, un fait d'armes.
En effet, le réalisateur pourrait avoir transformé la malédiction liée à son film en un de ses personnages invisibles. Tout ce qu'on en voit est à l'écran, mais on a des indices presque surnaturels de ce qu'il est d'autre.
Le scénario à moitié onirique est plus ou moins kafkaïen comme à l'habitude de Gilliam, mais sa frénésie n'est plus une obscurantiste prison pour l'esprit. À la place, c'est une imprévisibilité formidablement énergique qui dope sa progression, comme si un démon avait pris les manettes de la non-linéarité ; sauf si c'est tout ce que Gilliam veut bien nous laisser voir. En effet, frustré de ne pas pouvoir mettre en avant la victoire qu'il remportait sur le démon en finissant ce tournage, Gilliam en dissimule sa fierté dans les replis de l'histoire.
C'est pour cela que la dispersion dont fait preuve le film, au point d'en devenir distrait, voire aussi sénile que Don Quichotte, doit, comme beaucoup d'autres choses quand on juge cette œuvre, rentrer dans la case du subjectif.
Il faut admettre que le film est trop incontrôlable pour avoir été contrôlé le moins du monde : c'est une bête sauvage qu'il a fallu dompter pour l'amener sur l'écran, et Gilliam a su le faire. Il s'y est blessé, et son Don Quichotte ressemble un peu tristement à l'hybride entre Les Aventures du Baron Münchhausen et Le Cabinet du Docteur Parnassus, un autre de ses films maudits. Mais il l'a fait. Si la forme mérite qu'on dise "hélas", le courage de son auteur se passe au moins de pitié.
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18 103 critiques
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0,5
Publiée le 27 juillet 2020
L'Homme qui tua Don Quichotte n'a aucun sens. Et les acteurs ne font pas d'efforts avec ce qu'on leur donne. L'histoire est mal écrite et l'échange entre réalité et fantaisie est mauvais. Quel était le but de ce film ? Une confusion totale liée au scénario. Des dialogues inutiles absurdes et longs pour faire perdre leur temps et le mien a des artistes talentueux agissant comme dans un spectacle d'école primaire. Don Quichotte est un film malheureusement manque dépourvue de toute magie. Je ne sais pas combien il y avait de jurons et de f....k je ne suis pas prude mais c'était fatiguant, ennuyeux et finalement tellement sans imagination. Le problème était que le film dans son ensemble est un chaos complet. Le casting a essayé de sauver autant que possible mais après de longues 130 minutes il ne reste rien qui soit regardable. J'ai vu de mauvais films mais celui-ci prend la première place comme une perte de temps totale absolue. Terry peut tu m'envoyer la notice pour comprendre ton film ? Troisième planète à gauche en sortant du système solaire, merci d'avance. Je met une demie étoile car il est impossible de mettre un zéro pointé...
Ce genre de film est vraiment le type même que je déteste. Ceux qui parte dans tous les sens on ne sait pas trop pourquoi. A un point, que même maintenant je ne vois pas où le réalisateur voulait en venir. Il y a peut-être un sens spirituel à tout ça mais je ne l’ai pas saisie. C'est un mélange entre Aventure et Fantastique. La quête de ce réalisateur dans son moi intérieur pour retrouver celui qu’il était dans sa jeunesse avant de devenir cet homme désabusé par la vie. Malheureusement c’est un acteur que je n’apprécie pas vraiment avec Adam Driver qui va avoir ce rôle. Je n’arrive pas à accrocher avec le jeu du grand méchant de STAR WARS. A l’image de MOTHER!, L'HOMME QUI TUA DON QUICHOTTE pourra être une révélation pour certain pour ça ne le sera pas pour moi.
Un film qui rappelle "Les aventures du baron de Munchausen" du même Terry Gilliam. Les acteurs, à commencer par Adam Driver jouent bien, l'histoire originale de Don Quichotte est bien transposée à notre époque, on a le droit quelques scènes vraiment délirantes dans le style des Monty Pythons. Seule la fin un peu abrupte laisse à désirer.
Dès l'introduction, le message est clair : après 25 ans de péripéties (un projet avorté, un mockumentaire retraçant les déboires du tournage, un projet relancé avant de devoir changer de personnage principal), Gilliam a enfin réussi à réaliser ce film. Et l'attente en valait la peine. Si le duo Depp-Paradis n'est plus, tout comme les regrettés Jean Rochefort et John Hurt, Jonathan Pryce est un interprète idéal. Accompagné du très bon duo Driver-Ribeiro, Gilliam nous raconte sa version de "Don Quixote de la Mancha", que Cervantès n'aurait sûrement pas reniée. On est donc introduits à Terry - pardons, Toby - qui a réalisé une version amateur de Don Quichotte des années auparavant et galère à réaliser une nouvelle version avec un budget plus important. Flirtant en permanence avec la ligne du fantastique, pour jouer avec les délires de Don Quichotte et de celui qu'il pense être Sancho Panza, Gilliam nous offre une version moderne et en même temps tellement réussie d'un chef d'oeuvre qui semblait inadaptable sur le papier. Lui seul pouvait nous livrer un tel film et être obsédé au point de ne pas renoncer même quand tous les événements s'acharnaient contre lui.
Les films de Gilliam partagent une trame commune saisis d'une douce folie, des Monthy Python à aujourd'hui. Cela ne leur assure pas une égale réussite. Ce Don Quichotte, si attendu, si reporté, se révèle plein d'allants et gorgé de déceptions. Un scénario absurde de farce et attrapes, entre panne sèche et hallucination, un Adam Driver omniprésent et inexistant... Un sentiment de désuet où rien n'arrive à faire sens.
Connaissant la filmographie et le caractère de Sieur Terry Gilliam, son abnégation pour arriver au bout de son film, quand celui-ci est sorti au ciné, beaucoup se sont précipités dans leur salle préférée pour savourer une histoire et une leçon de cinéma. Et là, on dirait une cascade ratée de Bébel, badaboum mais pas retour debout sur les pattes avec le sourire, car là . . . Bah non je ne comprends pas !!! Mais Monsieur Gilliam, tout ça pour ÇA !!?? Je veux bien comprendre la mise en abîme du personnage avec le film dans le film évoquant un autre film, mais là ça en devient tellement confus et brouillon que c'est du grand n'importe quoi redondant et inintéressant, surtout que plus de 2h ça devient long quand il n'y a pas un minimum de structure et de rythme. Qu'il n'y ait pas de logique et qu'on évolue dans le non-sens, je veux bien, mais là vous avez perdu la main ! Ou alors vous avez été tellement surpris au bout de tant d'années d'échec et de contre-temps, que de réussir à le faire vous a totalement perturbé et que vous avez bâcler le truc pour vous en débarrasser !!?? Vous vouliez conjurer le mauvais sort en l'expédiant au plus vite lors d'une éclaircie dans les 30 ans de galère !!?? Alors, à mon avis, il aurait mieux valu ne jamais le finir, récupérer des rushs des différentes périodes et faire un documentaire testament du film et hommage à ceux qui y ont participer et laisser les spectateurs imaginer personnellement le chef d'oeuvre que vous vouliez faire. Dommage, il y avait un potentiel merveilleux, le potentiel et le merveilleux se sont perdus . . . Je suis rarement aussi dur en critique (très indulgent et tentant toujours de me mettre du point de vue de l'artiste pour comprendre son approche) mais là, désolé, je ne peux pas faire mieux . . . Allez, je retourne voir Tideland pour me remonter le moral !
"The Man Who Killed Don Quixote" n'a failli jamais voir le jour. Terry Gilliam a porté ce projet pendant de nombreuses années et a tout fait pour qu'il voie enfin le jour. Une sorte de délivrance que l'on ressent dès le début du visionnage avec le message suivant : "Et maintenant, après 25 ans de besogne et de foire d'empoigne." Il faut dire que durant toutes ces années, les galères se sont succédé entre les problèmes de tournage ou les faux-bonds des acteurs. Le réalisateur américain nous propose en quelque sorte un film d'aventure sur un réalisateur qui est embarqué dans une aventure folle durant laquelle il ne parvient plus à dissocier ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. Une histoire un peu autocentrée avec de nombreuses références et surtout ce questionnement sur la responsabilité d'un créateur face à sa création. Toby est confronté à cela pendant tout son film avec les acteurs de son premier film qui ont vu leur vie complètement basculer après la fin du tournage. C'est le cas de l'acteur qui jouait Don Quichotte et qui est encore dans son monde ou de Angelica à qui Toby avait promis la gloire. Le réalisateur est donc confronté à ce qu'il a créé. On peut voir "The Man Who..." comme un film sur l'histoire d'un film, ce qui en fait un film très riche qui raconte énormément de choses. C'est parfois brouillon et peut-être un peu long, mais je suis resté accroché devant cette aventure bien particulière. C'est divertissant, amusant, mais aussi touchant. Le duo formé par Adam Driver et Jonathan Pryce finit par être vraiment attachant. Les acteurs sont très bons et les personnages bien développés. C'est étrange et parfois perturbant, mais si on accroche, on ne peut que passer un bon moment et ce fut le cas pour moi. En tout cas, l'exercice de style est réussi, car c'est un film très original. Du Terry Gilliam quoi !