Une bande-annonce prometteuse accompagnée d’une musique trépidante laissait entrevoir sinon un grand film au moins une peinture édifiante et passionnante de la mafia. Mais au final, c’est une gigantesque déception qui finit par se profiler quand on comprend que l’enchaînement insipide de scènes plates et ennuyeuses ne se rompra jamais et qu’on en tient pour plus de 2h de souffrance (il est alors conseillé de soigneusement cacher montres et pendules afin de ne pas être témoin de l’immobilité des aiguilles). Difficile pourtant de parler de navet ou de film « pourri » car ce n’est pas vraiment un film, plutôt un genre de reportage dénué de toute sens narratif où l’on prend bien soin de laisser le spectateur de côté. Car le but de l’entreprise, paraît-il, est de faire un anti-Parrain, de démythifier la mafia italienne, et pour cela, rien de tel qu’une succession de séquences inutiles mettant en scène des personnages inintéressants sur un scénario inexistant, effectivement, plus de mythe mais plus d’intérêt non plus. Bref, le livre de Roberto Saviano doit être bien plus instructif que cette véritable négation du cinéma !