Un beau film très réussi de Christophe Honoré qui a su garder un esprit très romantique mais en modernisant cette adaptation du roman « La princesse de Cléves » (passant de la cour royale du 17e siècle, à un lycée parisien du 16e arrondissement). La première demi-heure est un peu difficile et on craint d’assister à la sempiternelle aventure des jeunes ados, habitants des beaux quartiers, et de leurs états d’âme, et puis le film prend son envol. L’histoire se complique, les sentiments se croisent, les amoureux ne sont pas ceux qu’ ‘ils devraient être, ou ceux que l’on attendait, on sort des sentiers battus. Il y a une recherche d’amour absolu, sans concession.La troupe des jeunes gens est excellente, on retrouve la plupart des jeunes premiers qui comptent dans le cinéma français : Anais Dumoustier , Grégoire Le Prince Ringuet , Agathe Bonitzer. Cela débouche sur cet amour impossible entre le prof et son élève, dans une lignée non conventionnelle et romantique .Il y a aussi l’amour caché de Thomas ,et l’intermède de la lettre perdue, qui vient mettre du piment à l’intrigue. Tout cela s’enflamme on voudrait pouvoir aider les héros, mais on sent que le drame sera à l’arrivée, car il s’agit d’un romantisme tragique. Comme d’habitude dans les films de C. Honoré, il y a une belle bande son, mêlant la bonne chanson française, le classique et un peu de pop électro. Les rues de Paris du 16e arrondissement sont joliment filmées. On accroche vite à cette belle histoire .Les deux héros principaux sont très bons : Garrel égal à lui même , romantique à souhait, mais plus mature dans son rôle de prof , et Léa Seydoux, très à l’aise , dans la 2e partie , plus tragique, plus dramatique, qui rêve d’un amour absolu..