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Un visiteur
2,5
Publiée le 6 novembre 2008
Je ne connais pas les autres films du réalisateur Honoré, mais j'ai bien aimé La Belle Personne. C'est une histoire touchante. La BO est sympa. Et Louis Garrel, quel acteur, quelle présence, quel magnétisme ! Je ne le connaissais pas non plus, mais je vais le suivre...
L’adolescence réduit aux échanges de regard et à l’épanouissement effréné d’une exacerbation du Moi, ainsi Christophe Honoré en revient à la thématique truffaldienne des sentiments puérils de l’âge tendre dans «La Belle personne» (France, 2008). En adaptant «La Princesse de Clèves », Honoré poursuit le mouvement que ne cesse d’accomplir son cinéma : un retour en arrière pour nourrir et éclairer les situations du présent. Pétri de la Nouvelle Vague et de Jacques Demy dans ses deux précédents films, les œuvres d’Honoré ressemblent à un musée du cinéma. Elles affichent, par la composition des images et la gestique des acteurs, des titres d’un Godard ou des comportements d’un Chabrol. «La Belle personne» renvoie jusqu’à Madame de Lafayette pour prouver, c’est le postulat du film, que la littérature du XVIIème, révèle encore le monde d’aujourd’hui. L’idée n’est pas fausse, il suffit de lire «Les Caractères» de La Bruyère pour peindre le milieu contemporain du spectacle et de la politique. Le flux des échanges qu’abrite le film trace un tourbillon, un vertige des amours basé sur la forme parfaite de la dynamique : le triangle. Au duo déjà habitué d’Honoré, L. Garrel et Leprince-Ringuet, s’ajoute la magnifique Léa Seydoux, au regard si nébuleux qu’il invite à s’attarder sur les lignes de son corps. L’échange des affects et le jeu des sentiments propres à la littérature précieuse de Lafayette, retrouvent leur présence au travers des vêtements bourgeois que portent les lycéens et qui évoquent le faux prolétariat des insurgés de mai 68. Cette mise en présence d’un héritage culturel daté témoigne d’une méthode quasi-scolaire de «révéler le présent à la lumière du passé». La lumière de ce passé emprunte certes des allures attrayantes, des mouvements cinétiques qui rendent compte de la fugacité véloce des émotions adolescentes, il n’en reste pas moins des empreintes d’une démarche pédagogique qui, plus que de prouver l’universalité de la passion amoureuse, répond à M. Sarkozy.
Inutile de revenir sur les raisons qui ont poussé Honoré à adapter la Princesse de Clèves (que je compte bien lire au plus tôt, du coup), elles sont rabachées partout à l'envi. De fait, le film n'en est que "librement adapté", pour s'inscrire parfaitement dans le filmo du réalisateur - belle et judicieuse idée d'avoir transposé la vie de cour dans un lycée idéalisé. De fait, on retrouve ici beaucoup de ses précédentes (et séduisantes) "Chansons d'amour": Louis Garrel, Grégoire Leprince-Ringuet (qui chante toujours aussi mal, alors qu'il est issu du choeur de l'Opéra de Paris...?), une esthétique bobo-hivernale qui d'habitude me fait fuir... Mais force est de constater qu'une fois de plus le charme opère. Quelques très beaux instants (le coup de foudre de Garrel), une poigné d'idées de mise en scène intéressantes (le baiser surprise dans les toilettes), des acteurs justes malgré un texte très écrit, du Donizetti et du Nick Drake en fond sonore, ce qui ne gâche rien. Un film touchant, peut-être encore pour la thématique homo-friendly habituelle du réalisateur, et sa justesse de propos concernant l'adolescence, sa fébrilité amoureuse et son insouciance (disons plutôt la vie pour l'instant présent). Le final (qui peut être mal interprêté, j'y vois la maturité de Junie, pas caprice d'enfant gâtée comme l'ont pensé les "Cahiers") n'en est que plus remarquable.
Une fois dépassée la frustration provoquée par la forme téléfilmesque et passant outre, aussi, l’approximation du jeu de certains jeunes acteurs au début, « La belle Personne » bonifie de scènes en scènes, installant peu à peu une intensité palpable jusqu’à un final dramatique et inéluctable des plus troublants. Honoré s’attaque ici à l’adaptation d’une œuvre classique devenue désuète malgré un discours moral très évocateur encore à ce jour. « La princesse de Clèves » est donc transposée de la cour du Louvres à celle d’un lycée sélect et branchouille, moins côté qu’Henri IV mais à des années lumière de la majorité des établissements où la première des préoccupations n’étant pas la passion amoureuse. Il règne ici un parfum de frivolité et de superficialité d’une jeunesse dorée. C’est un parti pris délibéré, impératif pour une transposition crédible de l’intrigue originelle. Dont acte. Surtout, l’essentiel est ailleurs, l’intrigue classique n’étant qu’un fil conducteur de ce qu’Honoré veut montrer, ce qui le séduit. Dans ce sens, Honoré réussit son interprétation du livre de Mme de La Fayette dont l’hypocrisie et la lâcheté sont les clés de voute du drame. Toutefois ses choix de mise en scène sont trop hésitants entre stylisation et réalisme, certaines scènes paraissent maladroites. Il n’en demeure que le film soit habile et d’une gravité peu commune chez le réalisateur. Après « Dans Paris » et « Les chansons d’amour », Honoré semble mettre un point final à une trilogie personnelle et captivante. Une version des jeux de l’amour et du hasard dont « La belle personne » apporte la touche la plus sombre et pessimiste
Ce film n'a certes pas attire les foules mais il est quand meme tres interressant meme si pour ma part je l'ai trouver triste mais j'ai beaucoup aimer
certains diront que c'est un eniéme film de christophe honoré avec louis garrel et pense meme que c'etait celui de trop,cela disent aussi que ce film n'a plu qu'a la presse bobo gauche et donc par extansion il plaira a leur lecteur
Bon film français porté par le jeu de ses acteurs. Petite remarque cependant, Louis Garrel devrait à mon avis varier un peu plus les roles qu'il choisit car on se lasse de cette étiquette de seducteur qui lui est collé...
Encore un chef d'oeuvre de Christophe Honoré. On retrouve en grande partie les mêmes acteurs qui ont fait le succès des "chansons d'amour". Louis Garrel, grégoire Leprince-Rinquet, pour une nouvelle histoire qui nous plonge au coeur des sentiments amoureux, au sein d'un lycée. Vivement la sortie du DVD!
Qu'allait pouvoir faire Christophe Honoré après le feu d'artifice des "chansons d'amour", et bien un film bien sur (en tous cas pour moi )moins bon, moins beau moins lyrique moins tout mais quand même une belle réussite. Serait il capable de changer de registre????beaux garçons + belles filles?????? Et Louis Garrel le magnifique est il prêt à faire autre chose que le très réussi beau mec romantique .....à suivre, mais à voir.
La deuxiéme fois que je vois ce film en 3 semaines. Comment dire!Ce film est tout simplement beau. L'histoire est original. Les acteurs sont bons. Le film sonne juste.
C'est une adaptation (très libre) de la Princesse de Clèves en milieu scolaire. Si on retrouve un certain nombre de motifs de l'oeuvre originale (la lettre, le portrait, l'aveu), il faut bien reconnaître qu'on perd le caractère tendre et naïf de la princesse. Léa Seydoux donne au contraire au personnage une touche renfrognée et agaçante. On a bien de la peine pour son amoureux qui doit s'adapter à ses bouderies. Un petit film sympa mais une actrice qui ne donne pas assez d'intérêt à son personnage, contrairement à Louis Garrel intéressant dans le rôle de Nemours.
Encore un très bon film de Christophe Honoré qui mérite le coup d'oeil! Une histoire aussi captivante que ses autres films. Esthétique, des acteurs resplendissants: Garrel, Seydoux et LePrince Riguet. Dès la première scène on sent le drame pesé mais on reste bouche bée jusqu'à la dernière seconde de ce film très bien réussi!
Adaptation de "La princesse de Clèves" dans un lycée du 16ème... Où les gamins ont tous l'air d'avoir 5 ans de plus ! On a bien du mal à croire à l'histoire d'amour entre l'élève et le prof, surtout lorsque ce dernier joué par Louis Garrel réagit comme un gamin puceau face à ses nouveaux sentiments. Léa Seydoux est la vraie bonne surprise du film ; troublante, intriguante, mignonne sans être canon elle promet pour la suite ! Voilà un film bancal, prétentieux malgré une bonne idée de départ... Un casting mieux travaillé et plus de réalisme dans l'histoire aurait été bien vu (un prof avec une élève ?! Tout le monde au courant et rien ?! - un prof trop immature).
je n'ai pas du tout aimé. Il y a de jolies cadres certe mais le cinéma n'est pas que des jolies images.
Très bobo parisien, trop de grands sentiments, de mises en scène parfois ridicules (quand elle s'offre à lui après lui avoir offert le livre, trop de temps de pose que ça devient agacant) . Limite si je ne m'endormisai pas.