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Un visiteur
3,0
Publiée le 11 août 2011
Beaucouo de qualités dans le nouveau film de Christophe Honoré. La première heure est formidable, le scénario, très resséré, suit le manège amoureux d'une bande de lycéens et d'un prof d'italien (Louis Garrel, impeccable comme toujours); Paris est filmé dans une lumière grise hivernale somptueuse, les cadres sont sans cesse inventifs (il y a une idée de mise en scène par plan). Hélas, cette belle mécanique grippe après une heure pour prendre des parti pris grandiloquent dans la comédie musicale à la Demy ou l'opéra tragique, aucune des deux options n'étant vraiment convaincantes, le spectateur se trouve un peu comme éjecté du film. Les chansons de M. Beaupin sont toujours imbuvables.
Improbable, et pourtant le charme opère. Dès la première scène, sans qu'un mot soit encore prononcé, on suit la trajectoire des regards, et la trame des sentiments est lancée. Une déclaration un mercredi à midi pile, le battement de la pluie sur le carreau pendant la traduction d'une bluette italienne, encore un livre d'enfant offert, une lettre qui tombe d'une poche, une flaque de sang balayée comme une vulgaire salissure, des chansons d'amour...
Evidemment Les chansons d'amour va marquer pour lontemps le cinéma de Christophe Honoré. Ce film était si puissant, si plein, si entier, si rythmé qu'il emportait tout sur son passage, comme un fleuve romantique. La belle personne n'évite pas d'une certaine façon la redite ou la nostalgie : mêmes acteurs (Garrel, Leprince Ringuet, Clotilde Hesme), apparition en guest star de Chiara Mastroianni, vues de Paris en hiver, et acteur chantant du Beaupain au plus fort de la crise. Cette filiation n'est pourtant pas dérangeante. La belle personne est comme un addenda élégiaque aux Chansons d'amour, qui lui exploitait plutôt une veine lyrique et romantique. La première partie du film patine un peu. Les jeunes acteurs ont du mal a trouver leurs marques, je trouve qu'il y a des problèmes de bande-son qui rendent une partie des dialogues inaudibles et les cours de l'upper-class parisienne, observés après avoir vu Entre les murs, ont un peu de mal à passer. Dans la deuxième partie, lorsque le scénario se concentre sur les personnages principaux, le film devient captivant et atteint des sommets (le nettoyage de la cour par exemple, les derniers plans). Rarement la douleur quasi physique de l'amour aura été aussi bien montré au cinéma. La musique triste du barde folk et maudit qu'était Nick Drake contribue a instaurer une ambiance envoûtante. Christophe Honoré se révèle de film en film un cinéaste étonnant et extraordinairement doué. Ses mouvements de caméra, ses montages cut, sa façon de carresser les personnages, ses innovations stylistiques : il y a de grandes promesses dans ce cinéma-là et l'ombre de Truffaut commence sérieusement à recouvrir Honoré. Enfin impossible de conclure cette critique sans un hommage particulier à l'actrice principale, Léa Seydoux, perle opaque au teint blanc et aux cheveux noirs, qui irradie le film de sa beauté et de sa présence. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Une formidable adaptation! L'histoire se passe dans un lycée ou tous les elèves on 20 ans, tout comme les professeurs. Les acteurs sont définitivements décevant et manquent totalement de crédibilité. La musique est interprétée par un chanteur sous lexomile, bref, une daube encore plus chiante que celles diffusées sur la télé grace à la mise en scène de petits bourgeois parisiens obsedées par leur problème de vide dans leur vie!
heureuse et belle surprise, du neuf à travers un cinema Francaçis un peu poussif (voir le dernier Jaoui). Au passage, on peut révisé quelques classiques : Merci la vie de Godard et comment je me suis disputé ma vie sexuelle de Desplechin. Sinon j'ai l'impression d'un film réalisé en caméra numérique, et bien le numérique c'est très moche.
Après son drame musical Les Chansons d'amour (2007), Christophe Honoré revient avec un petit film d’auteur et adapte l’un des romans de Madame de la Fayette « La Princesse de Clèves ». Si son précédent film vous mettez d’entrée de jeu dans le vif du sujet, ici, la mise en scène mollassonne parvient à captiver grâce aux prestations des acteurs. Si l’histoire en elle même n’a vraiment rien de passionnante, on pourra toujours se rabattre sur le trio de jeunes acteurs : Louis Garrel (et son habituel faciès monolithique), la boudeuse de charme Léa Seydoux & Grégoire Leprince-Ringuet. Une histoire d’amour tiraillée entre trois personnes, de nos jours, le sujet a été maintes fois abordé, alors à quoi bon !
On prend les mêmes et on recommence. Enfin presque. C'est moins pétillant, moins rafraichissant, moins nouveau et original que les chansons d'amour. Mais on retrouve encore une fois ce subtil mélange modernité-classicisme qui éblouit de beauté et de justesse. Justes et beaux, comme Grégoire Leprince-ringuet, Louis Garrel (monstre de classe, a quand les pubs pour nescafé ?) et Léa Seydoux.
La Belle Personne est un beau film romantique, filmé avec douceur. Une petite bouffée de fraîcheur qui laisse pourtant sur un malaise ( je vous renvoie au dénouement ). Louis Garrel et Léa Seydoux sont incroyables de justesse devant la caméra de Christophe Honoré, qui nous livre ici une oeuvre sensible et fragile. On sent le respect que le cinéaste porte à ses comédiens. Certains pourront reprocher au film d'être un peu désuet : pourtant, cette nostalgie qui émane de La Belle Personne possède un indicible charme. C'est l'amour, amour qui est ici source de désespoir et de fatalité. Si le film commence comme une comédie, il s'achève comme une tragédie. Christophe Honoré adopte un style sobre, relevé par des envolées lyriques ( l'intermède musical est absolument poignant ). Nous sommes bel et bien au coeur de l'émotion, au plus près des beaux visages et des sentiments. Au final, ce film " fleur bleue " est d'une fragilité magistrale, à la mise en scène inspirée et au scénario touchant. Une belle surprise.
La belle personne m'a beaucoup déçu: je ne peux pas dire que "chansons d'amour", le dernier film de christophe honnoré m'avait entièrement ravi, mais il avait le bénéfice de me faire réagir: une mise en scène ( musicale par ex ) originale, une histoire plutot novatrice dans un Paris filmé en tant que personnage secondaire majeur.
Presque tous les acteurs de chansons d'amours sont repris dans ce nouveau film ( la bibliothécaire, louis garrel donc, "otto" ( le copain finalement cocu )( peu crédible dans son personnage - encore moins dans son suicide, épisode dramatique qui devient obligatoire dans les films d'honnoré-), et autres plus secondaires); Soit, mais peu sont crédibles dans leurs personnages : louis garrel en prof d'italien à la limite de la relation indécente dans ces relations avec les élèves ( un mec de ~ 25a obnubilé par des relations d'amour (?) - la notion d'"Amour" est très mal retranscrite - avec des jf de 16 ans ( limite pédophile ), le stéréotype de la découverte de la sexualité chez les ados ( homosexualité, fidélité, tromperie .. ) On a du mal à comprendre ce retour en arrière "chronologique" de la psychologie des personnages d'honnoré. La question de l'amour était traité avec beaucoup plus de maturité dans le précédent film que dans cette adaptation pré-pubaire de la princesse de clèves! ( toujours très "modeste" les sources - dans la caricature du bobo style bhl - rien pour améliorer la qualité de nombres de "vrai" bobo soit dis en passant ) La légère touche de comédie musicale est inutile dans ce film, le 16ème est lui caricatural ( ce n'est plus du tout bobo mais du jean françois prout prout ), Paris n'est plus du tout un personnage à part entière ( d'ailleurs le 16ème n'a pas vraiment l'âme ou le "cachet" artistique nécessaire à en faire un vrai fond d'écran ) En résumé, la belle personne ( a oui, j'oubliais la scène inutile où l'héroine est légèrement dénudée : passage cinématographique obligatoire d'aujourd'hui) est un film très déc
Ce Christophe Honoré est un bon cru, mais reste dans la lignée de ce qu'il fait habituellement. Ce que j'entends par là, c'est que la réalisation n'est pas très soignée, la BO est originale et contient bien sur des chants de certains acteurs. De plus, tout comme dans les Chansons d'amour, tout une atmosphère est créée autour de l'homosexualité et de la bisexualité. J'ai trouvé ça lassant, car Honoré a tendance à en faire un peu trop dans ce long métrage. En ce qui concerne les points positifs, parce qu'il y en a bien sur (3 étoiles!), le film dure juste assez longtemps pour tenir le spectateur, Louis Garrel joue très bien son rôle à double facette, Léa Seydoux en fera craquer plus d'un par sa beauté particulière et sa justesse. Le cadre (16eme arrondissement) est bien sur très loin de la réalité quotidienne de la plupart des français, et j'imagine que c'est pour cela que le film a été critiqué comme reservé aux bobos, mais je ne pense pas que Honoré ait cherché un seul instant à donner une portée universelle à son film! Et, pour en rassurer certains, on est à des années lumières des clichés sur la bourgeoisie ("Hell"). Bon film!
Dans un lycée parisien des beaux quartiers, chronique amoureuse douce-amère entre élèves, plus adultes qu'adolescents, entre profs et entre prof et élèves! Un petit air de Sagan et de cinéma d'avant-garde des années 60. Légèreté sans niaiserie, poésie et romantisme légèrement surannés à savourer sans tarder. De jeunes interprètes que nous reverrons sans aucun doute.
Certains disent déjà que c'est un film de "bobos"... Si le cinéma "bobo" est celui de la finesse, de la sensibilité, de la beauté des plans, alors je me proclame "bobo" ! En effet, cette superbe adaptation de "La princesse de Clèves" a tout d'un grand film, non par les moyens mis en jeu mais par sa perfection cinématographique : cadrages, plan-séquences, musique acteurs, ambiance, Paris, scénario... Magnifique !
La belle personne... mais le moche film !!! Une histoire qui aurait pu... mais qui n'a pas : un scenario improbable autour de petits bourgeois qui se posent de faux problèmes, des invraisemblances permanentes, un rythme souvent ennuyeux (malgré quelques vraies notes d'humour) et trop léger, une bande de comédiens fils et filles de... peu convaincants... voilà pour le général. Dans le détail, ce lycée aseptisé où officie un prof d'italien, personnage central du film, qui semble avoir le même âge que ses élèves, rend l'ensemble peu crédible. Sur le plan des dialogues, on assiste à une succession de propos totalement écrits, irréalistes et surjoués : soit on choisit de faire du Jacques Rivette avec le principe du théâtre filmé, soit on prend le parti de faire des dialogues de la vie de tous les jours, mais, à mon sens, le mélange des genres ne fonctionne pas. Je n'ai donc pas aimé. Du tout. Rien... Ah si : une étoile pour le charme de Léa Seydoux (craquante), de Valérie Lang (charmante) et de Clotilde Hesme (troublante)...
Film exceptionnel pour cette rentrée. J'ai été réellement stupéfaite devant la beauté des scènes, devant de très bons acteurs et notamment Louis Garrel. Cela fait 3 jours que j'ai vu ce film et pourtant j'y pense constamment. Courez dans les salles avant qu'il disparaisse des écrans.