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    Le Ruban blanc
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    shmifmuf
    shmifmuf

    183 abonnés 1 761 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 novembre 2011
    Oppressant,âpre,glaçant,inquiétant,malsain et profondément pessimiste.

    Voilà les choses que l'on peut ressentir en regardant ce film terrible où l'espoir n'a jamais sa place.
    On entend souvent les gens dire:"il faut faire confiance aux générations futures"."Le ruban blanc" est là pour nous dire "En êtes vous bien sur?".
    Ce film sur le mal et sa propagation au sein d'un petit village ne laisse aucune échappatoire aux spectateurs.
    Sa fin est sublime: il vaut mieux se voiler la face, que de reconnaître l'effroyable évidence.
    Haneke nous offre une plongée effrayante dans ce qu'il y a de plus noir en nous.
    Déprimant mais sublime.
    ermite71
    ermite71

    11 abonnés 411 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 novembre 2011
    Un bon film, âpre, au climat opressant. La morale et les jugements vont bon train en vase clos, dans le village où se situe l'action. La fin m'a néanmoins laissé pantois, en réalisant que le puzzle est incomplet, de sorte qu'on ne peut l'admirer que partiellement.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 octobre 2011
    On trouve dans "Le Ruban blanc" l'atmosphère très « fin d'époque » qui est aussi celle d'une partie de la littérature germanique des années 1920. Pensons aussi, toutes proportions gardées, à "1900" (B. Bertolucci, 1975) : décor rural, violence plus ou moins larvée, rapports de pouvoir, ombre de la guerre qui plane. Mais à la différence de ce dernier film, "Le Ruban blanc" n'a pas dans sa distribution de vedette mondiale ; et même, il n'y a pas de distinction entre premiers et seconds rôles – ou alors il y a une quinzaine de premiers rôles. Autant dire que cette quasi-absence d'individualité amène directement à l'une des thèses du film : la société n'opprime pas untel ou untel, elle pèse sur une collectivité. Haneke dénonce moins les relations sociales que les conventions sociales. Sa critique de l'éducation n'a pas grand-chose de politique : s'il devait y avoir une démarcation entre les personnages du "Ruban blanc", elle ne se ferait pas entre exploitants et exploités (bien que les relations entre le baron paternaliste et ses paysans soient traitées), mais entre les adultes et les enfants. Les relations entre les uns et les autres sont marquées par une violence dont les coups et les gifles ne sont que la partie émergée. De fait, la brutalité physique est rarement montrée (tout juste une gifle par ci par là, et un ligotage nocturne), souvent suggérée (la scène des coups de baguette), et n'est rien en comparaison de la violence verbale qui émaille le film : qu'on songe à la scène de répudiation de la sage-femme par son « employeur », à celle de l'interrogatoire d'une enfant par deux policiers, à celles où le pasteur fait subir à ses enfants de véritables tortures psychologiques (sa fille tombe en larmes à la suite d'une humiliation publique infligée pour un motif dérisoire, son fils subit un terrifiant laïus sur ses « mauvaises habitudes »).
    Cependant si les adultes font peser sur les jeunes la chape de plomb d'une éducation, y compris religieuse, extrêmement austère – et on peut alors penser à cet autre écrivain germanophone, Fritz Zorn, qui écrit dans son autobiographie "Mars" avoir été « éduqué à mort » –, c'est toute la micro-société rurale du film qui succombe bientôt à la violence. Rien ni personne n'y échappe : ni les adultes, ni les enfants entre eux – et les handicapés ne sont pas à l'abri –, ni les bâtiments, ni les animaux, ni même les légumes... Si cette violence est omniprésente, c'est parce qu'elle est née des conventions sociales. C'est à ce titre, donc, qu'elle se propage, et c'est aussi à ce titre qu'elle est intériorisée par les personnages. On ne peut s'expliquer autrement que le comportement des adultes frôlent souvent le masochisme ; que ceux-ci ne soient pas moins durs pour leurs enfants que pour ceux d'autrui ; que l'un des personnages se suicide ; que les enfants gardent souvent le silence quand ils n'y sont pas forcés ; que les quelques moments où pourrait naître une complicité entre enfants et parents se soldent au mieux par un mutisme stérile (le cadeau fait au pasteur par son fils), au pire par la loi du silence (Anna et son père). Même l'une des deux scènes relativement « tendres » du film a pour sujet la mort...
    De fait, tout dans la réalisation est fait pour faire naître et entretenir cette impression de violence latente – au point qu'on pourrait reprocher à l'art de Haneke d'être trop maîtrisé. Du début à la fin du film, un noir et blanc assez homogène d'où surgissent de temps à autre des clairs-obscurs plus crus ou des scènes neigeuses pas loin d'être aveuglantes. Du début à la fin du film, un traitement du son particulier qui fait que le spectateur entend tout, y compris des frôlements et des chocs qu'il ne peut pas s'expliquer autrement qu'en faisant appel au hors-champ, et qui le force presque inconsciemment à s'imaginer ce qui n'est pas montré. Du début à la fin du film, un jeu d'acteurs absolument hiératique. Face à cette violence froide et muette, les adultes réagissent par la parole : ils ont la parole parce qu'ils ont le pouvoir, et ils ne sont jamais contredits. Quant aux enfants, ils n'ont d'autre choix que de se réfugier dans le silence et le refus, et cela pas seulement quand ils sont interrogés par les adultes : le jeune Sigi ne prononce presque aucune parole de tout le film, et aucun enfant, jamais, ne dit ce qu'il a l'intention de faire. Bien sûr, ils ont pu mettre à profit ce silence apparent pour échafauder une « vengeance ». On ne le saura pas, car là encore il faut aller chercher derrière les apparences, ou en dehors du cadre. Et bien sûr, la voix off du narrateur – qui ne semble être là que pour ajouter du « mystère » – aurait pu nous l'indiquer. Mais à ce stade, le volet « polar » du "Ruban blanc" est déjà anecdotique : c'est un film sans dénouement, et le rôle des policiers n'y est que symbolique. L'intrigue elle-même ne compte plus guère, écrasée par la critique des conventions sociales et bientôt éclipsée par l'histoire.
    Julien D
    Julien D

    62 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 septembre 2011
    Une esthétique froide portée par une photographie en noir et blanc magnifique et de superbes décors. La mise en scène prend son temps pour installer un climat tendu et glacial du plus bel effet et les interprètes sont tout simplement sidérants de justesse. Une grande réussite.
    Flying_Dutch
    Flying_Dutch

    70 abonnés 770 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 août 2011
    Cette chronique allemande d'avant guerre est dotée d'une aura extraordinaire qui fait la signature des chefs d'oeuvre. En faisant le choix de la sobriété et en évitant à tout prix de basculer dans le mélodramatique, Haneke nous livre un récit d'une force boulversante dont l'atmosphère pesant imprègne le spectateur et le captive de bout en bout. A partir d'un scénario minutieux, détaillé et intriguant porté par une mise en scène magistrale et un souci de l'esthétique inégalable, le réalisateur fait de ce simple fait divers une histoire prenante dans laquelle règne mystère et suspicion. Mais au delà de ça, c'est un récit sur la famille et l'autorité parentale que l'on a pu observer aussi bien chez les famille autoritaires protestantes comme dans le film mais aussi dans bien d'autres cas qui apporte une réflexion profonde, d'autant plus que l'ensemble est porté par une magnifique troupe d'acteurs, enfants comme adultes. Le Ruban Blanc est une réussite majeure du cinéma allemand et du cinéma en général car il propose quelque chose d'unique, de par son soin dans la réalisation qui fait passer ses 2h20 avec un plaisir immense.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 20 août 2011
    Haneke crache sur son peuple, les bobos zartistes applaudissent entre deux rails de coke à Cannes, les gens normaux dorment.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 juillet 2011
    "Le Ruban Blanc" est un film d'une beauté d'image tout simplement remarquable, avec des plans magnifique, des dialogues très interressant, et des scenes qui vous glacent le sang; la marque de Mr. Haneke, une scène dans son film qui tétanise le public, par exemple dans "Caché" ou "La pianiste". Malgré tous ces avantages, le ruban blanc a le gros défaut (d'après moi) d'être tout simplement trop long !! le téléspectateur perd le fil, et le film devient par moment ennuyant.
    yayo
    yayo

    65 abonnés 1 221 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 septembre 2011
    Un film maîtrisé de bout en bout grâce à une mise en scène excellente. Le choix du noir et blanc et vraiment judicieux car il renforce l'ambiance du film. La fin m'a tout de même un peu dérouté.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 juillet 2011
    Un film vraiment beau tant en terme d'images que dans le jeu des acteurs. Ces derniers sont vraiment touchants ce qui rend l'histoire encore plus poignante. Très beau film qui mérite toutes ses récompenses. Et même en VOST on ne s'ennuie pas. A voir..!
    Noistillon
    Noistillon

    84 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 décembre 2011
    Cent-quarante minutes de beauté angoissante, d'apparences trompeuses pour un propos captivant et vraisemblablement pessimiste à souhaits.

    Le Ruban Blanc, à l'instar de l'excellent Funny Games, joue encore sur ce décalage binaire façade/réalité des intentions et, grâce à une maîtrise formelle et morale exceptionnelle, se révèle être un chef-d'œuvre monumental.

    Cinéaste de génie, Haneke affuble son film d'un vernis traditionaliste et temporel pour masquer une violence, toujours implicite mais omniprésente.

    Il ne s'agit pas seulement d'analyser un mode de vie ancestral sinon de dégager la puissance des rapports qui lient les habitants du village, de se défaire des apparences et de la temporalité.

    Le Ruban Blanc est un film hanté. Hanté par le spectre du péché et de la transgression, hanté par son contexte, et sa dualité.

    L'esthétisme du film y est pour beaucoup. On tient là un triomphe visuel : ces interruptions "in medias res", cette disproportion dantesque qui secoue le récit (je pense à ce plan sur la porte où l'on entend les cris de l'enfant qui se fait battre) transcendent l'exercice de style.

    C'est avec ce final, terrible, mais à peine suggéré que le propos du metteur en scène autrichien prend tout son sens.
    Il confirme la propension de Haneke à se jouer des apparences, certes. Il annonce surtout une morale horrifiante, celle d'une réciprocité héréditaire, sorte d'alerte préfigurative à la barbarie nazie.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 6 juillet 2011
    Il faudra m'expliquer comment ce film a t'il pu être palme d'or à Cannes.. Je l'ai trouvé lent, ennuyeux à souhait, soporifique ! Et dire que certains ont osé dire que ce film était digne d'un grand Hitchcock ! Quelle honte.. Je pensais pourtant être agréablement surpris par ce film, mais ce fût une énorme déception et une énorme perte de temps.. En clair, ce film est une arnaque totale.
    Santu2b
    Santu2b

    255 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 décembre 2014
    A la veille d'un bouleversement majeur contemporain, une peinture sans concession d'un village allemand, où secrets, mystères et coups bas s'enchevêtrent. Avec "Le Ruban blanc", Michael Haneke livre sans doute l'apogée de son cinéma basé sur la cruauté. Filmé dans un noir et blanc somptueux et avec des acteurs au cordeau, "Le Ruban blanc" est un huis-clos magistral dont la maîtrise conforte le cinéaste parmi les plus grands. Sa façon de penser le mal, le non-dit ou la déviance apparaissent comme autant d'odes à la suggestion. D'ailleurs peut-être montre-t-il mieux que quiconque combien celle-ci s'avère une pièce essentielle du septième art. Une leçon de cinéma.
    Ciemonde
    Ciemonde

    76 abonnés 98 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 juin 2011
    C'est avec Le Ruban Blanc, Palme d'or du festival de Cannes 2009, que j'ai pu faire un bon de plus dans ce monde dense et intense qu'est le cinéma. Je suis bien loin de dire que je m'attendais à pareil choc.
    Si on pouvais attribuer le prix du malaise et de la tension permanente à un film, celui ci le remporterait haut la main.
    Rarement une œuvre n'avait laissé autant de traces dans ma mémoire, et ce, pour un certain temps. L'ambiance est si pesante, si lourde, qu'il nous est facile de plonger corps et âme dans cette intrigue à la fois véridique et douteuse. La terreur, est bel et bien présente mais reste toujours en quelque sorte, cachée, voilée.
    Ici, la violence règne. Elle est présente sous toutes ses formes, morale, visuelle, intérieure....Réussissant à s'infiltrer dans chaque parcelle de pensée, à chaque coin de rue de ce village devenu sombre et détraqué. Présence de violences sexuelles familiales, d'enfants voulant en torturer d'autres ou se suicider... Tout cela est maquillé, mais trop peut pour tout nous cacher. Subtile.
    C'est également pour cette raison, que l'étrange mais passionnée histoire d'amour, entre deux jeunes gens issus de cet univers, arrive à nous émouvoir et nous faire apprécier la maladresse d'une relation arrivée là comme un cheveu sur la soupe.
    Ce film dénonce donc, quelques sévices infligés à des enfants, des femmes, des travailleurs, par une société d'adultes à la fois médiocres, notables et sadiques.
    Le tout est rendu avec une telle droiture, une telle délicatesse et une telle justesse que c'en est déroutant. Le contraste entre des personnages à la fois innocents et coupables entraine une certaine confusion, qui amène réflexion et stupéfaction.
    Haneke n'inflige aucun point de vue, il laisse au spectateur son interprétation propre et son indépendance de réflexion.
    C'est probablement une chose aussi bonne que mauvaise, car cela laisse une telle trace au fond de mémoires et d'âmes, qu'elle en devient indélébile, même le temps ne peut plus l'effacer.
    C'est une preuve de la grandeur et de l'ingéniosité du réalisateur, d'avoir su maitriser, à tel point son film, que même si nous pensons qu'il nous a laissé matière à réfléchir, c'est lui qui a amené les réflexions qui nous traverserons l'esprit, frappant.
    En plus de tout cela, la mise en scène est implacable, la photographie en noir et blanc d'une splendeur sans égale, et les acteurs, principalement chez les enfants, sont d'une vérité et d'une force impressionnante!
    Loin de laisser indemne, le film transporte, marque, émeu, et enrage.
    Il faut un grand talent et une certaine intelligence pour réaliser un tel film, mais également pour le comprendre et se former une vision propre.
    Extraordinairement juste, froid, presque glacial...
    ElAurens
    ElAurens

    82 abonnés 585 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 juin 2011
    Après Elephant et The tree of life c'est la troisième Palme d'or que je regarde des années 2000, c'est la troisième que je n'aime pas (il y avait Inglourious basterds la même année pourtant, mais pour les culs serrés du jury il est clair qu'ils ne pouvaient pas récompenser un tel film), je vais finir par ne plus en regarder, heureusement j'ai vu Pulp fiction ou encore Taxi driver dans la liste des films primés, sinon j'aurai pris la décision de fuir définitivement cette Palme d'or. Alors esthétiquement on dit que c'est superbe, d'accord le noir et blanc est beau, c'est vrai. Je ne trouve pas le film mauvais, je le trouve insignifiant, pourtant le scénario et certaines scènes ne le sont pas, mais il n'y a aucun génie dans la mise en scène et en plus il n'y a aucune musique, ça pour moi c'est un très mauvais point. De plus le film est très lent, j'adore quelques films lents, mais celui-ci non. Quelques fulgurances m'ont permis de ne pas trop m'ennuyer.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 3 juin 2011
    Certes le film est un peu lent et ne peux pas etre apprecie par tout le monde, mais cette histoire dans ce village est magistralement realise par Michael Haneke. Ce film est a voir pour les fans de cinema et sans spoiler, apporte une reflexion 20 ans avant la montee du nazisme!
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