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Typi35
51 abonnés
483 critiques
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3,5
Publiée le 13 septembre 2010
Le rubanc blanc se distingue surtout de par sa photographie magnifique, basée sur des plans-séquences de toute beauté et d'une efficacité redoutable. Les acteurs sont parfaits dans un film très sombre et très fort. Je pense que la théorie d'Alice Miller n'est plus d'actualité et je soutiendrais plus les principes de Jean Piaget: c'est selon moi une erreur de le définir comme un chef d'oeuvre au niveau scénaristique de par le fait qu'une leçon serait à en tirer alors que nous somme dans un monde favorisant l'ouverture d'esprit, ce qui n'était pas le cas en 1915 ( une amalgame est souvent faite et Haneke n'a pas réalisé ce film en noir et blanc et en 1914 pour rien et qui semble compris de travers par beaucoup de spectateur).
Une image magnifique, une transposition bluffante, des visages atypiques. Pour le reste, le film montre une violence d'enfants, une violence plutôt suggérée. Pour le coup, obtient-on un style particulier ? Sans aucun doute ! Un rythme ? Plutôt lent ! Le film du siècle ? Certainement pas.
Un peu dérouté. D'abord par l'histoire qui est pas la plus gai possible , mais aussi, parce que je croyais que le film traitait d'un autre sujet. La question est pas sur le fascisme en particulier, le propos est beaucoup plus général que ça et entend pas développer une cause unique au nazisme. Le choix du noir et blanc est nécessaire, pour la beauté des plans d'une part, et d'autre part, parce qu'il s'agit d'enlever toute couleur de cette histoire désenchanté. Si le côté village pourrait rappeler (d'après certains) la petite maison dans la prairie,le traitement non. Qualité de mise en scène , beaucoup de champ /contre champ (parfois utilisé particulièrement bien où on retarde le moment d'aller sur un visage), pas de musique ou presque, bon doublage, drame psychologique qui ne lasse pas indifférent. Nan en fait, je sais pas trop quoi en dire, je le reverrai à l'occasion en vostfr.
Je me suis décidé à le revoir. L"ambiance de ce film est marquante, elle est austère, malveillante, inquiétante et elle fini en apothéose. En couleur ce film n'aurait pas été pareil.
Ah c'est goutu, du Carl Théodor Dreyer dans la pellicule ça ! Plus le film avance plus on est scotché. Avec un enquête prenante, qui va garder ses zones d'ombres (on peut en être déçu mais cela a aussi son charme), prétexte à une description sans concession d'autorités en pleines contradictions morales, il est normal que haneke ait décroché la queue de mickey euh! la palme. Pas grand chose à reprocher au film sinon une difficulté à situer l'action dans les différentes familles avec ces enfants qu'on finit par mélanger mais j'ai ma théorie sur le sujet ...
Avec ce film austère, intelligent, tourné dans un noir et blanc magnifique, Haneke n'a jamais été aussi proche du grand Bergman. Okay, la Palme d'Or, il l'a eu par copinage (Huppert présidente cette année là) mais elle est quand même drôlement méritée.
Que dire de plus de plus que ces 4 étoiles ...? Ce film est un chef d'oeuvre et la lenteur, le noir et blanc le sublime encore davantage... Je reste époustouflée par ce film si beau et si juste qui évoque des thèmes graves et pourtant bien réels. On reste pris par le film tou le long et on sort étonné par tant de grandeur...
Haneke nous prouve qu'il sait faire dans le soporifique, la lenteur et le manque de dénouement intéressant. Un bon jeu d'acteur mais des lenteurs et des silences pesants qui ne donnent pas d'ailes au film. Récompensé à Cannes et sûrement par Telerama...
comme à son habitude,Haneke sonde la violence et nous explique son fonctionnement,mais cette fois,il remonte jusqu'à ses origines dans une population d'adultes bourreaux qui engendreront eux même des bourreaux,le réalisateur réalise ici une oeuvre perverse,terrifiante et horriblement audacieuse
Le Ruban Blanc n'est pas forcément le meilleur film d'Haneke ni son plus novateur. Sa réalisation apparaît même très classique. Noir et blanc somptueux rappelant les photos de l'époque, cadrages rigoureux à l'extrême, longs plans-séquences, absence de musique... Mais on peut s'ennuyer au bout d'un moment...
Formellement le film est très réussi, et on a droit à des plans très beaux, avec un noir et blanc très esthétique. Qui plus est, Haneke parvient très bien à nous plonger dans l'ambiance de ce petit village, on voit bien les relations entre les personnages, etc. Ce qui me érange plutôt c'est le propos du film. On a l'impression qu'Haneke cherche presque à nous démontrer comment des gamins peuvent être poussés vers la violence, et donc tomberont ensuite sous le fléeau du nazisme. On a presque l'impression qu'à la fin du film haneke nous dit "Voici les futurs nazis". Le problème c'est que pour moi c'est un constat assez raté, le nazisme s'explique par beaucoup d'autres choses que sur le manque de liberté des gosses. Je suis donc plutôt en désaccord avec le propos du film, je n'aime pas ce qu'il dit.
Bah , quel mauvais film . Honte au jury du festival de Cannes , d'avoir récompensé ce film : car je me suis ennuyé pendant tout le film ; l'impression d'avoir lu un livre et non pas vu un film . En plus , le nombre important de personnages rend le film incompréhensible . C'est lent et inintéressant , on s'endort face à ce film . Bon , du côté des bonnes choses , la réalisation de M.Haneke est réussi : beau paysage , mais ce n'est qu'un détail , qui ne change rien au film . Surtout vu sous cette angle , j'ai eu l'impression d'avoir vu un film pour muets , tellement les dialogues sont vraiment mais vraiment inutiles . Quelques scènes choquantes qui rend un peu le film intéressent . Mais le reste , c'est brouillon et mauvais à en croire cela , c'est l'un des plus gros bide de l'année , et l'une des plus grosses incompréhensions avec la presse et le public que je n'ai jamais eu .
Le premier Haneke que je vois et quelle claque. Esthétiquement parfait, une réalisation au dessus de tout, des acteurs sublimes, il n’y pas assez de superlatifs pour décrire ce film. Haneke arrive réellement à nous transporter dans la vie de ce village allemand à veille de la première guerre. Il y a des scènes cruelles, des scènes tendres à ravir, des silences frustrants et un suspens permanent. Le film m’a fait pensé à « la peste » de Camus, où comment une population agit face au mal. Ce mal qui effraie, fait monter la tension graduellement, et les enfants, victimes et bourreaux payent les frais du système et de la société dans laquelle ils vivent. Des enfants de la même famille où l’un est capable d’atrocité et l’autre de douceur et de compassion. Pour citer le réalisateur « Un film n’est pas un produit fini, il se termine dans la tête du spectateur ». Il y a longtemps que je n’avais pas vu un si bon film. Cinématographiquement très aboutit et très soigné, le ruban blanc est une leçon de cinéma, à voir absolument.
Le réalisateur de l'excellent Funny Games (version allemande de 1998 s'il vous plaît) signe un film âpre et esthétiquement peu vendeur, et, pourtant, ce noir et blanc somptueux signe aussi l'une de ses oeuvres les plus abordables. De la même manière, l'absence de musique et de surplus visuel flatteur coïncide avec cette extrême pudeur dans le traitement du sujet de la violence, aussi tangible qu'invisible, recréant tout le drame des campagnes allemandes luthérienne pré-nazies sans procéder pour autant à une collection d'accessoires d'époque. Nombreux y éprouveront un ennui ankylosant, les cinéphiles aguerris une photographie maîtrisée, véritable leçon de cinéma. Sur le fond, Haneke parle de violence: naissance du mal dans un microcosme campagnard nourri au sein du protestantisme, de rigorisme, de système de classes, d'inceste, de maltraitance et de phallocratie tendance femme objet. D'aucuns noteront la réticence du cinéaste à parler d'origine exogène à la violence des enfants qui préfigure celle de la célébration du nazisme, peut-être faut-il alors voir un film qui se suffit à lui-même et qui ne se voudrait pas forcément psychanalytiquement complet.