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Cineseba
44 abonnés
623 critiques
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5,0
Publiée le 20 décembre 2009
Poignant ! Le film "Le ruban blanc " est une magnifique photo de la vie campagnardeallemande dans les années 30 ! De très belles scènes en noir et blanc, des champs de blé, du village, des intérieurs des maisons... Le noir et blanc, le style de filmer des scènes et les apparences froides des personnages nous met dans l'ambiance oppressante et parfois angoissante. Ce film montre très bien le poids de la religion et des secrets, la rigidité des rapports humains entre les adultes et les enfants. L'éducation très stricte, disons très repressive, imposée par les adultes, viserait à ramener les enfants vers la purété et l'innocence...Les enfants ne supportant pas ce poids de l'éducation oppressante, décident à déstabiliser les villageois en provoquant des accidents étranges. Terrifiant et Glaçant, cette ambiance dans le village ! Ce qui m'a frappé le plus, c'est que les accidents ou les meurtres restent encore des zones d'ombres car les villageois restent tres solidaires dans le cadre des secrets... Brr! L'image du groupe d'enfants m'a fait penser au film : "Le village des damnés ". Brrrr ! Je pense aussi à l'image qui m'a déconcerté, celle du village et de l'église enneigés sous le soleil qui m'a fait penser à celle des rails vers le camps d'Auschwitz! Brr! Excellent film avec de très beaux images ! Des coups de coeurs !
Je dois dire que ce film à indéniablement beaucoups de qualités artistiques (Logique=Il était à Cannes). Cependant, je doit bien dire que c'est le film le plus ennuyeux qu'il m'a été donné de voir au cinéma. Les scènes sont très longues parfois, le réalisateur tente à maintes reprises de nous perdre dans le fin fond d'une intrigue pourtant bien ficellée...Et en plus...le film se termine dans le genre de fin dont j'ai horreur (et dont je tairait le nom pour ne pas gacher le plaisir du spectateur)...Bref, c'est le genre de film chiant dont on pourrait parler très longtemps du point de vue artistique !
Palme d'or largement méritée, Le Ruban Blanc est un peu l'anti-Inglourious Basterds. Aussi lent, posé, dur, sombre, que le film de Tarantino est coloré, vif, drôle. Deux genres de cinéma qui illustrent la grandeur et la diversité de cet art. Une histoire intemporelle, dont nous ne saurons finalement ni les tenants ni les aboutissements, un malaise profond nous saisit dès l'apparition de l'image, qui vient lentement, noir et blanc pur et dur, aussi rigoureux que l'éducation qu'impose le pasteur du village. Economie de la mise en scène, peu de mouvements de caméra, mais pourtant, que d'effets sur le spectateur! Le silence est assourdissant comme disait l'autre, l'expression prend tout son sens dans ce film. Difficile d'en sortir indemne, mais tout aussi difficile de dire et décrire ce en quoi on l'a aimé. Une chose est sure en sortant de la salle : on a vu un grand film, et une grande palme d'or.
Une belle reflexion, mais l'impression de se retrouver devant une dissertation est latente. Quand le cinéma permet de faire évoluer les consciences, c'est bien. Quand il le fait à coup d'arguments glaçant, atteignant le degré 0 de l'art, ça l'est moins. Une Palme d'Or immeritée pour un film intéressant mais beaucoup trop austère.
Difficile de dire pourquoi on a aimé ce film. Il est long, dur, complexe, pervers et insidieux. Sans doute que c'est parce qu'il est vrai et fort. Peut-être aussi parce que, une fois qu'il a prit fin, on se sent plus intelligent.
Après avoir apprécié (mais sans excès) "Un prophète", son grand concurrent Cannois, j'attendais avec intérêt la Palme d'or 2009, et ce même si mes rares incursions dans le cinéma d'Haneke ne m'avaient jusqu'ici qu'à moitié convaincues. Hélas, la confirmation de cette impression s'est confirmée après visionnage de ce "Ruban blanc". Ne faisons toutefois pas trop la fine bouche, car le film n'est évidemment pas sans qualités : une photographie d'une renversante beauté, une histoire au premier abord séduisante et quelques passages franchement prenants. Mais tout de même! Hormis cela, que retient-on finalement de ces (très) longues 150 minutes? Rien, ou presque. On s'ennuie la plupart du temps, attendant qu'un peu de mouvement qui ne viendra quasiment jamais vienne dynamiter ces longues plages de discussions régulièrement barbantes. Reste néanmoins quelques vrais éclairs de génie et une violence, un malaise suggéré avec habileté et talent, mais on demeure au final fort dubitatif devant cette oeuvre certes âpre et dense, mais beaucoup trop longue et froide pour nous convaincre pleinement. Une déception.
Le film montre une microsociété rurale juste avant la Grande guerre, patriarcale et presque féodale, totalement dominée par le hobereau local et le pasteur, apparemment parfaitement réglée mais dans les faits rongée par la brutalité. La violence physique est suggérée d'une manière très elliptique, la violence psychologique, dans les rapports hommes femmes surtout, paraît sans limite. C'est glaçant dans les deux cas. La démonstration de la manière dont une éducation culpabilisante, au nom d'un idéal de pureté morale (une éducation protestante), aboutit à créer de la violence perverse chez les enfants et les adolescents qui la subissent est très convaincante. Par contre il me semble que Heineke savait bien mieux relier la petite et la grande histoire dans "Caché". Les interprètes des pères et notables (le baron, le pasteur, le régisseur) sont très impressionnants. L'image en noir et blanc est magnifique.
Chronique d'un village allemand à la veille de la grande guerre. Vies faites de labeur et de conflits sociaux sous-jacents,vies écrasées par la tradition,amours contrariés par les conventions. L'image est superbe,le choix des acteurs parfaits,les dialogues alternent entre la sobriété la plus stricte et la plus grande violence qui soit. Tout contribue à accentuer l'atmosphère étouffante qui se dégage du film. "Le ruban blanc" ne se regarde pas,il s'apprécie et habite longtemps le spectateur après la projection.
Mais quel film! Une esthétique, une interprétation, un scénario tout bonnement parfaits, on avale les 2h24 de ce film à une vitesse impressionnante le cerveau en ébullition continuellement. Ce film nous impose une réflexion permanente sur l'éducation, l'autorité, et le pouvoir. Voir les relation qu'entretiennent ces personnes dans le microcosme de ce village est vraiment enrichissant... Enfin un film qui mérite sa palme... A voir de toute urgence!
Michael Haneke de retour en 2009 avec " Le Ruban Blanc", un an après son remake US de son propre film "Funny Games" en 2008 ! "Le Ruban blanc" qui a gagné la récompense supreme lors du Festival de Cannes 09 ! Un prix volé, surtout quand on voit la qualité des autres films sélectionné en compétition ! "Un Prophète" (Grand Prix), " Fish Tank" ou encore "Thirst, ceci est mon sang" (Prix du jury) aurait plus mérité la palme que ce dernier ! "Le Ruban Blanc" est une des plus grosses déceptions que j'ai pu avoir cette année ! Je l'attendais impatiement et quand je vois le résultat ! Je me demande qu'est ce qui s'est passé dans la tête des membres du jury pour lui donné la palme d'or ! Haneke ne la mérité pas, pas cette année en tout cas ! Son film est un énorme pétard mouillé ! Hormis la beauté de son noir et blanc et le talent des ses jeunes acteurs, je ne retiens rien de bon dans ce film ! C'est long, très long, interminable ! On ne se sent pas concerné par ce que raconte le cinéaste ! On est distant des personnages, et de ce qu'il se passe dans ce village ! La fin est mauvaise, on ne connait même pas le fin mot de l'histoire, je trouve ça con et débile ! Même si cela fonctionne dans certains films, j'ai étais déçu de voir que Haneke ai choisit la simplicité. Il manque beaucoup de choses dans ce film ! Très déçu ! Néanmoins de belles choses, fin surtout la beauté des images en noir et blanc ! Mise à part cela, ça ne vaut pas le coup ! Déception donc !
Allemagne, à la veille de la Première Guerre Mondiale, dans un petit village. Suite à l’accident de cheval du médecin, une série d’incidents étranges s’enchaînent. L’instituteur mène l’enquête et s’aperçoit que ces malheurs sont en quelques sortes des punitions. Il cherche alors à trouver qui est le véritable coupable… et c’est bien là l’un des seuls aspects vraiment attrayants du Ruban Blanc.
En effet, et c’est bien dommage, Michael Hanneke fait ici encore preuve de son goût intense pour le sadisme poussé à l’extrême, et martyrise une nouvelle fois ses personnages et ses spectateurs. Souvenons-nous dans Funny Games US comme il s’amusait à nous tromper et nous torturer par l’intermédiaire d’artifices visuels (l’effet de rembobinage, le hors champs) ou sonores (les pleurs, la sonnerie du téléphone). Dans Le Ruban Blanc, les principales victimes sont les personnages et particulièrement les femmes. L’adolescente violée par son père, qui lui-même humilie sa femme avec brutalité seulement avec des mots, ou Eva, la jeune domestique, soumise à son père. Ses femmes sont enfermées dans une situation dont elles ne peuvent pas s’extraire, et on contemple leur souffrance de manière violente. Le spectateur regarde cette torture morale et ne peut qu’être mal à l’aise pendant ces 2 heures 24… à moins qu’il soit de la même branche qu’Hanneke et qu’il prenne plaisir à observer cette humiliation ! Le film reste dans une constante violence où les personnages sont sans cesse rabaissés, ridiculisés. Bref, tout ceci n’est pas très plaisant, ni agréable en fait !
Un film plein de sobriété, de merveilleux noirs et blancs, d'interprêtes justes, de scènes suggérées plutôt que dévoilées, de silences voulant tout dire. Un chef d'oeuvre à savourer précieusement.