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Un visiteur
2,0
Publiée le 29 décembre 2010
« Ennuyeux » « Lent » Beaucoup de choses de ce genre ont été dite sur le dernier Haneke. Et bien qu’il m’arrive de penser ça, je pense que le ruban blanc mérite des critiques qui serait plus élaboré. Car Haneke est vraiment interessant principalement pour ses thématiques qui sont la violence (plus précisément le sadisme) et le rapport à l’image. Exit le rapport à l’image, la violence (morale évidement, c’est pas SAW dont on parle) est le principal moteur du ruban blanc. Comme d’habitude chez Haneke, le sadisme fait partie integrante du métrage. On peut évidement mettre en évidence « scolaire » du film. On a surtout reprocher à Haneke de faire une lecon et de dire au public ce qui est bien ou mal. Peut etre que c’est le cas, mais pour moi ce qui prime. Il regne une tension entre tout les personnages qui exprime bien le sadisme morale. Les enfants sont victimes des adultes et les adultes savent que quelque chose d’horrible peu arrivée.Le jeu des acteurs est assez spéciale, mais montre un malaise évidement. Voir cette scène ou un petit garçon s’interoge sur la mort. Il demande alors à une fille si tout le monde doit mourire. Elle lui répond que cela arrive à tout le monde, à elle aussi. Débité, le petit garcon lui demande si lui va mourrire. Voyant le regard de chien battu du garcon, elle lui annonce qu’il mourira dans longtemps. Le jeu du jeune garcon est bluffant dans cette scène, fesant de ce personnage un etre dont l’espoir semble s’éteindre à l’écoute des réponses. Le reste du casting joue aussi sur une tension palpable. Le seul qui peut paraitre serein c’est le personnage du doyen. Mais c’est pour mieux cacher le malaise qui règne en lui. Les séquences avec les enfants m’ont particulièrement sensibilisées. Le film est plus intéressant par la réflexion qu’il suscite, que ce qu’il montre. Si vous avez du mal avec le rythme lent, je peux vous dire, autant ne pas voir le film (on a jamais vu un générique de début aussi lent). Mais contrairement à d’autres films d’auteur, Le ruban Blanc à des choses à dire. Même si pour certains spectateurs, il est parfois difficile de les capter.
esthétique parfaite... Mise en scène plus que soignée, sujet plus que profond... abyssal ! peu etre un peu dure a suivre pour le consommateur de débilité hollywoodienne (que je suis aussi parfois!) mais vraiment la palme d'or n est pas volée!
La principale force du film est son esthétisme. Il est beau, très bien filmé et le noir et blanc n'y est pas étranger. L'histoire est vraiment intéressante avec cette communauté et sa brutalité, qui sont les prémices d'une certaine violence. Cependant, il est tout de même à déplorer que l'intrigue ne soit pas totalement dévoilée à la fin.
Est-ce l'apanage des dernières Palmes d'Or que de proposer des films qui réservent tout jugement et ne montrent que des faits, certes bien filmés (car Le Ruban Blanc est, il faut bien l'admettre, visuellement beau, surtout en partant du noir et blanc) mais qui ne font qu'exposer des faits ? Si le but était de nous montrer que les enfants avaient un autre statut au début du siècle, que le père avait encore des droits tout-puissants dans sa famille, ou que le monde était bien différent a l'époque et bien plus violent, alors peut-être était-il possible de rendre la chose plus explicite et moins pénible a regarder. 2h30 sans musique, sans réel propos concret et avec l'obligation pour le spectateur de devoir lire le film avec des yeux de cinéaste averti, c'est lourd. Et si l'impression de n'avoir rien compris est patente, celle de s'être plutôt ennuyé l'est toute autant.
film émouvant, dur et impressionnant, un peu long parfois mais on ne s'ennuie pas le N&B rend parfaitement l'ambiance c'est pas une palme d'or de cannes pour rien !
Un excellent film! Une très belle fresque, mêlant étrange et réalisme, suspens et vie quotidienne. Des personnages très intéressants, de belles images en noir et blanc qui nous plongent dans l'ambiance d'avant-guerre, des faits qui nous tiennent en haleine jusqu'au bout... Dommage que rien ne soit finalement dévoilé! Très beau, à voir!!!
Palme d'Or du festival de Cannes 2009,du jury présidé par Isabelle Huppert(loin d'être un hasard quoi qu'on en dise...),"le Ruban Blanc" est un film-testament de toute l'oeuvre de Michael Haneke.Lui qui a toujours parlé de la nature du mal,de l'obscurantisme et du sadisme remonte en quelque sorte à la source de tous les maux:l'enfance des futurs contributeurs au nazisme,vers 1913/1914.Un petit village autrichien au protestantisme rigoureux,voire inhumain.Un noir et blanc glaçant.Une épure de mise en scène,où se cache la monstruosité derrière chaque porte close.Des actes cruels perpétrés.On se trouve à la lisière du fantastique,mais Haneke prend garde à bien rester dans le quotidien le plus effroyable.Une fille violée par son père médecin.Une autre radiée par son impitoyable père pasteur.Et ainsi de suite.Ceux qui ne suivent pas l'absolutisme,seule idéologie dominante,sont immédiatement punis.Voilà comment on façonne de futurs monstres,et on contribue à la naissance du terrorisme...Edifiant.Quel dommage que le film soit si lent,si rhétorique,se regardant trop le nombril,sûr de ses qualités artistiques.Paradoxal à vouloir à tout prix convaincre de façon démonstrative par le texte,et si chiche au niveau de ce qui est montré.
D'une beauté esthétique évidente, "Le ruban blanc" déçoit par sa longueur et par un scénario qui n'apporte pas réellement de réponses aux phénomènes dont il est quetion. Certes on devine ce qui se passe véritablement, mais le film aurait gagné à être plus tranchant. La description chirurgicale de cette communauté campagnarde coupée du monde vaut tout de même le détour.
Haneke utilise l’épure absolue pour filmer les corsets et les carcans d’une éducation rigoriste et hypocrite où naissent les racines invisibles de la violence. Sans décorum, dépouillé, brut, glacial dans sa réalisation et dans son esthétique, il n’en illustre que mieux son sujet.
Le chef d’œuvre d’Haneke couronné par la Palme d’Or à Cannes en 2009. Il avait déjà décroché le prix de la mise en scène pour l’angoissant « Caché » en 2005 après le Grand Prix en 2001 pour le novateur « La pianiste ». Beaucoup d’inconnus parmi les acteurs de ce film. Un village protestant d’Allemagne juste avant la première guerre mondiale. Toute une communauté fonctionne en vase clos autour du Baron du Comté : le pasteur, le médecin, la sage femme, les paysans, les « gens » du Baron, les paysans, l’instituteur, mais surtout les enfants… au centre du film, du propos, de l’intrigue et peut être pas étrangers aux incidents troublants venant perturber petit à petit la quiétude de ce village… des incidents ou plutôt des rituels punitifs ??? Tout est suggéré, Haneke ; par son travail de fourmi sur l’image, le jeu et le scénario ; fait montée la tension et l’angoisse. Inquiétant, oppressant ; son œuvre est remarquable et redoutable. Son noir et blanc, très proche de Visconti ou Bergman, est froid ; la lumière est glaçante ; tout l’esthétisme participe au malaise. Les longs plan séquence, des personnages qui apparaissent de dos à l’écran, l’absence de musique en sont d’autres exemples. Au-delà d’un esthétisme austère magnifique, ce film relate la brutalité des mœurs de l’époque, la rudesse des rapports humains même chez les notables, le manque d’humanité. Mais surtout, on est terrifié par l’éducation rigide du pasteur avec ses enfants : le rapport aux enfants fait froid dans le dos. Les principes d’éducation réactionnaires sont montrés d’une telle manière par Haneke qu’ils sont condamnés (ce pasteur aux idéaux religieux inatteignables pour ses enfants). Que peut produire sur de jeunes enfants ce puritanisme hypocrite, la quête de vertu prônée par les religions ? La rudesse parfois éprouvante n’est paradoxelement jamais gratuite : peu de violence à l’écran ; beau tour de force. Haneke finit par créer un climat opressant, un crescendo habilement orchestré. La Croix : « Haneke reoue avec ses grands thèmes : le surgissement du mal et son mystère »… un bon résumé A voir absolument… Ce film fait réfléchir, car c’est cette génération de jeunes allemands qui donnera les nazis 20 ans plus tard…
En même temps peinture d'une société, grand drame et bon policier, le Ruban Blanc s'apprécie aussi pour ses effets de suspense, le jeu d'acteur et ses allusions à la naissance du nazisme. Un grand film.
moué moué moué... J'ai du mal à comprendre la palme d'or de 2009 à Cannes. Encore une palme qui montre qu'à Cannes on se pense supérieurs, resservant le cinéma à une certaine élite. Mais au final si c'est pour donner des prix à un tel film... Et pourtant le cinéma j'aime ça.