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Szerelem
48 abonnés
513 critiques
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3,5
Publiée le 22 juin 2012
Un seul mot nous vient à la sortie de ces deux heures : Magnifique ! Michael Haneke a vraisemblablement mérité sa palme d'or à Cannes dans la mesure où son ruban blanc respire la beauté. Résultat, on n'est à de nombreuses reprises subjugué par la magnificence de son noir et blanc, de sa mise en scène et de sa photographie ! Un talent indéniable pour le réalisateur largement bien suivi par ses jeunes interprètes tout aussi exceptionnel : on pensera aux adultes mais aussi, non pas qu'ils aient plus de mérites (mais si !) mais les enfants livrent eux aussi un jeu absolument épatant. Qu'ils soient stoïques, tristes ou apeurés, aucun ne surjoue et on en appréciera que doublement le film. Parce que ces interprétations magnifiques servent à merveille une histoire troublante, ambigüe remplie de personnages ambigües qui cachent leur petit secret à la face du monde, une histoire dans laquelle l'ambiance glaciale participe énormément à se sentiment de trouble qui nous suit jusqu'à dans notre lit. Grâce à ça, pas besoin de le regarder en VF : la VO est beaucoup mieux et est conseillée voire recommandée. Grâce à ça, on en oublie bien vite les longueurs pesantes et le rythme lent. On est seulement fasciné.
Le film tout en noir et blanc commence par l'image d'une campagne sereine et belle. On entend les pas de quelqu'un arriver puis on le voit apparaître comme un point difficile à voir car la photo est fortement sur-exposée. La luminosté de l'image est intense et elle fait presque mal aux yeux. Avec cet effet de style dès la première scène, Michael Haneke donne le ton à sa toile. Tous les éléments de l'éxécution contribuent à nous faire ressentir l'apreté et la dureté de cette Allemagne d'avant 1914: Le noir et blanc fortement contrasté, l'absence de musique, les aigues marqués dans la bande son qui font ressortir chaque crissement de tissus, les dialogues strictes et spartiates, les acteurs très authentiques avec un air malade et mal nourris font jaillir de l'écran cette sensation d'étouffement et d'oppression. Bravo. Un film qu'il faut aller voir (mais pas si vous avez déja le cafard :-))
Le Ruban Blanc nous plonge terriblement bien dans les années de l'avant guerre par un somptueux noir et blanc et une mise en scène digne de son réalisateur Mickael Haneke. Les acteurs sont tous merveilleux y compris les enfants qui incarnent parfaitement une jeunesse cruelle et violente. Seul point noir pour ce film sa fin nous laisse quelque peu sur notre faim par son manque d'explication, un peu à l'image d'un des autres films d' Haneke: Caché. Mais passons,Le Ruban Blanc est bien loin du film barbant qu'on s'attendait à voir et mérite donc bien la palme d'or qu'il a obtenu.
Un film sur la violence, contenue, masquée sous les apparences de la foi et de la raison. Une jeunesse baillonnée, empêchée de vivre, mise en condition pour les horreurs à venir. Un message direct, une ambiance lourde, oppressante. Un bémol tout de même en rapport avec la lenteur du film, parfois quelque peu exagérée. Mais il s'agit bien entendu d'un avis personnel.
Très bon film du réalisateur très controversé Haneke, qui, on le sait, montre les mécanismes et les multiples rouages du mal en l'homme (notamment dans sa réadaptation du film "Funny games US", à la vionelce psychologique terriblement éprouvante).
Ici, le mal est de nouveau analysé, décortiqué en plus de 2H, augmentant sa tension latente à l'aide de sublimes noir et blanc et de longs plans à la mise en scène très soignée. Cependant, l'atmosphère dégagée dès les premiers plans peut à coup sûr déstabilisé et ennuyé, tout comme la violence, sans cesse abstraite (dans le hors champ sonore ou visuelle), peut dérangée et dégoûtée. Et finalement, le coup de grâce tombe à la fin du film et dévoile toute l'horreur de la situation et tente d'expliquer, en outre, lle déchaînement de violence responsable de la seconde guerre mondiale, si ce n'est de la première. Le spectateur pourra se faire sa propre opinion.
Une ambiance austère, malsaine, Michael Haneke arrive à nous mettre mal à l'aise. Les acteurs sont remarquables. Dommage on reste un peu sur notre faim (c'est pas étonnant c'est du Haneke ).
J'ai hésité a aller voir ce film pensant qu'il s'agissait d'un film intello sans odeurs ni saveurs. Un film sur lequel on se gargarise... J'y suis finallement allé avant tout parceque Je connais un peu l'Allemagne que j'apprècie par ailleurs. C'est donc sans conviction que j'ai découvert ce film. En bref, j'ai été séduit par les personnages excellents. Beaucoup de rigueur dans l'interprétation. la caméra capte le moindre détail faisant emmerger la force de chacun d'entre'eux. Le rythme est lent et l'intrigue permanente. A chaque moment on s'attend au pire, mais la violence et contenue, elle apparaît sournoise. Elle vise à éliminner le mal, l'impureté représentée par le médecin, l'adultère, l'exploiteur, le riche... Les enfants vraisemblablement acteurs de cette violence sont avant tout les victimes d'une éducation extrèmement rigide imposée par leur père, le pasteur. Ils reproduissent la loi qui leur est dictée. En même temps, il est difficile de savoir ou se situe la frontière entre le bien et le mal. Le jeune trysomique ( résultat d'un avortement raté qui visait a dissimuler la relation adultère du medecin avec la sage femme) aurait pu naître normal, dans une société moins intransigeance qui tolère une naissance illégitime...Toute cette population est prise au piège de sa propre morale de sa propre rigidité. Un très bon film.
tout a été dit ou presque ,dans ce beau film , âpre et magistral, peut-être celui que j'ai aimé le plus cette année je ne vois pas de leçon ni de pseudo-explication sur l'origine du mal ( nazisme) c'est plus compliqué que ça ! l'âme humaine dès que l'on creuse un peu et ceci quelque soit l' époque est bien ...grise.on ne le sait que trop.les enfants interpètes ,auraient mérité la palme, lent mais pas trop long ce film mérite d'être vu par le plus nombre..
A priori, un film dont l'action se passe en Autriche, en 1913, tourné en noir et blanc, ça ne tente pas. Mais ce fut une bonne surprise. Certes, il faut aimer les silences, les longs moments où la caméra ne bouge pas, les non-dits mais ce film vaut le coup d'être vu.
Un chef d'oeuvre! Film austère, intense, d'une violence sourde. Le film pose avec beaucoup d'intelligence des questions sur l'origine du mal. L'esthétique du film est superbe. Une palme d'or hautement méritée.
Un film bien fait, des acteurs remarquables et remarquablement dirigés, des décors bien pensés, un scénario bien mené, à mi-chemin entre le film policier volontairement tronqué et l'étude de moeurs, et pourtant un ratage total, d'un point de vue esthétique et moral. Si l'on osait, un pamphlet à rebours contre une Allemagne luthérienne qui n'a jamais existé et qui offrirait un modèle simpliste d'explication a posteriori du nazisme. Et surtout un film faux et profondément pervers, où le Mal part systématiquement de ce qui doit être bon. Je ne veux pas ici dévoiler l'intrigue et ne donne pas davantage de précisions. Un système parfait et cohérent, mais une cohérence délirante et perverse. Le réel est plus complexe et plus intéressant. Ce film est au wilhelminisme (l'Empire allemand de Guillaume II) ce que les "Bienveillantes" sont au national-socialisme, une pseudo-explication historique qui se satisfait de stéréotypes et de clichés. Sous couvert de moralisme, on se délecte d'une description perverse de l'humanité.