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Un visiteur
3,0
Publiée le 4 août 2010
J'avais une légére apréhension avant de voir ce film mais le film, d'une beauté indéniable, nous entraine vers une histoire sombre qui critique ouvertement les principes de l'éducation réactionnaire du début du siècle. Loin d'un développement et d'une solution à l'Hercule Poirot, le réalisateur laisse le spectateur seul juge du dénouement a donner à l'intrigue.
Difficile de ne pas ressortir outré, scandalisé, choqué en sortant de la séance d'un film pareil, sachant que ce navet avait decroché la palme d'or à Cannes l'année précédente. (Merci Isabelle Huppert, présidente du jury qui avait sans doute envie de rendre à M.Haneke son mentor la politesse, elle qui decrocha 4 prix internationaux d'interpretation (mérités eux) avec "la pianiste"). Haneke se complait ici dans une tentative de cinéma dénuée de moindre propos, qui se veut "pseudo intellectuel" par un scenario d'une platitude des plus communes et surtout d'une morale des plus absurdes. L'esthétique visuelle et la qualité des acteurs, certes indéniables, n'arrivent malheureusement pas à sauver le film tant ce dernier fait figure de lourds sabots que le spectateur a la chance de pouvoir retirer seulement une fois le film terminé. PS: Le pire, c'est que moi, j'avais bien aimé "Funny games" et "La pianiste"
Un film vraiment beau tant en terme d'images que dans le jeu des acteurs. Ces derniers sont vraiment touchants ce qui rend l'histoire encore plus poignante. Très beau film qui mérite toutes ses récompenses. Et même en VOST on ne s'ennuie pas. A voir..!
La Palme d’or 2009 surpasse nettement sa devancière, en même temps il était difficile de faire pire qu’Entre les murs... Dans le ruban blanc, tout est dans l’ambiance. Cela pourrait être vain comme dans le récent Phénomènes de Shyamalan, sauf qu’ici il y a la mise en scène de Haneke, le superbe noir et blanc et des acteurs aussi impressionnants qu’inconnus. Tout ceci fait qu’on est captivé pendant 2h30 par ce qu’il se passe dans ce village - et ce même si le film en VO allemande peut se révéler difficile à suivre lors des moments de narration. L’absence de révélation (ou de confirmation) du/des coupable(s) à la fin n’en est alors que plus frustrante
Un film choquant où la violence est omniprésente, le choix d'Haneke de filmer en noir et blanc est très judicieux et renforce le contraste des images magnifiques en plan séquence lent et la violence ressentie au village d'avant guerre.
Voilà une leçon de réalisation et de mise en scène. Les images sont splendides, l'atmosphère très bien rendue et les personnages crédibles. On se sent étouffé dans cette atmosphère pesante, lourde, contagieuse. Tout est étriqué, plaqué et pourtant, au milieu de cet ordre apparent, une faille va apparaître, au coeur du dernier bastion d'humanité de cette collectivité, chez les enfants. De tout cela découle une ambiance intéressante pour le spectateur, qui ne laisse certainement personne indifférent. Mais cela n'est pas non plus le genre de film que l'on prendra plaisir à voir et revoir....
Le Ruban Blanc se déroule en Allemagne, peu de temps avant la première guerre mondiale. Il met en scène les habitants d'un village protestant perdu dans la campagne dans une ambiance bien lourde. L'histoire plutôt sinistre est parfaitement écrite. Il y a une maîtrise du récit, un art de capter votre intérêt avec peu sans qu'aucune lassitude ne se fasse sentir. Les évênements petits ou grands s'enchainent judicieusement jusqu'au presque dénouement finale. La mise en scéne est d'une grande précision, les plans séquence sur la campagne sont nombreux et la photo est magnifique. Entièrement en noir et blanc, le film offre des images d'une exceptionnelle beauté. Quant aux interprétes, tous quasi inconnus, dont de nombreux enfants, ils sont excellents.
A la remise de la palme d'or à Haneke, certains s'étaient interrogés sur le poids qu'a pu peser sur ce choix, l'amitié du réalisateur et de la Présidente du jury. Au visionnage du film il n'y a plus aucun doute sur la parfaite légitimité de ce prix. Le Ruban blanc est un grand film, d'une qualité de cinéma qu'on ne voit hélas plus assez souvent.
Haneke... Un autrichien qui retrace la vie dans un village prusse dans les années 1910, juste avant la 1ère guerre.
Arrêté là. la suite retirait l'intérêt de votre séance. Il faut avoir confiance au Maestro qui ne fait que des chefs d'œuvre. Alain Carrière ici a tenu le rôle de monteur plus que de scénariste. Ce qui ne retire rien à son excellent travail encore une fois.
Dans ce film N&B, filmé au format carte postale de l'époque, on y voit... la dureté de la vie. On analyse principalement la cruauté des enfant dans un climat relativement stérile du fait d'une éducation très rigide. On décèle aussi la lutte des classes sociales... Dans un environnement particulièrement limité on regarde la vie. un professeur d'école de l'époque nous la raconte... Je ne sia squ'en dire de plus tellement le sujet est riche. Je vous laisse apprécier cette splendeur
Un film très dur de Michael Haneke - mais c’est un pléonasme - dans l’Allemagne de l’immédiat avant-guerre de 1914-18. Une fois de plus, Haneke part à la rencontre ce qu’il y a de plus violent chez l’être humain pour l’exposer sans aucune forme de jugement, comme avec détachement. Il est pourtant évident que ce détachement n’est qu’une apparence. L’obsession du meurtre gratuit, notamment, le hante toujours même si cette fois l’acte est dans un premier temps déplacé vers les animaux… jusqu’à la déclaration de guerre (institutionnalisation du meurtre gratuit). Les femmes semblent recéler un peu plus d’aspects positifs que leurs homologues masculins mais la différence est tellement ténue qu’elle n’ôte rien à l’impression d’ensemble que l’homme est une bête terrible, dont la cruauté et la malveillance sont sans égales à la surface de la Terre. Un film dont on peut sûrement sortir bouleversé ou irrité selon les cas mais qui pose dans tous les cas la question des limites du cinéma et de l’art en général.
C'est une petite déception que ce film, car on pouvait s'attendre à quelque chose de plus percutant, de plus violent. D'autre part, la fin est envoyée un peu rapidement à mon goût. Par ailleurs c'est une réussite esthétique: le noir et blanc rend tout à fait l'atmosphère puritaine et protestante que dégage les personnages. De plus, les acteurs sont fort convaincants.
Attention Grand Film ! J’avais un apriori négatif sur ce film, comme sur Haneke d’ailleurs. Je pensais son cinéma trop intellectuel et froid. J’y suis allé par curiosité et pour en dire du mal en toute connaissance de cause. Et surprise, j’ai adoré ! Il y a une tension incroyable, dû à une ambiance très particulière, qui frôle le fantastique. Il y avait déjà cela dans ‘’Caché’’ mais le dénouement n’était pas totalement satisfaisant. Ici ça fonctionne parfaitement. Pour avoir vu les principaux films de Cannes 2009, donc beaucoup de bons, il mérite sa palme d’or. ‘’Alors ça parle du fascisme’’. Oui mais pas que. Voilà ce que dit Haneke : ‘’J'ai à l'esprit ce projet depuis plus d'une dizaine d'années. Je souhaitais évoquer un groupe d'enfants à qui l'on inculque des valeurs absolues et la façon dont ils intériorisaient cet absolutisme. Je tenais à en décliner les conséquences, à savoir un terrorisme de toutes sortes. Si l'on érige à l'absolu un principe, que ce soit un idéal politique ou religieux, il devient inhumain. J'avais pensé à La Main droite de Dieu comme titre éventuel. Ces enfants se prennent pour la main droite de Dieu ; ils en ont compris les lois et suivent les idéaux à la lettre. Ils deviennent alors les punisseurs de ceux qui ne vivent pas selon leurs principes. C'est ainsi que le terrorisme prend sa source. Ce film ne doit pas uniquement être considéré comme une oeuvre sur le fascisme.’’
A l'annonce de la palme d'or au festival de Cannes, j'étais plutôt sceptique. Après avoir vu "Inglourious basterds" et "Un prophète", je me disais que encore une fois le jury avait fait n'importe quoi, et surtout Isablle Huppert, présidente du jury. Après avoir vu "Le ruban blanc", réflexion faite, la palme d'or est amplement méritée. Certes, "Inglourious basterds" la méritait plus (et peut-être d'autres films, car je n'ai pas vu tous ceux en compétition), mais quelle merveilleuse et agréable surprise ce ruban blanc. J'en suis encore tout estomaqué. "Le ruban blanc" est un film marquant, superbe, magnifiquement écrit et réalisé. Michael Haneke réussit une prouesse formidable, et confirme qu'il est un grand.
Ce film ne déroge pas à la règle concernant le cinéma de Haneke: une démonstration prétentieuse de mise en scène pour un propos inexistant. Rien à dire sur le traitement, les personnages sont justes, les images parfois très belles et une reconstitution historique crédible, humaine, voire poétique et sans grand guignol. Il est d'autant plus incompréhensible d'apporter du crédit à la soi-disant thèse principale du film, pseudo-dénonciation du puritanisme protestant qui constiturait les racines du futur nazisme. Haneke ne fait que démontrer son incapacité flagrante à accorder sa thèse de départ à son esthétique, qui se trouvent ici en contradiction totale. Il n'en ressort au final qu' un immense étonnement devant la récompense (palme d'or) faite à un film inachevé et raté.