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François V
33 abonnés
11 critiques
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4,5
Publiée le 16 août 2022
En fait, un roadmovie merveilleux autant que révélateur de la funeste vie des gens qui habitent au bord d'une national ... et puis, la voix d'asaf avidan en ambiance sonore.
Bouli Lanners possède un potentiel sympathie à travers les personnages pas du tout standards et pas dans la norme qu'il interprète en général. Mais ce film ennui sur la durée. Il est pourtant court (1h25). L'histoire pourrait être intéressante, mais nous n'avons aucune empathie, avec aucun des personnages. Un drogué qu'un marginal (Bouli Lanners lui-même) aide, pris de sympathie, bien qu'il vienne d'essayer de le cambrioler. La fin sera remplie de déception pour lui. Pour l'aider il décide de l'accompagner chez ses parents ou accointés. Chemin faisant, le film devient un road movie. Le film tire son intérêt des personnages bizarres ou marginaux qu'ils croisent. C'est le principal intérêt et du film, l'arc dramatique principal nous intéressant moyennement. Bouli Lanners sait filmer une histoire. La direction d'acteur fonctionne et ce ne sont pas les qualités techniques du film qui indiffèrent, mais ses deux personnages principaux. Le drogué a une faible hystérésis et un acteur marquant aurait peut-être donné une autre dimension; il ne s'agit pas de qualité d'acteur, mais en face d'une gueule comme Bouli Lanners, une autre gueule était peut-être requise.
Un road movie pessimiste , prenant de bout en bout, drôle et inquiétant dans une belgitude revendiquée , se maintenant de façon maitrisée sur le fil de son étrangeté jusqu'à la chute finale , brillante. Le tout servi par une photo magnifique , qui rend un hommage américain aux paysages belges , du plat pays à l'Ardenne ; par des interprètes parfaits; par une bande son inspirée ; enfin par un scénario intelligent , sans bavardages ni tics intellectualistes .
4 517 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 8 octobre 2020
Je pourrais appeler Eldorado une déception car après environ 20 minutes je n'avais pas de grands espoirs. Je pouvais voir qu'il suivait l'arc de base de Midnight Cowboy un personnage solitaire et marginalisé qui essaie de profiter d'un autre puis ils finissent par être contraints de dépendre l'un de l'autre dans une quête à travers un paysage désolé vers un objectif illusoire de chaleur et de sécurité. Mais Midnight Cowboy était un excellent film et en valait la peine. Il n'y a presque rien d'intéressant dans ce film ni à l'intérieur ni à l'extérieur des deux personnages. Il n'y a pas qu'une mais deux conversations qui sont littéralement de la forme de Oui. Non. Oui. Non qui ne sont pas particulièrement amusantes. La folie aléatoire qu'il tente parfois de pomper dans l'action est un mauvais substitut car il n'y a pas de suivi. Yvan obtient ses cheveux collés au plafond de sa voiture pour rester éveillé mais plus tard il s'écrase sans même un coup de feu superficiel pour nous montrer si le ruban a cédé ou si ses cheveux ont été arrachés ou il s'est endormi encore attaché. Un manque de cohérence et de conséquence compromet le développement du personnage. Yvan qui est censé démontrer un sentiment croissant de responsabilité pour apaiser sa culpabilité de ne pas avoir été présent pour sa famille dans le passé abandonne son projet d'emmener le chien souffrant chez un vétérinaire. En attendant le chien gémit mal à l'aise et invisible à l'arrière de la voiture jusqu'à ce qu'il meure et heureusement c'est aussi le moment où ce triste film expire...
Cette comédie dramatique écrite, jouée et mise en scène par Bouli Lanners nous offre un road-trip belge au cours duquel deux hommes venant de se connaitre vont faire un bout de vie ensembles. Une histoire simple, avec des gens simples et des dialogues simples mais efficaces. Sur une bonne BO rock et avec un joli côté social, le réalisateur Belge nous offre une fable bourrée de dérision et d'humanité. Elle est superbement interprétée par un Bouli Lanners comme toujours émouvant et un Fabrice Adde aussi inattendu que talentueux. Malgré quelques scènes déconcertantes, un final décevant, et une certaine langueur, ce film nous procure néanmoins de jolis moments d'émotion.
Avec Eldorado, Bouli Lanners capte et exploite le potentiel burlesque des terres belges qui s’offrent à l’artiste comme un puits surréaliste infini, où les êtres errent et se croisent, où l’humain cohabite avec l’incongru. Il y a cette scène magnifique qui filme, depuis une voiture, les maisons d’une ville en contre-plongée, avec l’impression de naviguer en pleine rêverie : « Le monde est ventre à terre / Et tout pèse trop lourd » écrivait Pierre Reverdy. Nul hasard si l’un de nos compagnons de route est un toxicomane repentant : notre regard semble osciller entre son point de vue déformé sur la réalité qu’il perçoit, et celui d’Yvan, lui aussi dealer, mais d’automobiles. La modernité ne constitue qu’une contrefaçon qui fait perdre à l’homme son sens des réalités : le road movie ici proposé permet de ventiler l’espace et d’y laisser entrer l’altérité. Le travail d’Yvan, c’est l’import-export ; eh bien celui du film est similaire. Il s’agit de faire réagir entre eux des individualités traumatiques et maladives, porteuses pourtant de fragments sublimes dont Bouli Lanners se saisit avec grâce. Import-export de voitures américaines, tout comme le cinéaste importe dans ses contrées belges le genre du western, qu’il revisite ici avec brio. Eldorado repose sur un art du décalage constant, sur un tragicomique subitement dosé à l’image de cette scène intimiste où Yvan et Élie cultivent le potager de la vieille dame en larmes dans sa cuisine. Lanners ne tranche rien, ouvre son film sur l’improbable et chante ainsi l’instant comme la somme de tous les possibles : dans ce festival aux accents surréels savoureux, c’est l’homme moderne tout entier qui est célébré dans sa bizarrerie fondamentale.
Sympathique par moments, le film occasionne quelques éclats de rire. Même si dans l'ensemble c'est assez pauvre, les personnages touchent quelque chose par leur justesse à certains moments.
Un bon road movie belge simple, touchant et mélancolique avec un bon trio d'acteurs dont Bouli Lanners et Philippe Nahon que j'apprécie beaucoup. Ainsi que une magnifique bande son.
"épatant"!!! et bravo pour la critique de ZEM01 qui dit tout ou presque sur ce film beau et désespéré...quelle sensibilité, quelle humanité.... Les envolées musicales de ce road-movie wallon m'ont fait penser à Ry Cooder dans le film de Wim Wenders (je crois?) drôle, décalé, touchant,beau, chaleureux, le film m'a fait penser aussi à "quand la mer monte".... Aimons pendant qu'il en est temps!
Ecrit et réalisé par Bouli Lanners (aussi talentueux devant que derrière la caméra) "Eldorado" se révèle être un excellent road movie qui sillonne une Wallonie made in USA, on est bien loin de l'image habituellement donné de cette région et ca fait plaisir ! Le burlesque est tout aussi présent que la drôlerie (le clin d'œil cinglant à Alain Delon est tordant) et l'émotion dans cette aventure humaine qui nous raconte un moment de vie de deux sympathiques marginaux. Il est bien loin le temps ou Bouli Lanners jouait les seconds rôles avec les snuls (on remarquera d'ailleurs la présence de Stefan Liberski au début du film). Subtil, jouissif, déjanté et possédant une bande son superbe, ce petit chef d'œuvre prouve si besoin en était que le cinéma d'auteur n'est pas forcément synonyme de cinéma pompeux. C'est du bon, c'est du belge, merci Bouli !
Bouli Lanners rien que son nom me donne le sourire au lèvre ... des fois je m'amuse à prononcer ce nom avec l'accent belge...un nom qui roule dans la bouche, et un peu rond à l'image de Bouli lui même...J'aime bien les films de Lanners (le fan ultime de Delon ;-) enfin c'est seulement mon 2ème après le plus gris que grisant Ultranova...Le ciel d'Eldorado y est plus beau et bleu que sur (son film précédent) Ultranova...même si l'averse guette les personnages...mais le bleu de l'Eldorado c'est le bleu du blues ,alors soyez sur vos gardes moussaillons, non voilà que je m'égare Ostende est encore loin...C'est la saison ou la Belgique est plus belle, elle verdit et l'on veut bien croire que cet Eldorado alors (dé)mène quelque part...mais comme souvent l'Eldorado comme but est un mirage...spoiler: Une scène du film m'a beaucoup touché et interpellé...quand le grand gosse (Fabrice Adde) arrive enfin chez ses parents après des années d'absence...ou l'on trouve la séquence ou les deux "potes" jardinent...ils le font pour sa mère...du genre "fait quelque chose de bien pour tes proches parce que l'éternité n'est encore qu' utopie"... bien sur dans le film ils emploient d'autres mots... mais ce film est très touchant ...Ce qui est aussi appréciable c'est le fait qu'ils prennent les petite routes , c'est j'en suis certain un trait typique et cher à Bouli Lanners ..."si tu veux sentir le pouls de la Belgique, la vrai, c'est par la qu'il faut passer"...(ces mots ce sont les miens, mais ça aurait pu être ceux de Bouli) et puis ce temps de chien à la fin qui colle au sandale du plat pays...comme un présage ...comme un coup absurde du destin...oui la partition que dieu nous réserve est parfois sans queue ni tête.
Road-movie apaisé à la photographie splendide, "Eldorado" bénéficie d'un duo de personnages original et touchant, dont les dialogues disent quantité de choses sur la vie. L'histoire manque un peu d'enjeu, dans le sens où le principe du film reste plutôt simple : on a droit à une succession de scènes insolites et de rencontres avec quelques « freaks », ce qui peut provoquer une certaine lassitude, l'avantage étant que le dénouement en est d'autant plus imprévisible. Malgré le côté naturaliste, on ressent néanmoins une impression d'artificialité. Il y a en effet du brio dans la façon dont Bouli Lanners fait passer la Belgique pour les États-Unis, mais ce choix fait peut-être d'"Eldorado" une sorte de curiosité mineure, un objet dérivé de Groland à l'humour plus pince-sans-rire mais la morale plus évidemment humaniste. Dans tous les cas, le film est agréable, un peu dérangeant mais souvent touchant.
J’en ai toujours un petit peu marre qu’on me dise que je n’aime pas le cinéma belge sous prétexte que je n’aime pas les films des Dardenne. Le cinéma belge, ça peut être aussi « Eldorado » et ce cinéma là me plait. Alors certes, même si je trouve que ce film manque de puissance, il a le mérite de faire simple et de faire ça bien. Déjà, c’est beau. Faire de belles images et de beaux environnements sonores, même en Belgique on peut le faire, et ça fait déjà du bien qu’on nous le rappelle de temps en temps. Et puis au-delà de ça c’est un peu cru, un peu drôle et un peu fou. Et même, à certains moments même l’ami Bouli parvient à être touchant. Bref, certes ça n’a pas la puissance des films géniaux, mais ça dégage toute la sympathie propre aux films faits sincèrement et avec du savoir-faire. Rien que pour ça, cet « Eldorado », il me fait du bien.
La "belgitude" des choses, de (et avec) Bouli Lanners. Un "road movie" dans le "plat pays", avec un bricolo qui va aux "States" acheter de vieilles américaines et les retape pour les revendre en Belgique, Ivan, et son improbable compère d'occasion, "Elie" (Didier, en fait). Avec des rencontres insolites, et une grande nostalgie (familiale) au bout du chemin. Ce court "Eldorado" (1 h 15) s'articulant entre un prologue en flamand assez abscons (ou très éclairant - chacun jugera) et 15 minutes finales (qui ne sont pas une conclusion) qui serrent le coeur. L'acteur Lanners - excellent comme toujours - fait honneur au scénariste Lanners, le metteur en scène un peu moins. Dépaysant en tout cas.
Le génial comédien et réalisateur Bouli Lanners sortait en 2008 ce road movie fort sympathique, Lanners est un acteur que j’apprécie beaucoup et que j'aime voir chez Dupontel et ailleurs, mais j'aime aussi le voir derrière la caméra, son récent "Les Géants" est très sympathique également mais je pense avoir préféré ce fameux "Eldorado", une aventure très plaisante à suivre porté par Lanners lui même en compagnie d'un très bon Fabrice Adde que je ne connaissais pas. Lanners joue un vendeur de voiture qui en rentrant chez lui va découvrir un jeune venu voler son argent, il va le prendre en sympathie et l'accompagner jusqu'à chez ses parents, une relation étrange mais humaine et sincère, Bouli nous propose ici un beau film dramatique parsemé d'un humour bien belge voire même Grolandais, les personnages secondaires sont souvent très bizarres comme Philippe Nahon qui voit l'avenir ou encore un gars qui se trimbale à poil et qui s'appelle Alain Delon, en bref, un humour que j'aime beaucoup, c'est jamais trop lourd ou poussif, ça reste fun et dans le ton, en parlant d'être dans le ton, la bande son se révèle fort bonne, des morceaux limites western ou grand film d'aventure mais qui colle parfaitement avec l'image, une très belle image pour une réalisation tranquille mais efficace, de long plan posés et calmes, la mise en scène est elle aussi très bonne.