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Un visiteur
1,0
Publiée le 25 juin 2009
Suite aux bonnes critiques que se partageaient spectateurs et presse, l'envie de découvrir cet ovni made in belgium se manifestait tout naturelement. Cependant, celui-ci (l'ovni) s'est rapidement volatilisé aprés 20 minutes de projection. Que c'est mou mou mou, long plan fixe sur les visages, laissant trainer en longueur un silence genant; un humour inexistant et de verte province en guise de paysage made in belgium. Autant dire des champs à perte de vue... Un road movie sans rhytme, qui peine à prendre son envol. Certains apprecieront d'autres que moi pas.
Eldorado, c’est l’histoire assez incroyable d’une rencontre aussi impromptue soit-elle, entre deux hommes, que tout oppose (du moins à première vue). Mais c’est en réalité, une belle amitié et une belle complicité qui va naître entre ces deux personnages. Ils vont apprendre petit à petit à se tendre la main et à se faire confiance. Tout cela est d’une grande générosité. La fin rappelle le côté éphémère que peut parfois revêtir les rencontres. Ainsi, à la fin, Elie part comme il est revenu. Magnifique film de Lanners. Décalé mais touchant et attachant.
Un film d’une originalité certaine qui est l’occasion de retrouver Bouli Lanners derrière et devant la caméra après s’être fait remarqué dans des films aussi divers qu’attirants tels qu’Un Long Dimanche De Fiançailles, Enfermés Dehors, Cowboy ou encore dernièrement le très bon J’ai Toujours Rêvé D’être Un Gangster. Ici, derrière une histoire somme toute banale et des dialogues légers se cache une réflexion intéressante sur la condition humaine à travers des émotions fortes comme la solitude, la vie, la mort. Avec un récit solidement charpenté, une BO qui saisit le cœur du spectateur et une photographie digne des plus grands, Bouli Lanners réalise un véritable tour de force : le voyage de ces deux hommes atteint du même mal, de la même blessure, en quête d’un monde meilleur, leur Eldorado, qui mettrait un terme à cette souffrance, cette solitude qui les ronge peu à peu est passionnant. Un tel assemblage de maîtrise des règles et de capacité de les transgresser, de puissance d’incarnation et d’abstraction désarmante, de tristesse profonde et de liberté comique ne pouvait et n’avait pas le droit de passé inaperçu. Eldorado est un trip sensoriel impressionnant qui séduit autant qu’il inquiète, une œuvre nécessaire qui donne à réfléchir, qui prend aux tripes si l’on se laisse embarquer dans ce voyage psychologique et psychédélique. Une belle leçon de vie qui se regarde avec respect et admiration.
Acteur dans des films tels que "Louise-Michel" ou "J'ai toujours rêvé d'être un gangster", Bouli Lanners est également passé derrière la caméra l'année dernière avec un long-métrage pas très long justement (à peine plus d'une heure et quart) mais typiquement Belge qui fera s'esclaffer les amateurs de ce type de cru. Sorte de road-movie faussement touchant ou plutôt ressaucé dans le style de son auteur (c'est-à-dire une succession de scènes absurdes et très drôles, ou le cadre souvent fixe scrute des personnages décalés tenant des propos que nous pourrions poliment qualifier de "surprenants"), "El Dorado" ne s'encombre point de longueurs et préfère aller droit au but. Deux mecs que tout oppose se rencontrent, font un bout de chemin ensemble et croisent des autochtones aussi particuliers qu'eux-mêmes... Topo classique et attendu auquel se confronte Lanners, s'en sortant avec les honneurs, soignant l'aspect technique de sa mise en scène (grande application dans les plans choisis, dans l'utilisation des couleurs, du ton de la photographie, absence d'effets trop voyants au montage...) pour pouvoir ensuite mettre en avant sa personnalité par ses qualités d'écriture, lesquelles sont évidemment bien plus intéressantes. L'interprète reconverti cinéaste possède un ton suffisamment original et attrayant pour que l'on puisse très vite se passionner pour son travail et éventuellement lui pardonner des redondances ou un manque d'audace occasionnel, n'osant pas toujours s'embarquer sur des terrains inconnus, préférant se réfugier vers ce qu'il gère (parfaitement). Point de volonté de véritablement marquer les esprits (parti pris que l'on considérera en étant exigeants comme frileux bien que réaliste puisque B.L. n'avait probablement pas les moyens (pas seulement financiers bien sûr !) de faire mieux) pour ce petit film très agréable dont la distribution a été très limitée à sa sortie mais qui ne tardera pas à trouver son public en vidéo. A voir sans se prendre la tête.
Une très bonne surprise pour ce road movie tout à fait surprenant ! Emouvant, et très touchant. Bien filmé et bien joué ! Tout est là pour un bon film.
Une très bonne surprise qui mérite à être reconnue. Bouli Lanners est aussi bon acteur que réalisateur, les dialogues et les situations sont fouillés parfois drôles parfois mélancoliques (le nudiste qui s'appelle Alain Delon). Et comme tout road-movie qui se respecte la bande-son est géniale et les paysages superbes.
Présenté lors du festival nordique, ce road-movie mettant en scène un duo mal assorti croisant des personnages tous plus loufoques les uns que les autres laisse fort sceptique. On rit très peu, on ne voit pas où Bouli lanners veut en venir, les gags ne sont pas sans une certaine lourdeur malgré un début plutôt réussi. Un film très poussif.
Très belle réussite que cet Eldorado (pourtant si proche) qui nous vient d'outre-Quiévrain. Dernière réalisation du Belge Bouli Lanners (aperçu notamment dans Louise-Michel ou Cowboy), Eldorado est un film complètement barré, road-movie mâtiné d'un burlesque que ne renierait pas le Groland, lent et intense, et qui donne à voir une autre Belgique, celle des grands plaines de pâturages, des stations services paumées, des petits bleds paumés, peuplés de gens humbles et parfois complètement toqués. Le film fait preuve d'un certain humour typique de nos amis Belges mais se fait aussi grave, lorsqu'il montre une famille en déliquescence, un jeune homme paumé ou un petit vieux qui perd la tête. Expérience peu commune, Eldorado raconte l'histoire d'Yvan, passionné de belles Américaines, qui décide de s'embarquer sur les routes de Belgique avec l'homme qui vient de le cambrioler, un pauvre loser du nom d'Elie. Ils y croiseront des individus déjantés, hors normes et hauts en couleur. Bouli Lanners réussit ainsi à concilier le rire et la gravité et à nous proposer un film passionnant, décalé et hypnotique, à l'image de sa bande-son. Mais la principale réussite de ce film est avant tout esthétique : Lanners filme avec un tel talent les paysages du bocage belge qu'il nous donne parfois l'impression de ne plus être dans ce pays qui traîne l'étiquette d'une région triste et morne. Mais le film n'élude pas la dureté de la réalité, et le retour sur terre de la fin du film n'en est que plus brutal. Film original et poétique, Eldorado souffre certes de quelques défauts, notamment son extrême brièveté (1h17) qui l'empêche d'approfondir certaines scènes intéressantes. Malgré cela, il demeure une expérience intéressante pour tous ceux qui veulent découvrir une autre Belgique.
Une tranche de vie d'un bon gars, toujours prêt à aider, pour une road movie décalé sans une once d'optimisme. On reconnaît la veine du cinéma belge actuel qui diffuse sa force à travers les silences et les non-dits. C'est fin, c'est court, c'est touchant, en un mot, c'est BON.
Le barbu belge Bouli Lanners nous offre un road-movie décalé qui nous emmène à travers une Belgique filmée amoureusement avec des panoramiques réservés jusque-là aux grands espaces américains. Ce ton décalé fait bien sûr tout le charme du film car comme souvent dans les bons road-movies il ne se passe pas grand-chose si ce n’est les rencontres et les choses de la vie. Bouli Lanners gros nounours un peu paumé vit très médiocrement de la revente de voitures américaines. Il saute donc sur l’occasion qui lui est offerte par l’arrivée d’un autre looser, venu le cambrioler pour se trouver un compagnon de fortune. Ces deux destins solitaires vont s’unir le temps d’une virée en Wallonie chez les parents du plus jeune. C’est souvent dans les rencontres éphémères que les êtres sont le plus proche de leur vérité et petit à petit Lanners succombe à la magie de ces instants volés jusqu’à l’arrêt à Bruxelles où son visiteur disparaît comme il est revenu. Ce Lanners, un belge de plus à suivre de très prêt.