Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
2,5
Publiée le 2 juillet 2008
Le détournement du road movie est un pari aussi courant qu'hasardeux. D'un point de départ, à un ligne d'arrivée suivant la mmême ligne de fuite, le même cheminement unidirectionnel, Eldorado -au savoureux titre ironique- en constitue un essai plutôt réussi.
Par ses personnages atypiques, ses silences ou par ses dialogues surréalistes, Bouli Lanners -ici réalisateur et interprète- installe une ambiance douce amère. Trouvant chez lui un voleur, ce vendeur de cadillac est pris de tendresse à l'égard de ce loser sympathique. Et décide le raccompagner jusqu'à chez ses parents.
Ce voyage initiatique sera alors l'occasion de se poser, mine de rien plusieurs questions avec une au centre du film: comment instaurer la confiance entre deux individus que tout éloigne? Eldorado évite tout angélisme et ne délivre aucun message pré mâché. Cette histoire d'humaine est touchante mais manque peut être un brin de tension ou d'enjeu.
On appréciera Eldorado pour ses plans sereins, sa bande originale bien choisie et son jeu d'acteur sympa. Un bon moment, mais pas non plus la pépite attendue.
Un film touchant et plein de qualités (le jeu des acteurs, les belles images, la bande-son) mais malgré tout, je suis pas convaincu. Je reste sur ma faim... Il manque sans doute du rythme, de l'émotion. Allez, on ira voir le prochain, je sens du potentiel de progrès chez ce réalisateur, qui a un vrai sens créatif, de l'humour et sans doute encore plein d'histoires à raconter !
On sent un tiraillement dans cette série de pirouettes conduisant à une parenthèse à la limite du fantastique, et ce dès la rencontre avec le cambrioleur, comme si une alerte se déclenchait chez "Bouli" et illico je pense à Guy Bedos et ça me fait rire... Et pourtant c'est profond aussi, ces petits garçons sortant du bain et folâtrant, la mère si seule à la fenêtre, le fournisseur de durites qui scrute les mains, et puis ce chien tombé d'on ne sait où... L'ensemble des péripéties peut échapper, devenir loufdingue avec ce curieux Alain Delon à poil et l'autre qui étreint le jeune paumé... Si vous avez la hargne par moments, quelques regrets que votre monde tourne aussi peu rond et si vous aimez l'absurde pour camoufler un peu votre côté sentimental, cette curiosité peut vous aider à supporter certaines impasses...
Road movie belge sur deux loosers dont le but est d'arriver près de la frontière afin d'y retrouver la famille d'un de ses deux héros. A l'instar d'O'brother (des frères Coen)qui multipliait les références à l'odyssée d'Homère, sur la route les deux héros croiseront des protagonistes très décalés qui va d'un quinquagénaire qui collectionne les voitures à une bosse à un naturiste qui se prénomme Alain Delon. Avec un humour très fin dont les belges ont le secret,le film piège le spectateur avec une émotion forte sur la nature et la faiblesse des gens au quotidien. Une fois de plus,comme tout bon film de ce genre,on sort gagnant d'un film sur un looser.
Un road movie belge très interessant ! Du cinéma simple sans fioritures vrai ! les acteurs sont parfaits, les dialogues travaillés, une bonne BO, et c'est marrant et émouvant .........
Je croyais que pour faire un film, il fallait d'abord écrire un scénario. Beaucoup de films récents semblent avoir oublié cette contrainte, Eldorado en fait partie. J'aurais aimé aimer !!!
Assez inhabituel, un film comme ça mérite je crois d'être vu, car on est bien loin des codes habituels des road-movies... Alors bien sûr c'est noir, c'est pas très beau, et pourtant le portrait de deux paumés est étonnament bien dressé grâce à des dialogues percutants et un humour assez acerbe. C'est intéressant, réfléchi, et la musique est belle. Franchement je dois avouer que c'est une très bonne surprise de voir que le cinéma indépendant existe bel et bien et qu'il se complaît à bouleverser les codes établis.
Qu'ils sont beaux, les paysages de la verte Belgique, filmés par un cinéaste aussi doué et attachant que Bouli Lanners ! Navigant au cœur de l'absurde, du drame, de la comédie et du road movie, son film est une excellente galerie de portraits, associée à la découverte de deux personnages complexes qui nous font passer sans problème d'une émotion à une autre, parfois sans rien dire. La nostalgie, la perte, l'abandon, l'échec... De nombreux thèmes sont abordés subtilement à travers les dits et les non dits des deux personnages principaux. Le rythme est plutôt lent, et pourtant ça passe vite. Finalement, j'ai trouvé qu'Eldorado est une belle démonstration de l'humanité de chacun. Un excellent moment de poésie et d'absurde.
On ne sait pas par quoi commencer tant ce film est bourré de qualités. C'est presque un modèle du genre. Partir de l'improbable rencontre entre un dealer de voitures américaines et un jeune ex-toxico handicapé de la vie, pour développer un road-movie burlesque et poignant dans une Belgique no-man's land, le tout avec une économie de moyens et de verbe, sans jamais tomber dans la caricature, constitue en soit un exploit que Bouli Lanners, réalisateur et acteur principal, relève avec une humilité et un appétit de cinéma dont certains "grands noms" devraient s'inspirer. Le scope nous renvoie dans l'ouest américain sans jamais nous faire oublier que nous sommes en Belgique. La musique se joue du même écho sans jamais verser dans la parodie. Le prétexte, habilement exploité, ne tombe dans aucun travers du genre (pas de "bons mots", pas de scènes se voulant cultes avant même d'être vues, pas d'esbroufe). On suit la virée des deux héros avec une délectation sans cesse réalimentée par un scénario malin et formidablement écrit. On rit à se pisser dessus devant des scènes aux gags simplissimes, jamais appuyés, jamais surexploités. Toutes ces trouvailles burlesques rendent les personnages profondément attachants. Aussi, lorsque les scènes virent à l'émotion est-on pris au ventre, les larmes aux yeux devant tant de sincérité et de justesse. Là non plus, pas de surenchère mais une simplicité confondante. Bouli Lanners, réalisateur précis et acteur épatant dans le rôle d'un bon gars profond et jamais niais, alterne plans contemplatifs, scènes burlesques, moments d'émotion avec une maîtrise du tempo qui confère à l'ensemble une légitimité et une évidence indiscutables. Voilà donc un film qui revisite les modèles du genre sans jamais tomber dans le vintage ou la parodie, qui sait donner du souffle à une histoire simple, faisant preuve à chaque instant d'une humanité non feinte et d'un sens du cinéma impressionnant, un film humble et culotté, simple et universel, un vrai bonheur !
un road movie sauce beLge qui fonctionne à merveille! des séquences humoristiques côtoient des scènes plus émouvantes et parfois tristement réalistes sur notre monde. Les acteurs sont attachants, les paysages très bien filmés et ce qui ne gâche rien, la BO est très sympa aussi.
Oulala, je m'attendais à un film assez sympa, bref, un petit moment drôle. Enfin, quelque chose pour se détendre. Le problème, c'est que là on se détend beaucoup trop. On s'ennuie à mourir jusqu'à la fin du film. Honnêtement, si un film est amusant juste par ce que l'on voit 2 types en voitures, alors là je fait un film les doigts dans le nez. C'est pas drôle. Les seuls moments qui ont tout du moins essayés n'ont pas réussi. Moi je dit qu'il faudrait pendre ce film haut et court ( jeu de mot ).
Un road movie drôle et émouvant sur la solitude, où deux paumés décident sans trop savoir pourquoi de faire un petit bout de chemin ensemble sur les routes du plat pays. Le film a cette loufoquerie typiquement belge qui fait le charme des films de là-bas, et ceux auxquels participe Bouli Lanners en particulier. On passe un bon moment et les acteurs sont talentueux.
On s’attendait à un grand n’importe quoi, on ne sera pas déçu ! Eldorado est un road-movie complètement à la masse, sur les routes du « plat pays » où un dealer de voitures vintage surprend chez lui un jeune cambrioleur toxicomane. Bizarrement, il lui propose de le ramener chez lui, à bord de sa voiture, ils vont rencontrer plusieurs personnes atypiques, aussi particulières que le film. Pour son second film, Bouli Lanners (Ultranova - 2005) nous mitonne une comédie absurde et délurée, peuplée de bras cassés et de cas sociaux. Drôle mais aussi contemplatif, long et lent, on frôle l’ennui même si dans l’ensemble, le résultat est plutôt positif !
Eldorado est une bonne surprise,car le titre décalé se marie finalement très bien,par son ironie,avec ce road-movie désabusé. Les 2 personnages principaux,solitaires et marginaux,nous entraînent dans une évasion singulière. Baignés dans une déprime légitime,ils alimentent leur voyage de rencontres farfelues et déroutantes. Humour,mélancolie,tragédie... le tout sur une BO parfaitement adaptée (mais pas tjs à mon goût : l'étoile manquante à ma note). Une forte expèrience humaine qui commence agréablement avec : "Ida Honey, tell me you will be mine" des Milshakes...comme le promettait la bande annonce.