Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
bacoltrane
12 abonnés
23 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 19 novembre 2012
un film qui ne décolle pas... Pas d'émotion, celle que devrait nous faire passer l'artiste-peintre. Un film qui s'étire et duquel on ressort déprimé...
L'échec dans la transposition du phénomène pictural au cinéma réside dans l'impuissance propre aux mouvements à retranscrire la félicité du Beau figé. «Séraphine» (France, 2008) de Martin Provost se lance dans cette tâche difficile qui consiste à rendre sensible l'apparition d'un don tout en traduisant, par le biais des moyens cinématographiques, la sensibilité de l'image peinte. La réussite de «Séraphine» provient de la façon dont Provost exprime la délicatesse de l'activité de peindre, non pas tant par les mouvements languides de caméra que par la ténuité fabuleuse du jeu d'Yolande Moreau. De l'innocence qui transparaît à travers le ton de sa voix et la quiétude de ses postures résulte le sentiment d'une stagnation. Déployant ce sentiment par le biais d'un montage lent et d'une mise en scène soucieuse de peu manipuler le déroulement temporel, Provost étaye l'interprétation de Moreau et réussit à retranscrire, sans plaquer, le phénomène pictural. «Un coeur simple», sorti au cours de la même année et employant le même registre de mise en scène, tentait de traduire Flaubert. En vain, il demeurait davantage de maladresse que de sensibilité.Le titre de «Séraphine» présente davantage que le nom de la protagoniste éponyme, il témoigne de la légèreté toute angélique qui compose l'interprétation de Moreau et la réalisation de Provost. Comme béni des anges et bercé du travail des hommes, «Séraphine» s'éteint sur un plan semblable à une peinture de De Senlis : assise à côté d'un arbre multi-centenaire, Séraphine contemple l'objet qui a hanté son oeuvre : la floraison prolifère des arbres. En terminant sur ce plan, Provost signe la ligne de conduite qu'a suivi sa réalisation et qui consiste à témoigner autant de Séraphine en tant qu'être social que d'exprimer le contenu formel de son oeuvre picturale. A l'échelle d'un seul film, Provost approche une des entreprises les plus périlleuses du cinéma : entrecroiser le mouvement avec la catalepsie esthétique de la peinture.
Un très beau film qui souffre cependant de quelques longueurs dues à une mise en scène terriblement académique. Yolande Moreau est,comme toujours,superbe et n'a véritablement pas volé son César.
Séraphine nous touche, nous bouleverse et on l'adore et cela n'est possible que grâce à la performance de Yolande Morreau qui porte son personnage dans sa gestuelle, son langage elle est épatante et magnifique. C'est une très grande actrice!
Séraphine, artiste peu connu, est dévoilée dans ce film. On découvre tout son art (qui est tout simplement grandiose). Le portrait d'une femme poignant, joué une Yolande Moreau au sommet de sa forme, qui peint car son ange gardien lui a demandé. Un film qui passe son longueur (sauf une scène qui m'a paru interminable, à la fin quand elle marche vers l'arbre, on la voit marcher longtemps, très longtemps). Un petit bijou qui n'a d'égale que le talent de séraphine.
Film encensé aux derniers Césars surtout destiné à mettre en valeur je jeu atypique de Yolande Moreau. On se demande d’ailleurs si le choix d’aller rechercher ce peintre oublié n’était pas uniquement destiné à permettre à Yolance Moreau de décrocher son deuxième César. Une fois cette remarque faite il ne reste pas grand chose que de regarder cette gigantesque femme enfant peindre ses toiles devant la caméra. Je suis sans doute injuste mais la volonté extrême de faire dans le « dépouillé » empêche les émotions de surgir là où le destin de cette femme sortie par hasard de sa condition pour sombrer rapidement dans la folie aurait du nous prendre aux tripes. Dans un registre similaire « Thérèse » d’Alain Cavelier par un mode de narration très original m’avait bouleversé. Dommage.
D'une justesse incroyable, Martin Provost fait découvrir une femme d'exception, injustement non reconnue de son vivant. Possédée par le rôle, Yolande Moreau souffle l'écran comme jamais auparavant. "Séraphine" est un film personnel pour tous, d'un calibre bien assez rare au cinéma. Dommage.
Un bon film sur un personnage intéressant très bien interprété par Yolande Moreau. Certaines longueurs cependant, accentuées par des fondu au noir assez désagréables.
Ne connaissant pas l'artiste, je ne porterais pas de jugement sur la fiabilité du récit mais ce qui frappe rapidement reste encore le talent de Yolande Moreau et de cette belle histoire que seule un artiste de talent tellement décrocher du monde "réél et civilisé" peut engendrer. On reste attendrit du début à la fin et le vieux senlis magnifiquement mis en valeur.
Film humble pour retracer la sobriété de cette artiste. Le film se situe souvent dans la contemplation et dégage une force esthétique. Yolande Moreau est tout simplement sublime et incarne avec beaucoup de talent la personnalité complexe de l'artiste (la sobriété, ses folies, ses fièvres créatrices...). Beau portrait!
Woaaao !!! Quel film sublime!! Un des plus beau film français que j'ai vu depuis très très longtemps... Bravo à Yolande Moreau, la plus grande actrice du cinéma français, qui est vraiment incroyable et epoustouflante... Un chef d'oeuvre !!!! (****)
"Séraphine" a le mérite de mettre en lumière une artiste peu connue du grand public, Séraphine de Senlis, en faisant découvrir quelques segments de sa vie et certaines de ses plus célèbres toiles. Mais contrairement à sa peinture, sa vie fut trop terne et trop peu remplie pour offrir une matière suffisante au scénario d’un long métrage. Son biopic se révèle donc assez ennuyeux et monotone, malgré toute la sympathie que l’on peut éprouver pour cette femme et son mécène (joliment interprétés par Yolande Moreau et le trop rare Ulrich Tukur). Le récit est linéaire, sans relief et sans grand génie. La myriade de césars que "Séraphine" a récoltés me paraît donc bien excessive... C’est un film à voir, certainement pas à revoir.
Ce film est ennuyeux à mourrir, aucun rythme, on a du mal à rester éveillé jusqu'au bout. Ce n'est pas du à Yolande Moreau qui joue correctement, mais à une mise en scène particulièrement molle. J'ai du mal à comprendre comment il peut avoir eu le césar du meilleur film...
Je suis fan de Yolande et si vous regardez ce film vous comprendrez pourquoi. Elle est cette femme et avec elle, elle emporte tous les autres dans son histoire, spectateurs, comédiens... et ces tableaux qu'ils sont beaux ! juste une chose qui m'a ennuyé et qui a été sans doute voulu par le réalisateur : des images surexposées qui éblouissent parfois, peut-être aurait-il mieux valu moins de lumière pour rester dans l'intimité de ce film.