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🎬 RENGER 📼
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1,0
Publiée le 15 décembre 2008
Le sujet était osé, faire un biopic sur une artiste rapidement tombée dans l’oubli alors que d’autres ont opté pour le strass et paillettes en adaptant la vie d’Edith Piaf, de Sagan ou encore de Coluche. Martin Provost réalise ici son troisième film et s’intéresse de près à Séraphine Louis, une femme de ménage qui va donner un sens à sa vie grâce à son don pour la peinture mais aussi grâce à la rencontre de celui qui deviendra son mécène : Wilhelm Uhde (premier acheteur de Picasso et découvreur du douanier Rousseau). C’est une artiste particulière qui nous est dévoilée comme une peintre au caractère bien trempé, elle nous apparaît aussi limite autiste par moment. Si l’interprétation de Yolande Moreau est parfaite, on regrettera la mise en scène trop amorphe, faisant sombrer le film dans une ambiance des plus ennuyeuses, typique d’un téléfilm et auquel on attend qu’une chose : le générique de fin !
L'un des films de l'année. Encore une fois, on sort des canons de la beauté habituels des biopics pour mieux découvrir une grande artiste peu connue. Sublime Yollande Moreau qui "fait cracher la toile" dans tous les sens du mot toile.
Un pur chef d'oeuvre ? Oui, trois fois oui! Je ne suis pas spécialement cinoche intello voire undergroud, ou pire encore art et essai, mais là, "Séraphine" m'a véritablement émerveillé. L'atmosphère où évolue Yolande "Séraphine" Moreau avec grâce et une lenteur hypnotique, emmène le spectateur au coeur de cette société provinciale, mi-rurale, mi-ouvrière du XIXème. Séraphine en total décalage avec son époque vient d'un autre univers, c'est une extra terrestre égarée. Elle est juste illuminée par sa folie créatrice, par son amour démesuré de la nature, de la vie. Yolande Moreau est complètement habitée par son personnage. La réalisation et la photo sont absolument remarquables et servent le film avec une grande sensibilité. Quant à l'oeuvre peint de Séraphine, il est totalement hors norme et d'une époustouflante beauté. A voir absolument même si ce film est demeuré assez confidentiel. Peut-être en DVD ?
Tout est beau dans ce film. Les acteurs sont doués de grâce. Le récit est magnifique, plein de lenteurs à l'aune de la belle ouvrage de photographie. Reconstitution historique sans complaisance ni misérabilisme comme trop souvent. Une maîtrise de la caméra qui est exemplaire. On n'est pas loin du chef d'oeuvre (l'avenir nous le dira).
C'est une véritable poésie sur toile. Une ambiance, une vie retracée, on tremble, on respire, on aspire, on rêve pour Séraphine. Ce film bouleversant met en valeur cette actrice formidable. Je suis ressortie du cinéma envoutée et comblée de bonheur. Ce la faisait longtemps qu'un film ne m'avait pas tant émue. Je recommande à tous ce film.
Très beau film, alliant la sensibilité de l'interprétation par une grande actrice et la force (et la beauté ) des images. Quelques longueurs dans le scénario pour être parfait.
Séquences courtes bien enchaînées par des transitions fermetures en fondue. Nombreux plans lointains qui nous reposent de l'abus de gros plans flous dont sont friands les jeunes cinéastes français. Mouvements de caméra bien maitrisés. Cadrages raffinés. Jeux d'ombres et de lumières comme on ose plus en faire depuis l'avénement de la couleur. Voilà comment se présente ce film. Rien de révolutionnaire dans tout cela . Pas d'originalité à l'Orson Welles ( « vérité et mensonges ») dans le découpage ni de virtuosité dans la mise en scène façon Fellini. Un film classique, bien réalisé, un peu appliqué parfois à l'image même des oeuvres de l'héroïne. Coté interprétation, U.Tukur nous rappelle que l'Allemagne possède d'excellents acteurs ce dont on pourrait douter quand on regarde « Derrick » ou les films allemands diffusés sur ARTE. Il surclasse tous les autres acteurs du film y compris Yolande Moreau qui est bonne (sans jeu de mot) mais sans plus. On ne la sent pas assez possédée par son art comme Adjani dans « Camille Claudel ». Mais cela est peut-être dû au scénario. Concernant ce sujet, la reconstitution du début du siécle est remarquable . Je n'y étais pas mais mon âge m'autorise à dire que j'ai bien retrouvé l'ambiance campagnarde des années 50 qui tenait encore des années 20. Mention spéciale à la musique de M.Galasso qui compose un peu dans le style d'Arvo Pärt ce dernier s'inspirant de la polyphonie du moyen-âge. D'où la parenté avec l'oeuvre de Séraphine Louis proches des enluminures moyennageuses. Un excellent film, pas un chef d'oeuvre, mais à conserver dans sa vidéothèque par son aspect didactique et reposant.
Sobre et magnifique. Il s'y dégage une belle atmosphère. Yolande Moreau est époustouflante de justesse et d'émotions. Le film permet en plus de découvrir un peintre pas forcément connu. A ne pas manquer.
Séraphine, selon son bienfaiteur Wilhelm Uhde, se place parmi les primitifs modernes plutôt que parmi les peintres naïfs. Yolande Moreau apporte sur nos écrans toute sa force de conviction à ce personnage. Femme de ménage au caractère fier et affirmé, l’artiste vit simplement et en contact avec la nature tout en disant leur fait aux bourgeois qui la rabaissent. Elle trouve dans les champs et autres endroits inattendus les éléments pour fabriquer ses couleurs et ses pigments et n’a pas l’approbation de ceux qui se targuent d’être amateurs d’art et veulent reconnaître une pomme sur un tableau. Le réalisateur retrace son ascension suivie d’un revirement progressif. Elle développe d’abord son talent, et la taille de ses toiles, grâce à la vente de ses tableaux mais l’exaltation mystique croissante va faire prendre à sa vie un cours différent. Nous suivons l’évolution de son art jusqu’à la folie, et ses relations complexes avec le marchand d’art allemand qui « ne collectionne pas pour vendre, mais vend pour collectionner », incarné brillamment par Ulrich Tukur. C’est la guerre de 1914 puis la crise de 1929 qui vont contrarier les projets de ce mécène. Séraphine est une femme rebelle qui n’accepte pas la tutelle et « que l’on n’achète pas », son mode de vie en fait une inadaptée à la société de l’époque, mais quel milieu artistique aurait accepté sans sourciller, avant une époque toute récente, de laisser une femme accéder à la gloire ? L’histoire de l’art fourmille d’exemple de femmes sacrifiées. Martin Provost, dans une somptuosité d’images permanente, tout en décrivant avec acuité le cercle restreint où vit l’artiste, nous fait assister à son processus de création au cours des années. Des toiles d’abord solaires, lumineuses, puis de plus en plus torturées, peuplées de fleurs et de feuilles qui deviennent sous son pinceau des êtres surnaturels, agressifs et effrayants jusque dans leur symétrie. Séraphine est sortie de l’oubli grâce à ce film fascinant.
je suis allee voir ce film cet apres midi et je suis ravie yolande moreau est fantastique elle est seraphine et non une interprete .J ai decouvert ce peintre dont je n avais jamais entendu parler
Magnifiques paysages, reconstitution superbe d'une autre époque et interprétation sans faille de Yolande Moreau. Le seul reproche: la longueur du film...
Bon film.Le rythme lent de la narration correspond à celui de la vie dans cette province française au cours de la première moitié du XX ème siècle.Les évenements catastrophiques de cette époques (14-18,la crise de 29)ne sont abordés que de loin car sans conséquences importantes sur ses conditions de vie (à elle!).On prend donc le temps de suivre Séraphine dans son quotidien très pauvre et dans l'évolution de son activité artistique stimulée par le collectionneur et mécène allemand.Ses peintures sont bien montrées.