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Alain D.
600 abonnés
3 296 critiques
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5,0
Publiée le 7 janvier 2015
1912, Séraphine Louis, âgée de quarante huit ans, est femme de ménage à Senlis. Séraphine est dans le besoin, dévote, volontaire et très proche de la nature ; elle aime les feuilles et le vent ; elle parle aux oiseaux et touche les arbres. D'esprit simple et d'apparence naïve, son entourage a tendance à la prendre en dérision ; aussi, comme exutoire, elle passe ses nuits à préparer ses couleurs à base de produits naturels pour peindre sur les matériaux ordinaires dont elle dispose. spoiler: Un jour un événement inattendu va changer le cours de son existence.
Le casting est excellent : Ulrich Tukur est brillant dans le rôle de Wilhelm Uhde le collectionneur et critique d'art, Adélaïde Leroux parfaite dans le rôle de la voisine et amie de Séraphine. Le rôle principal de Séraphine Louis est porté par Yolande Moreau, César de la Meilleure actrice. Elle est touchante dans ce rôle sur mesure. La sensibilité de l'actrice se prête merveilleusement à l'interprétation de cette artiste peintre française, autodidacte, dont l'œuvre est rattachée à l'art naïf. Yolande Moreau est magistrale dans la peau de ce personnage au comportement singulier et au physique peu engageant.
La photographie est extraordinaire : l'éclairage minimaliste, notamment lors des scènes de peinture nocturne de séraphine, est magique. Une mise en scène sobre : sans artifices ni effets visuels, des dialogues simples mais efficaces. La bande son, avec chants et violons, elle aussi est réussie.
Martin Provost nous conte une très belle histoire emplie d'émotion, de sensibilité et même dune certaine dose d'humour ; il mérite le César du meilleur scénario original et celui du meilleur film français de l'année pour cet excellent biopic à ne surtout pas manquer.
Un biopic assez intéressant sur le personnage assez méconnu de Séraphine. Yolande Moreau et Ulrich Tukur sont parfaits dans leur rôle. Peut-être quelques longueurs, ça manque parfois de rythme, mais bon le film n'a pas volé toutes ses récompenses !
Yolande Moreau démontre encore une fois qu'elle tient un rôle à la perfection, c'est fou comme cette femme peut faire ressentir plein de choses simples mais, qui au final se décuplent... Merci pour ce moment...
Dans le genre Biopic sur des artistes et notamment peintre (Pollock, Klimt et autres), que l'on aime ou non les peintures, Séraphine touche sans fioriture le spectateur, tout doucement. Chapeau bas pour Madame Moreau.
Très bon film. Excellents acteurs qui interprètent avec grande justesse leurs rôles respectifs. Les décors et la mise en scène sont très beaux, la bande son également. Le contexte historique est bien travaillée et les dialogues, bien que rares, sont bien écrits. Par ailleurs, un remarquable travail sur la photographie et sur le découpage des scènes. Bel hommage à Séraphine Louis, film à voir, 5/5.
Très belle interprétation de Yolande Moreau - qu'on voit rarement dans un premier rôle -, images magnifiques, immense émotion dans le dernier quart du film. En revanche, ce qu'on lit rarement dans les critiques postées ici, c'est que le film manque cruellement de rythme ! C'est d'une lenteur effroyable.
C'est l'histoire d'une rencontre improbable entre un collectionneur esthète (premier acheteur de Picasso et de Braque, découvreur du douanier Rousseau), dont les origines allemandes sont peu appréciées dans la France d'avant-Première Guerre mondiale, et une artiste qui s'ignore, dénigrée à cause de ses modestes origines sociales. Deux êtres qui peinent à trouver leur place. Martin Provost, le réalisateur, s'intéresse bien sûr plus particulièrement à Séraphine Louis, connue aujourd'hui sous le nom de Séraphine de Senlis. En suivant un axe chronologique (de 1914 à 1942), il offre de petites séquences de sa vie, enchaînées par des fondus au noir, comme autant de petites touches pour peindre son portrait. Sur le fond, Séraphine apparaît comme un "coeur simple", à la Flaubert. Servante solitaire et rustre, elle parle aux arbres et aux animaux. Fervente croyante, dont le mysticisme confine à la folie douce, elle s'adonne à la peinture, écoutant une injonction de son ange gardien. Son style : naïf pour les uns, primitif moderne pour son mécène. Parmi ses secrets : la fabrication des couleurs à partir de ce qu'elle trouve dans son environnement (sang, cire, herbes et fleurs). Sur la forme, ce biopic mise sur un clair-obscur aux teintes souvent froides. Le résultat est austère, mais pas sans élégance. Au final : une oeuvre délicate, sobre dans ses effets dramatiques, un peu monocorde aussi, mais surtout une oeuvre "incarnée", grâce à Yolande Moreau, étonnante. On ne pouvait rêver meilleure interprète.
Je suis encore éblouie par le talent extraordinaire de cette âme simple et vraie mystique qu'était Séraphine Louis, et encore bien sûr par celui de Yolande Moreau qui l'incarne dans ce beau film. La mise en scène est remarquable d'humilité, toute en délicates petites touches successives pour mieux suivre le cheminement créatif de Séraphine la bien-nommée, elle qui tutoie les anges tout au long de sa vie misérable et grandiose à la fois, portée qu'elle est par son don. En tous points remarquable..
Quel beau film. Un destin incroyable. Et le tout filmé avec une sensibilité et une photographie unique. Moreau explose dans ce rôle où elle exprime toute la richesse de son talent de peintre mais aussi sa fragilité. Des récompenses méritées. Le cinéaste a trouvé sa voie dans les biographies narratives. Il continuera avec Violette. Très réussi aussi
Film qui prouve que dans le cinéma français actuel tout n'est pas a jeté. Une réalisation très travaillée chaque plans est réfléchit et beaux. Une histoire sur une artiste maudite et sur l'art en général. L'interprétation de Yolande Moreau est incroyable de sincérité et très poignante, vraiment une perle.
Simple, mais soigné et profond, ce film est un beau moment de cinéma avec dans le rôle de Séraphine de Senlis l'excellente Yolande Moreau. Un film qui a remporté 7 Césars en 2009, et pour un "petit film" ce n'est pas rien.
Si les images sont belles le film lui traine en longueur et ne montre que sommairement les rapports entre le mécène et l'artiste.La peinture que fait séraphine existe avec ou sans mécène,c'est la principal chose montré dans le film.Le rapport entre le monde de séraphine et le monde qui l'entoure n'est pas rendu a l'écran plus que ça.Si le réalisateur évite le sentimentalisme de l'artiste maudit,il ne ressort au final du film autant d'intérêt qu'un dépliant publicitaire d'article en promo pour grande surface,c'est a dire aussitôt vu aussitôt oublié.
Un film âpre et sensible où Yolande Moreau est sensationnelle. A elle seule, elle sublime cette histoire et la fait passer du stade de bon téléfilm du samedi soir sur France 3 à celui de beau film d'auteur. En dehors de Yolande Moreau, l'ensemble reste en revanche assez académique.