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    Séraphine
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    369 critiques spectateurs

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    GéDéon
    GéDéon

    85 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 septembre 2021
    Là où « Van Gogh » le long-métrage de Maurice Pialat était complètement passé au travers, avec « Séraphine » de Martin Provost on a le droit à une véritable description de la passion artistique. En s’inspirant de la vie déroutante de cette femme d’origine sociale modeste, animée par le désir de peindre, le réalisateur livre une œuvre riche visuellement et émotionnellement. Il convient de reconnaitre que la prestation de Yolande Moreau (César de la meilleure actrice) est totalement époustouflante. Avec une succession de scènes parfois mystiques, souvent futiles mais toujours poignantes, on pénètre progressivement dans la folie créatrice de cette artiste autodidacte qui sombrera dans la démence. Bref, malgré quelques longueurs, un César du meilleur film en 2009 entièrement mérité.
    BURIDAN
    BURIDAN

    21 abonnés 201 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 septembre 2013
    La peintre Séraphine de Senlis ; l’actrice Yolande Moreau ; le réalisateur Martin Provost…
    Trois talents magnifiques qu’illustre le FILM RÉUSSI ET QUESTIONNANT « Séraphine » qui plonge dans l’abîme de la création artistique…

    De Séraphine Louis, ou « Séraphine de Senlis » (son nom d’artiste) je ne savais rien…
    Cette splendide biographie filmée (je préfère ce terme à « biopic » anglicisme abusif qui nous soumet à la grosse artillerie américaine) serre le destin de ce peintre tout aussi tragique que le fut celui de Camille Claudel...
    Bergère d’abord (ce n’est pas dit dans le film) Séraphine jaillit (peut on dire autrement tant son talent est spontané !) de la plèbe provinciale…
    Pauvresse amoureuse des arbres, des lumières de la nature et de la vierge Marie !
    On découvre son parcours difficil...e, la solitude née de l’incompréhension et les humiliations de l’employée de maison…
    D’où naît ce désir intarissable de peindre ? D’où jaillissent ces foisonnements végétaux ? D’abord joyeusement exubérants et qui deviennent de sourdes reptations, des regards inquiétants au fil de sa vie…
    Le film nous montre la fièvre créatrice de l’artiste et nombre de ses œuvres trop tard reconnues…
    Naïve, primitive moderne… Qu’importe ces qualificatifs !
    Elle créa à la barbe et au nez de tous les embonpoints bourgeois satisfaits d’eux même !
    Avalée par la solitude, la trop grande attente, le manque puis le trop d’argent, le système…
    Une suicidée de la société ! Comme Van Gogh dans le beau texte d’Artaud…

    Yolande Moreau est Séraphine. Son œil perce, transperce matois et tendre ! Elle campe avec une simplicité déconcertante cette âme simple… Les mots sont peu nombreux qui sortent de ses lèvres… Mais combien riches de sens…
    Sa silhouette pataude allant au lavoir fait un peu penser à Bécassine… En pensant à Bécassine on pense à toutes ces femmes de notre lourd passé, de notre pesant présent harassées et silencieuses… Serviables à merci et dont l’histoire ne parle pas ! Yolande est Séraphine, c’est tout. Et le jeu sobre, humain, vrai, donne la dimension de cette artiste exceptionnelle.

    On reproche à Martin Provost une façon classique de filmer…
    Quel reproche vraiment !
    Voici un réalisateur qui ose de longs plans fixes lointains, qui filme avec talent les jeux d’ombre et de lumière de la belle nature ! Qui montre l’or des blés alignés au front de la sombre forêt… Il a le goût des transitions en plan fondus… De fonds sonores très discrets.
    Cela sert le sujet, l’épure.
    Il est à l’opposé de l’inutile fouraille des biopics modernes.
    Les plans rapprochés sont rares, très beaux, bien venus et surtout ne fatiguent pas les yeux du spectateur !
    Il suggère, fait vibrer l’image d’émotion, la moire de tendresse.
    Les cadrages sont parfaits, la photographie magnifique.
    Et le scénario, procédant par petites touches successives, est linéaire ! Oui linéaire !
    Incroyable ! Un réalisateur qui ose une œuvre sans aller et retour temporel !!!

    Ça y est je dépasse encore les limites que je m’étais fixées !

    Un dernier mot cependant pour souligner le jeu magnifique d’Ulrich Tukur qui campe magistralement le grand découvreur, collectionneur de peinture qu’était Wilhelm Uhde !
    Voici le nœud du film, la relation de ce grand connaisseur de la peinture et de cette pauvresse artiste géniale sans en avoir conscience…
    La facette la plus passionnante de la trame scénaristique !

    ENCORE UN CHEF D’ŒUVRE !
    baudrex
    baudrex

    2 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mars 2009
    Le meilleur film de l'année 2008...
    César du meilleur film mérité
    Notons l'incroyable performance de Yolande Moreau
    César de la meilleure actrice mérité
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 août 2010
    La vie de Séraphine Louis, femme de ménage à Senlis, est un roman. Fait de hasards invraisemblables, de rencontres déterminantes et de déchéance terrible. Martin Provost, pour son premier film, lui rend un hommage qui n'a rien de flamboyant (ce n'est pas Camille Claudel) et préfère une mise en scène modeste (trop ?), qui s'attache au quotidien de cette femme peintre au génie fruste et illuminé. Yolande Moreau incarne, plus qu'elle ne joue, cette autodidacte dont les rapports avec son mécène allemand donnent les plus belles scènes du film. Séraphine est un petit bijou qui ne brille pas de mille feux mais s'impose par son authenticité et son humilité.
    Julien D
    Julien D

    1 198 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 juillet 2010
    Voici un très joli film qui traite de l'art à son état le plus brut. La prestation magistrale de Yolande Moreau, les splendides décors et la narration en deux temps en font un film contemplatif merveilleusement bien filmé mais dont la mise en scène est très classique. Il s’appuie sur la recherche du talent là où on ne l'attend pas, en l’occurrence chez une femme de ménage sous-exploitée, ainsi que sur une morale fataliste ayant pour argument l’oubli qui fut fait des peintures de cette artiste.
    Nicothrash
    Nicothrash

    368 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 décembre 2012
    Une jolie fresque sur une artiste hors norme et marginale, cette Seraphine est très touchante et est surtout remarquablement interprétée par une exceptionnelle Yolande Moreau, qui au passage confirme une nouvelle fois son immense talent. Prenez le même film et mettez y une autre actrice, nul doute qu'il serait passé tout à fait inaperçu. La mise en scène m'a paru parfois un peu lourde, trop théâtralisée mais pour le reste, c'est parfait, une oeuvre vraiment maitrisée, à voir au moins une fois.
    maxime ...
    maxime ...

    240 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2013
    j'étais persuadé que j'allais détesté, mais non j'en sort totalement bouleversé et chamboulé et pourtant ce n'est pas mon genre de film. j'y connais pas grand chose en peinture mais tout cela donne envie de s'y mettre et je ne sais pourquoi à chaque toile que je découvrais j'étais dévasté et mon souffle se coupais net. yolande moreau est incroyable, juste et déchirante on ne voit cela que rarement une des plus grandes interprétations du siècle! ulrich tukur est très bien lui aussi en sobriété et très classe. il y a des petits détails que je n'aime pas mais rien de grave.
    Guiciné
    Guiciné

    162 abonnés 1 240 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2008
    Un film beau, simple mais un peu long. La prestation de Y.Moreau est superbe, la musique est céleste ce qui donne un film tout en apesanteur. Du beau cinéma.
    officiel76
    officiel76

    46 abonnés 411 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 octobre 2008
    un film superbe porté par une Yolande MOREAU magistrale. Autant l'histoire de cette femme est passionnante, autant le contexte social est bien rendu, les rapports humain, les rapports ancillaires. vraiment un film à voir, excellent.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 6 mars 2010
    Malgré une bonne interprétation de Yollande Moreau, quoique pas vraiment marquante non plus, Séraphine s'avère etre une vraie déception. Le cadre est agréable et apaisant, mais l'histoire manque d'idées et tourne un peu en rond. Malgré des efforts pour rester attentif et intéressé, on est vite lassé de ces personnages et de ces évenements. Si la réalisation et le jeu des acteurs n'est pas à remettre en cause, le film nous laisse pourtant un goût bien fade dans la bouche. Trop de facilités, pas assez d'originalité et de perfection. Très décevant pour un film auréolé de 8 césars.
    Arthurlamouche
    Arthurlamouche

    14 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 avril 2010
    Séraphine où l'histoire d'un peintre bourrée de talent mais au destin tragique. Véritablement incarnée par Yolande Moreau, on découvre l'histoire de cette artiste découverte sur trop tard mais devenue folle par un début de succès. Au delà de l'interprétation, le film manque clairement de fluidité. Les images sont belles mais Martin Provost aurait du dynamiser plus son scénario afin de rendre cette Séraphine encore plus magique.
    cristal
    cristal

    177 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 septembre 2012
    "Séraphine" vaut avant tout pour la découverte d'une artiste méconnue du public, un personnage à la fois touchant et simple, dont le travail est à la hauteur de l'humanité qu'elle porte à ce qui l'entoure. Séraphine Louis, femme de ménage sous-traitée, sans passion apparente pour la vie, et que la vieillesse est venue cueillir plus vite que prévu, est une de ces femmes-peintres restées dans l'ombre soit parce qu'elles étaient femmes, soit parce que la guerre a éliminée l'art au rang d'occupation inconsciente. En plus de la difficulté des expositions en ces temps difficiles, et d'une folie qui s'invita dans son corps alors même qu'elle commencait à voir son rêve se réaliser, Séraphine Louis fût une artiste pleine, noble en ce qu'elle échappe à sa condition misérable par la beauté de l'art. Ses tourments naïfs se retrouvent dans des toiles colorées, végétales et d'une fraîcheur inespérée, comme une évasion d'un moment infime dans l'éternité, comme l'abandon d'un travail fatiguant et peu épanouissant à un geste passionné et intimement lié à l'adulation qu'elle porte à Dieu. Si le personnage touche tant, c'est parce qu'il est pathétique et un peu sans espoir. Parce que l'on sait que les tableaux, aussi miraculeux soient-ils en ce qu'ils offrent la liberté, tout comme l'art en général, n'est que le moment passager d'une vie à jamais prisonnière par le chemin emprunté. Le film cède souvent à cette fatalité avec une émotion très belle et fragile, représentant la peinture par un travail pictural penchant dans le sombre et les lumières huileuses, une façon de dire que la peinture n'est que l'illusion d'une vie meilleure. Mais à trop reposer sur son personnage, sur les particularités qu'il dégage et la curiosité qu'il suscite à qui ne le connaît pas, "Séraphine" en devient lourdement scolaire, et en même temps sans jamais que le développement ne libère une quelconque virtuosité ou une tension dramatique. L'envie de rester sobre dans ce portrait en discrétion n'est pas de l'or
    Thierry M
    Thierry M

    160 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2012
    J'ai regardé la ceremonie des cesars et le film qui a eu le plus de trophés etait le seul parmis les nominés que je n'avait pas vue.Je me suit ratraper,et j'avoue etre surprit par la beauté de ce film extrement bien realisé.YOLANDE MOREAU est magnifique.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2013
    Revu avec plaisir hier soir sur la 3, Séraphine et cette interprétation éblouissante de Yolande Moreau qui lui a valu un César et d'autres distinctions.. coïncidence vendredi dernier je contempler deux de ses oeuvres au musée d'art naïf de Laval, exactement dans la même facture que celles présentées dans le film...immenses bouquets, explosion de couleurs..
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 novembre 2010
    Très bon film de Martin Provost (qui sort un peu du néant avec ce film - enfin de mon néant en tous les cas, il faut bien l'avouer) qui retrace la vie assez incroyable de Séraphine Louis, dont le destin est pour le moins particulier - le film retrace la transition entre son état de servante jusqu'à son "statut" de peintre. Venons-en à la réussite du film en plusieurs points : d'abord, évidemment le sujet absolument original, tiré d'un "fait réel" comme l'on dit si laidement, l'histoire d'une simple servante qui peint en secret, chez elle après les services de la journée, en dépensant tout le maigre pécule qu'elle gagne dans des pots de peinture et du matériel dans la boutique locale. Pour le dire simplement, ça serait assez vide si la peinture de Séraphine (Louis ou de Senlis pour son nom d'artiste) était mauvaise ; seulement le "mystère", c'est que sans avoir jamais pris de cours, Séraphine peint divinement bien (les peintures montrées dans le film suffisent à bluffer sur la beauté des toiles). Second point positif : le film est extrêmement fidèle à la simplicité de Séraphine ; disons qu'elle n'est pas abrutie, mais un peu naïve - les esprits les plus laudatifs diront que c'est une naïveté très noble, attentive à la nature, aux éléments (Séraphine, par exemple, adore les arbres, comme Francis Lalanne du reste... ; et elle les embrasse ou y monte pour trouver le repos... (je remets avec raison des points de suspension)). Bon je résume : le film est composé de plans simples, souvent fixes, avec très peu de mouvement, pas d'effets spéciaux et plutôt tout le contraire, mais cela n'enlève rien à la beauté des plans (notamment sur les plans de nature). Troisième gros point positif : Yolande Moreau, évidemment, primée d'un César, qui soutient tout le film à elle toute seule (par sa simplicité là aussi ; en tous cas elle est absolument crédible dans ce film).
    Points négatifs à mon sens, même si je dois creuser un peu : musique un peu trop absente ou pas assez marquante. Longueur un peu excessive. Voilà, voilà... Je ne trouve pas grand-chose... Bon évidemment, les amateurs inconditionnels d'action, de sexe et de violence seront déçus, mais je ne vais quand même pas écrire pour eux (cette phrase est trop fausse pour continuer).
    Le sujet traite d'un mystère je l'ai dit ; le problème ou l'interprétation un peu facile qu'on peut en faire, c'est évidemment d'en faire un miracle, ou du moins un mystère religieux (Séraphine est très pieuse), et le film insiste beaucoup sur cet aspect (Séraphine se dit guidée, appelée...). Mais je préfèrerais une autre interprétation dans une lignée disons nietzschéo-blanchotienne : Séraphine suit non pas la voix de Dieu, d'un ange ou d'une Sainte, mais quelque chose plus proche de la vie (la vie et la profusion, c'est ce qui ressort quand même des toiles, avec ces végétaux profus, multiples et multipliés (pour ne pas dire répétés)), quelque chose d'intarissable comme l'inspiration chez Blanchot, que Séraphine toucherait par le travail des formes (parce que oui, elle bosse sacrément dans le film, elle sacrifie même sa vie au travail). Alors voilà, Séraphine travaillant jusqu'au point de l'origine de l'art, qui est aussi folie, perte et dépossession de soi, ça me paraît tout de même plus convenable (la religion, alors, serait un prétexte, une accroche pour l'approche de ce point originel de l'oeuvre d'art).
    Bon je n'en rajoute pas (et puis je ne sais pas du tout si l'auteur a voulu montrer ça après tout, mais ça peut se soutenir), mais pour l'art, la surprise, la folie, et Yolande, je mets 17/20. Et pis c'est tout.


    Et bien sûr, toutes les critiques sur le Tching's cine :
    http://tchingscine.over-blog.com/
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