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ferdinand75
547 abonnés
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3,0
Publiée le 5 septembre 2021
Un biopic qui nous fait découvrir un personnage intéressant , peintre souvent oubliée, qui n'existe encore exposée que dans quelques rares musées. La réalisation très sobre, trop sobre , manque de relief. Une très belle reconstitution de l'époque et du cheminent de ce personnage atypique , sauve le film. Cette histoire tellement improbable méritait d'être traitée et connue. Mais on reste sur sa faim.
Décors sublimes, éclairages magiques, nature enchanteresse et réalisation intimiste, les césars sont amplement mérités pour ce biopic dramatique sur la peintre Séraphine de Senlis. L’histoire est sublimée par l’interprétation magistrale et touchante de Yolande Moreau. Sensibilité et émotion colorent ce film magistral.
oscar d'interprétation mérité pour Y. Moreau. La double vie de Séraphine fournit un scénario tout trouvé. Belle reconstitution plus qu'une véritable création cinématographique. TV 2011
L'histoire est intéressante mais j'ai vu un film étranger sur le même sujet où c'était plus rythmé et du coup plus intéressant. Ici, le temps peut paraître long, énormément de silences et d'"actions" où il n'y a rien d'autre que du contemplatif. 3,25/5
Certes, ce biopic sur une artiste peintre méconnue est mis en scène avec académisme, mais c'est en laissant s'exprimer ses interprètes qu'il devient très réussi. Le personnage dépeint est atypique et attachant et on la sent perdue dans un monde trop vaste.
Le film est sorti il y a longtemps et j’ai mis pas mal de temps à me décider à le voir, parce que les biographies ne sont pas vraiment ma tasse de thé et parce que, comme beaucoup de monde, je ne connaissais pas cette artiste et que donc le sujet ne m’intéressait pas vraiment. On peut dire que le film a donc été à tout niveau une bonne surprise. En fait, la méconnaissance (pour ne pas dire l’ignorance totale) de la vie et de l’oeuvre de Séraphine Louis est plutôt une bonne chose, on regarde ainsi le film vierge de tout a priori et on se laisse de ce fait entraîner dans cette vie hors du commun. Car c’est une vie extraordinaire que nous conte ce film, celle de Séraphine orpheline, qui à côté de son métier de domestique, sans aucune culture, ni connaissance technique, peint à la lueur de bougies et qui découverte par un marchand d’art allemand, va connaître une célébrité relative et une prospérité éphémère avant de mourir seule dans un hôpital psychiatrique durant l’occupation allemande. Le film s’attache à la période 1912/1937 : de la découverte par Uhde à l'hospitalisation finale. La sobriété de la réalisation permet de laisser paraître l’unique de cette vie dont l’éclat du génie est sorti du néant. L’autre point fort c’est la prestation de Yolande Moreau qui est absolument géniale en femme mystique et secrète qui se révèle dans les tableaux qu’elle peint ; par ailleurs les multiples récompenses qu’elle a reçues témoignent de son excellent travail. Un film sobre, portée par une actrice en état de grâce qui dépeint la vie injustement méconnue d’une des rares femmes artistes du XIXème siècle. À voir absolument pour découvrir ces deux grandes artistes que sont Séraphine Louis et Yolande Moreau.
Portrait intéressant, très contemplatif (excessivement d'ailleurs), d'une peintre au statut social improbable et de sa rencontre avec un homme du monde qui va la pousser à sortir de l’ornière de son existence. L'exposé des conditions de vie misérables de l'époque, ainsi que du travail sur la peinture, ne manque pas de qualités esthétiques, jouant avec talent du silence comme de l'image, et les interprètes sont franchement bons. On regrettera en revanche quelques scènes qui s'allongent à l'excès, et une absence quasi complète d'explications sur le parcours de cette femme et ses motivations.
Portrait d’une femme de ménage simple doublée d’une artiste peintre autodidacte. Quelque peu mystique, le rôle de Séraphine - que je ne connaissais pas - est admirablement tenu par Yolande Moreau. Le rythme est lent et se languit de longueurs variables mais la mise en scène est appliquée, picturale et joliment photographiée. A noter que les dernières images du film sont très belles.
Le soleil Yolande Moreau rayonne sur ce destin d'artiste visionnaire incompris de son temps, Séraphine. Derrière ses airs simplets, se cache une femme téméraire qui assume sa marginalité pour vivre de sa passion. Comme le geste sur ces toiles somptueuses, le film est coloré et gracieux. L'actrice aurait pu sombrer dans l'âpreté, mais son jeu est bien plus subtile, ce qui donne un personnage attachant. Ce duel avec Ulrich Tukur donne des répliques bien senties et un portrait de femme brillante.
Yolande Moreau marginalise bien son rôle, visiblement faite pour elle et Ulrich Tukur, est également excellent, en découvreur de talent allemand. tout comme les artistes van Gogh ou Picasso dans la peinture ou dans l'art brut comme le facteur Cheval c'est souvent les personnages marginal qui sont les vrais artistes, et qui font des œuvres mémorables. une reconstitution froide et âpres de la France, du début du 20ème siècle, victime de la première guerre mondiale, du crak boursier de 1929. Seraphine qui passe de la pauvreté à la richesse. Mais la folie S'accroît également. Et plombe. Un final très émouvant.
Arf ! quelle déception ! rien à voir avec le van gogh de pialat si ma mémoire est bonne. Yolande moreau tire son épingle du jeu c'est sur, mais pour le reste... césar du meilleur film ! on croit rêver...
L'histoire vraie de Séraphine de Senlis, pauvre femme très modeste du début XXème peintre peu connue mais reconnue. Le film aux 7 Césars est un très joli film mais peut-être un peu surestimé. Les acteurs sont très bons surtout Yolande Moreau vraiment superbe. Le vrai bon point reste une véritable fidélité historique en évitant la misère larmoyante de ses débuts. On reste surpris par le choix d' l'ellipse, une coupure de 13 ans beaucoup trop facile dans le scénario (comment a-t-elle évolué pendant ses 13 ans ?!). La mise en scène est très classique et n'arrive pas à mettre en avant le relation qu'on devine pourtant forte entre Séraphine et son mécène. Quelques bémol qui ne doit pourtant pas arrêter le spectateur, le film reste un oeuvre très intéressante à voir absolument.
Il fallait être audacieux pour exhumer de l’oubli collectif le personnage de Séraphine Louis, dite de Senlis, peintre qui a illustré modestement à son heure, le modernisme naïf. Courant d’art dans lequel elle évoluera en courant d’air. Sa peinture est aussi radicale que sa vie de femme et d’artiste, les deux s’entremêlant, se fusionnant. Et Martin Provost ne s’y trompe pas ! Il a saisi le mystère qui entoure sa personnalité mystique quasi immaculée, quelque peu décalée et profondément attachante. Par petites touches, il retrace son incroyable parcours. Il évoque avec beaucoup d’empathie et d’admiration cette femme de nulle part, bonne à tout faire pour quelques sous, qui dans un état de transe se transforme la nuit en créatrice d’œuvres foisonnantes dont la nature comme être vivant en est le cœur. Les scènes courtes s’enchaînent somptueuses, fragiles et se teintent d’un réalisme saisissant. La lumière et le cadre sont somptueux. Les scènes où Séraphine est placée au cœur de la nature, luxuriante et étonnamment palpable, irradient d’incandescence. On retrouve ici d’ailleurs une certaine filiation avec « Un dimanche à la campagne » de Tavernier. Par contraste hors de ce cadre, la grisaille submerge tout. L’artiste en soit n’existe pas, cet être angélique est poussé par une volonté, qu’elle pense divine, mais qui n’est autre qu’une perception unique et brutale de la beauté. Séraphine, contrainte dans sa vie, se lâche dans son œuvre, seul moyen pour elle de se faire entendre ou respecter. Cette vision brillante surprend, impressionne et vous touche profondément, le dernier plan vous laissant un goût doux amer à l’image des œuvres de l’artiste. Emotion démultipliée également par l’incarnation du peintre par une Yolande Moreau qu’on savait déjà formidable (Quand la mer monte) mais qui ici dépasse le cadre même de la performance, elle est Séraphine, jusqu’au bout des ongles, à la limite de l’absolu. Le film repose sur elle entièrement et c’est aussi dans ce sens qu’il est