Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Jérôme H
171 abonnés
2 295 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 15 avril 2009
Ne connaissant pas l'artiste, je ne porterais pas de jugement sur la fiabilité du récit mais ce qui frappe rapidement reste encore le talent de Yolande Moreau et de cette belle histoire que seule un artiste de talent tellement décrocher du monde "réél et civilisé" peut engendrer. On reste attendrit du début à la fin et le vieux senlis magnifiquement mis en valeur.
« Séraphine » est le 3ème long-métrage de Martin Provost sorti en 2009. Il est prodigieux car il nous fait découvrir la vie d’une femme simple, inculte, rejetée par ses voisins, dévouée à la vierge et sensible à la nature… et qui se révèlera être un grand peintre grâce à la perspicacité de Wilhelm Uhde (Ulrich Tukur), un collectionneur allemand (premier acheteur de Picasso et de Braque, découvreur du douanier Rousseau) qui emploie Séraphine comme femme de ménage. Ce film montre l’acharnement avec lequel Séraphine dite de Senlis mélange des peintures ripolin à des matières (de la terre, du sang, des feuilles, de la cire …) et répète minutieusement la nuit à la lueur de la bougie, des petits motifs créant des chefs-d’œuvre floraux de type naïf dont certains sont exposés au musée de Senlis et au musée Maillol à Paris. Il nous montre enfin – si besoin en était- toute la finesse du jeu de Yolande Moreau. Ce film qui a reçu pas moins de 7 Césars, est par ailleurs d’une extrême beauté plastique en termes de réalisation !
Un biopic qui choisit une solution de facilité, ça donne La Môme, ou Ray, ce genre de chose agréable à regarder sans être inoubliable. Séraphine prend ici un tout autre chemin, plus difficile, plus lent, plus humain aussi. Yolande Moreau transcende ce film par son interprétation, vraiment magnifique de finesse, de sensibilité, de candeur bonhomme. Ulrich Tukur, souvent très bien, ne rate pas non plus son personnage. Ils donnent tous les deux un ton subtil, plus réel à ce film. Des vrais beaux moments d'émotion apparaissent (des micros aussi dans le haut de l'image, dommage...). Au final, un film exigeant, mais qui ne décevra pas celui qui accepte de se laisser emporter.
Bien qu'il soit d'une longueur décourageante pour les moins valeureux d'entre nous, Séraphine est une oeuvre complexe et profondément sincère, aussi bien dans l'interprétation extra ordinaire de Yolande Moreau, bouleversante en femme de ménage autodidacte que dans la réalisation humble et d'une poésie pure : c'est un petit bout de paradis où la nature tient le maître mot. Sans artifices aucun, l'histoire vraie de cette femme peu connue du grand public mais aux dons hors du commun touche le spectateur, on se prend d'affection pour elle et pour chacun des personnages qui l'environnent. La musique même si fort sage se révèle également être une belle découverte. C'est donc une jolie réussite qui mérite le succès auquel elle a eu droit. A voir une fois.
Bon film sérieux et solide, un poil trop classique(dans le sens d'académique) et trop long. Yolande Moreau suscite la sympathie, elle joue bien quoi qu'un peu tout le temps sur le même registre : le registre "Yolande Moreau", fait de décalage et de fausse naïveté, qu'elle a inventé. A part ça, le film de Provost ne mérite peut être pas toutes les récompenses qu'il a grapillées, mais il réussit le pari de mettre en valeur, grâce notamment à deux ou trois scènes fortes, le travail d'une artiste méconnue. A tel point que même des personnes initialement peu sensibles aux toiles de Séraphine de Senlis, finissent par leur trouver un petit je-ne-sais-quoi.
Bonne réalisation, décors soignés mais le film est trop long et se révèle intéressant qu'à partir de la seconde partie. Le jeu d'acteur est moyennement convaincant, tout est exagéré au niveau du comportememt de Séraphine et des habitants du village.
A Senlis, en 1914, Séraphine est la femme de ménage de bourgeois et commerçants médiocres de la ville. On voit s'affairer cette femme taciturne et un peu bigote, simplette peut-être, pour quelques sous tendus avec mépris qui ne lui suffisent pas à se payer les couleurs et les pinceaux dont elle a besoin. Car Séraphine Louis peint... Le film de Martin Provost relate une oeuvre méconnue et une artiste estampillée naïve ou primitive dont on aperçoit la création -des compositions florales- flamboyante. Ce portrait sans lyrisme d'une artiste atypique, provinciale, fruste et sans lien avec le milieu de l'art, se développe en deux parties distinctes au terme d'une longue ellipse provoquée par la guerre. L'enjeu est alors la reconnaissance et le succès possible de Séraphine. Porté par la non moins singulière comédienne Yolande Moreau, le film reproduit finement, sans ostentation, le décor et l'atmosphère feutrés d'une ville de province du début au début du siècle, tout en en proposant des paysages, des instantanés évoquant une inspiration et une esthétique picturales.
Un beau film porté par une réalisation sobre, qui se concentre sur la performance remarquable de Yolande Moreau, dont le corps tout entier est mis au service de son art. Par ses postures, ses mimiques, sa démarche, dont la lourdeur tranche avec la finesse des tableaux, l'actrice signe sûrement un de ses plus beaux rôles.
Séraphine fait parti de ces films délicieux que l'on prend un plaisir égoïste à regarder tranquillement. Il est magnifiquement interprété, dans un décors frais est créatif. L'histoire - vraie - est surprenante et donne envie de voir l'oeuvre de Séraphine. UN petit manque : en quoi Séraphine a vu des oeuvres de peintres et qu'est ce qui a inspiré son art étonnant. A voir, à tout moment, lorsque l'on cherche un moment de calme et de crréativité rafraichissante.
"Séraphine" a le mérite de mettre en lumière une artiste peu connue du grand public, Séraphine de Senlis, en faisant découvrir quelques segments de sa vie et certaines de ses plus célèbres toiles. Mais contrairement à sa peinture, sa vie fut trop terne et trop peu remplie pour offrir une matière suffisante au scénario d’un long métrage. Son biopic se révèle donc assez ennuyeux et monotone, malgré toute la sympathie que l’on peut éprouver pour cette femme et son mécène (joliment interprétés par Yolande Moreau et le trop rare Ulrich Tukur). Le récit est linéaire, sans relief et sans grand génie. La myriade de césars que "Séraphine" a récoltés me paraît donc bien excessive... C’est un film à voir, certainement pas à revoir.
Qui connaît la peintre Séraphine Louis ? Pas grand monde, j'imagine. Le premier mérite de ce film est donc de nous la faire découvrir. Et il faut dire que l'on a affaire ici à un destin et à une personnalité tout à fait extraordinaires. A travers ce portrait, magnifié par l'interprétation magistrale de Yolande Moreau, le réalisateur s'interroge sur l'essence de l'art.
Magnifique film qui mérite amplement tous les prix reçus aux césars ! J'ai été très touché par les personnages et leur sensibilité à fleur de peau! Yolande Moreau excelle dans ce rôle magnifique!
Je suis fan de Yolande et si vous regardez ce film vous comprendrez pourquoi. Elle est cette femme et avec elle, elle emporte tous les autres dans son histoire, spectateurs, comédiens... et ces tableaux qu'ils sont beaux ! juste une chose qui m'a ennuyé et qui a été sans doute voulu par le réalisateur : des images surexposées qui éblouissent parfois, peut-être aurait-il mieux valu moins de lumière pour rester dans l'intimité de ce film.
Quelle actrice! Yolande Moreau est tout à fait stupéfiante dans son interprétation de Séraphine de Senlis, une peintre naïve du début du siècle, et mondialement reconnue par la suite. Sans un mot, avec un regard, une attitude, un geste, elle nous touche et donne vie au personnage de cette autodidacte de la peinture moderne. Tour à tour extasiée, déprimée, hyper active, puis isolée de tous, Séraphine vit sa peinture comme un exutoire à sa vie simple. Sans jamais avoir entendu parlé de cette artiste qui a fini à la fosse commune, on est porté tout le film, lent par moment, par les images qui pourraient être presque toutes des tableaux, et par cette histoire hors du commun. Le film est à voir, et les acteurs à applaudir. Une vraie oeuvre d'art en image.
Voilà très certainement une interprétation qui va valoir à Yolande Moreau un (deuxième) César de la meilleure actrice (ou au minimum une nomination). Je commence rarement une critique par un avis sur les acteurs mais là c'est vraiment ce qui ressort en premier lieu de ce film. Elle est tout bonnement merveilleuse. Elle traverse le film (qu'elle porte entièrement sur ses solides épaules), radieuse, lumineuse. Dès les premières images on est forcément ému et attendri par Séraphine. Son long cheminement de l'ombre à lumière pour finir dans les ténèbres est magnifiquement écrit, dialogué, mis en scène. Un vrai tour de force de la part de Martin Provost qui signe là un biopic fort, sensible, attendrissant, qui a le mérite de nous faire découvrir une artiste méconnue en toute simplicité voir en toute discrétion. On est a mille lieue de La môme ou même de Sagan. On assiste là à un attachant portrait de femme mêlé à l'éternelle question du mystère de la création artistique. Si le film est plus ou moins inégal, quelques longueurs, des baisses d'intensité, le tout reste passionnant et le 2 h 5 de projection passent bien vite tant on est pressé de savoir ce que va devenir Séraphine. La mise en scène est classique mais nous réserve quelques plans magnifiques et de nombreux moments de grâce. Face à l'immense Yolande, Ulrich Tukur (Amen, Le couperet, La vie des autres) s'en sort très bien et leurs faces à face sont toujours un plaisir. Un très beau film. Survolé par une actrice d'exception qui reste longtemps dans la tête après la sortie de la salle. Après le coup de coeur Entre les murs, un autre film qui compte et, dans un genre très différent, prend sa place en tête des films français de l'année. A voir sans hésiter. C'est un vrai bonheur.