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velocio
1 303 abonnés
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4,0
Publiée le 1 novembre 2008
Admettez que cela fait bizarre après les "biopics" de Ray Charles, Johnny Cash, Edith Piaf, etc., de se retrouver à regarder celui consacré à quelqu'un, ou plutôt quelqu'une, dont on n'a jamais entendu parler : Seraphine Louis, surnommée plus tard Séraphine de Senlis, peintre naïve née en 1864 et morte en 1942.Bizarre et rafraîchissant ! Cette peinte autodidacte a été découverte et lancée par deux allemands frère et soeur, Wilhelm et Anne-Marie Uhde. Bien que long (2 h 05), ce film ne génère aucun ennui. Il faut dire qu'il est magnifiquement porté par Yolande Moreau, aussi remarquable ici que dans "quand la mer monte". Dans les autres rôles importants, on trouve Ulrich Tukur, un acteur allemand qui parle très bien le français et qui est également musicien, 2 qualités nécessaires pour le rôle, et Anne Bennent, une suisse bilingue français-allemand qui a fréquenté le cinéma de Haneke ainsi que la série de l'inspecteur Derrick. Quant au réalisateur, Martin Provost, il a eu l'intelligence de délivrer une mise en scène assez dépouillée, sans chi-chi, qui convient très bien à la vie et à l'oeuvre de Séraphine. Cerise sur le gâteau : la musique de l'américain Michaël Galasso, à la fois très ancrée dans le classique tout en revêtant une facture tout à fait moderne, exactement comme les peintures de Séraphine. Au fait, Galasso, vous connaissez ! Souvenez vous de "In The Mood for love" !
Un saisissant portrait de peintre et un film attachant sur les mystères de la création artistique. Loin du genre biopic racoleur, en vogue ces derniers temps, le récit préfère s'attarder sur les temps faussement morts et l'introspection du personnage principal. On est ici plus proche du Pialat de "Van Gogh" que du lyrisme de "Camille Claudel". En mystique innocente chargée d'une mission picturale, Yolande Moreau est sublime et semble bien partie pour décrocher un second César.
Séraphine est un film plutôt intéressant sur une artiste que je ne connaissais pas (ou juste de nom), mais ne restera pas forcément mémorable. Le film est portée par une actrice au sommet de son art. Yolande Moreau subjugue et s'efface complètement derrière son rôle. Le César qu'elle recevra cette année ne sera pas volé. À ses côtés, Ulrich Tukur est impeccable. L'intrigue nous permet néanmoins une bonne compréhension du personnage réel dont le film retrace une partie de la vie et donne envie de se plonger dans ses œuvres. Le film réussit tout de même le pari de conserver une part de mystère dans le personnage de Séraphine (que ce soit l'origine de son talent inné et également la folie dont elle souffre). Par contre, le film souffre de pas mal de longueurs. Le film dure bien deux heures, là où devrait durer un bon quart d'heure. Le film marche avant tout grâce à l'interprétation de son actrice principale, mais une fois que l'on enlève ce point, il ne reste finalement assez peu de chose.
Vu dans le cadre du Festival Télérama, voilà donc l’incroyable et belle histoire de Séraphine Louis, dite Séraphine De Senlis, qui fût découverte au début du XXème siècle par un collectionneur d’art allemand, premier acheteur de Braque et de Picasso et découvreur du douanier Rousseau. Séraphine, femme forte et travailleuse, simple et modeste, aimant la nature et la solitude se révèle le soir quand, avec les quelques produits qu’elle a pu glaner ça et là, elle peint. Yolande Moreau prouve une nouvelle fois qu’elle est une grande actrice, à la fois touchante, vraie et magnifique, les scènes où elle communique avec la nature sont pleine de grâce. La mise en scène de Martin Provost est très classique, voire simple, mais cette humilité colle également au caractère de l’héroïne éponyme. Séraphine se révèle alors comme un film débordant d’émotions, un portrait de femme magnifiée par l’une des plus grandes actrices française contemporaine.
Ce film est tout simplement magnifique! Avant d'aller le voir, j'ignorais tout de cette Seraphine Louis mais le portrait qu'en a fait Martin Provost m'a vraiment donné envie d'en savoir plus à son sujet. Yolande Moreau nous livre une composition bluffante, tout en finesse. Quant aux autres comédiens, ils ne sont pas en reste et interprètent avec une grande crédibilité leur rôle. En bref, un grand film, un TRES grand film, un véritable portrait de femme, servi en outre par une excellente bande originale qui est prête à nous tirer des larmes à chaque instant. A voir de toute urgence!
Retenu la phrase dite par Yolande Moreau, typique des autodidactes comme Séraphine de Senlis : "quand on fait de la peinture, on aime autrement". Malgré une lenteur un peu appliquée et un manque de fracas, quel beau film (comparable en intensité à l'Amant de Lady Chatterley !). Puissant hommage à la peinture champêtre, aux arbres, à la bonne vie de village. Touchante force de la nature que cette sauvageonne à chapeau, sociable mais à moitié gestionnaire, s'être crue d'un coup tout en haut laisse perplexe... Prises de vue comme autant de tableaux. Tableaux comme si Yolande Moreau les avait faits. Musique d'extase. Un moment d'éternité. Bel encouragement féminin à sauvegarder l'aspect primitif !
Une merveille de portrait pudique ! Pas de musique superficielle, tout fait sens ou tout est contemplation ! Yolande est littéralement habitée par le personnage. La composition semble si proche d'elle, une actrice douce et dingue. J'ai découvert ses compositions avec plaisir, je ne connaissais pas Séraphine l'artiste, je ne connaissais pas Séraphine la personne, bref je ne connaissais rien... Quelle beauté, quelle générosité dans ce personnage, le film est devenu pour moi un grand classique !
"La modernité en peinture dans un film qui inspire à peu près tout le contraire." La critique des Inrock résume en une phrase toute ma pensée. Ennuyeux, prévisible, aucun dialogue, une mise en scène molle, mais molle...7 Césars? Je me demande bien ce qu'ont pondu les concurrents...ZZZzZz
Une gentille illustration de la vie de Séraphine. D'une facture classique et d'un scénario prévisible. L'ensemble est agréable à regarder, mais la sobriété de la mise en scène peine à cacher les mollesses passagères du scénario. Yolande Moreau joue là certainement son meilleur rôle. Quelques scènes très touchantes.
D'une justesse incroyable, Martin Provost fait découvrir une femme d'exception, injustement non reconnue de son vivant. Possédée par le rôle, Yolande Moreau souffle l'écran comme jamais auparavant. "Séraphine" est un film personnel pour tous, d'un calibre bien assez rare au cinéma. Dommage.
Séraphine, selon son bienfaiteur Wilhelm Uhde, se place parmi les primitifs modernes plutôt que parmi les peintres naïfs. Yolande Moreau apporte sur nos écrans toute sa force de conviction à ce personnage. Femme de ménage au caractère fier et affirmé, l’artiste vit simplement et en contact avec la nature tout en disant leur fait aux bourgeois qui la rabaissent. Elle trouve dans les champs et autres endroits inattendus les éléments pour fabriquer ses couleurs et ses pigments et n’a pas l’approbation de ceux qui se targuent d’être amateurs d’art et veulent reconnaître une pomme sur un tableau. Le réalisateur retrace son ascension suivie d’un revirement progressif. Elle développe d’abord son talent, et la taille de ses toiles, grâce à la vente de ses tableaux mais l’exaltation mystique croissante va faire prendre à sa vie un cours différent. Nous suivons l’évolution de son art jusqu’à la folie, et ses relations complexes avec le marchand d’art allemand qui « ne collectionne pas pour vendre, mais vend pour collectionner », incarné brillamment par Ulrich Tukur. C’est la guerre de 1914 puis la crise de 1929 qui vont contrarier les projets de ce mécène. Séraphine est une femme rebelle qui n’accepte pas la tutelle et « que l’on n’achète pas », son mode de vie en fait une inadaptée à la société de l’époque, mais quel milieu artistique aurait accepté sans sourciller, avant une époque toute récente, de laisser une femme accéder à la gloire ? L’histoire de l’art fourmille d’exemple de femmes sacrifiées. Martin Provost, dans une somptuosité d’images permanente, tout en décrivant avec acuité le cercle restreint où vit l’artiste, nous fait assister à son processus de création au cours des années. Des toiles d’abord solaires, lumineuses, puis de plus en plus torturées, peuplées de fleurs et de feuilles qui deviennent sous son pinceau des êtres surnaturels, agressifs et effrayants jusque dans leur symétrie. Séraphine est sortie de l’oubli grâce à ce film fascinant.
Certes Yolande Moreau tire son épingle du jeu (quoique toujours à la limite du surjeu), certes les tableaux montrés à l'écran sont d'un somptueuse beauté et on a vraiment l'impression de découvrir une artiste grace à ce biopic, certes le metteur effectue un travail de reconstitution digne d'interêt.
Mais il manque quelque chose dans ce récit quelque peu apprêté, une flamme, un vie, une passion qui ne passe presque jamais et cette absence de folie et de force relègue le film au rang d'un téléfilm de grand luxe.
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3,5
Publiée le 25 janvier 2011
Sèraphine de Senlis ètait une artiste peintre française dont l'oeuvre est rattachèe à l'art naïf! Dans ce beau film qui lui rend hommage, on assiste avec èmotion aux èlans mystiques de cette femme et à sa dègradation psychique inexorable! Finement ècrit, rèalisè et interprètè, un beau portrait de femme (et l'èvocation juste d'une èpoque), pour une oeuvre destinèe à un public particulier, où tout est dans la sobriètè dans le jeu, où la lumière est pâle mais expressive! Cèsar de la meilleure actrice 2009, Yolande Moreau interprète admirablement cette femme simple, banale à première vue, voir un peu simplette, qui possèdait de par sa folie douce, ce talent extraordinaire de manier les pinceau et de peindre la nature infiniment vivante, de faire d'une nature morte un flot de formes se mouvant les unes dans les autres, faisant du naturel quelque chose de surnaturel! Laurèat de sept Cèsars (dont le meilleur film) et devant une camèra contemplative qui prend parfois un peu trop son temps, "Sèraphine" se situe souvent dans la contemplation et dègage une force esthètique! Yolande Moreau y est pour beaucoup avec son regard innocent, entonnant des cantiques, pour comprendre ce qu'est le miracle de la peinture...
Bien que pas très frillant de ce genre de film, j'avoue avoir été bluffé par l'ensemble du film. Une prestation à la hauteur de ce que l'on attend avec des décors plus que somptueux. On se laisse entrainer petit à petit dans l'univers de Séraphine... Bien que la fin peut paraitre un peu long, le tout est grandiose, et de toute beauté!^^ Le film que beaucoup attendait! Une bonne leçon de vie!