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soniadidierkmurgia
1 177 abonnés
4 170 critiques
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2,5
Publiée le 23 avril 2009
Film encensé aux derniers Césars surtout destiné à mettre en valeur je jeu atypique de Yolande Moreau. On se demande d’ailleurs si le choix d’aller rechercher ce peintre oublié n’était pas uniquement destiné à permettre à Yolance Moreau de décrocher son deuxième César. Une fois cette remarque faite il ne reste pas grand chose que de regarder cette gigantesque femme enfant peindre ses toiles devant la caméra. Je suis sans doute injuste mais la volonté extrême de faire dans le « dépouillé » empêche les émotions de surgir là où le destin de cette femme sortie par hasard de sa condition pour sombrer rapidement dans la folie aurait du nous prendre aux tripes. Dans un registre similaire « Thérèse » d’Alain Cavelier par un mode de narration très original m’avait bouleversé. Dommage.
Film à la réalisation sobre, "Séraphine" laisse la part belle à l'interprétation d'une Yolande Moreau remarquable. Le destin passionnant de cette artiste-peintre méconnue permet en même temps un voyage dans la société d'avant-guerre. Mais ce film est aussi l'histoire d'une relation singulière et inattendue entre deux êtres, contre vents et marées. Brillant.
Un film monacale magnifiquement interprèté par Yolande Moreau. Tous les acteurs sont excellents, dans ce film d'une beauté absolue. Yolande la grande irradie et nous fait partager sa passion pour le bonheur, mais aussi pour le malheur. Une découverte pour moi qui ne connaissait pas du tout Séraphine de Senlis. Ce film m'a rappelé le "Van Gogh", même pureté, même interpétration.......... Dommage qu'il y ait peut être 10 mn de trop, mais ce n'est pas important; à voir absolument et d'urgence pour que des films comme celui là puissent continuer d'exister.
Difficile de dire du mal de ce film qui se débrouille assez bien pour revendiquer la carte d'un certain academisme tout en evitant l'amidonage généralisé. Mais la sécheresse n'est pas l'épure et le film malgré des scenes plutot inspirées ne parviens pas vraiment à trouver un ton qui lui est propre.
Yollande Moreau est exceptionnelle de vérité dans ce drame, c'est vraiment triste (et encore d'àprès wiki, l'histoire vraie de Séraphine de Senlis est encore plus triste...)
Une œuvre d'une belle humanité mais pour le moins bizarre, voir déroutante. La première partie du film nous offre un excellent travail sur le fond et la forme : tout d'abord sur la forme très austère et froide de ses personnages mais également sur leur fond qui s'avère être d'une chaleur d'âme et d'une générosité sans égale. Yolande Moreau est magistrale de bout en bout dans ce rôle de petit bout de femme austère mais attendrissante. Le film est très humain dans la mesure où il y a un peu de Séraphine en chacun de nous : tantôt naïve et fragile, tantôt mure et impartiale, Séraphine ère dans un monde qu'elle ne comprend pas, ou qu'elle comprend trop. La seconde partie du film en témoigne et bascule dans le drame, pointant du doigt la noirceur et les tourments de l'âme, de l'Homme. Une très belle œuvre qui donne à réfléchir.
Histoire insolite sue celle de cette femme peintre généial à l'esprit simplet et dérangé à laquelle Yolande Moreau donne une grande épaisseur. Le personnage de Whilem avec ses ambiguités est brossé tout en finesse. Les images intérieures sont très bien filmées. C'est un peu moins vrai de certaines scènes extérieures avec des champs de blés récemment coupés à la moissonneuse batteuse ou des champs de maïs comme il n'en existait pas au début du 20 ème siécle. Au toal on n es'ennuie pas, mais on ne sort pas non plus boulversé par cette histoire vraie et méconnue.
Quel dommage! Un beau sujet, un personnage etonnant, et pourtant on s'ennuie terriblement. Quel manque d'audace formelle pour une oeuvre sur l'univers pictural. Je me suis meme demandé, en cours de film, si finalement confier le role à Yolande Moreau n'etait pas une fausse bonne idée. Miryam Boyer dans le meme role aurait, par exemple, etait beaucoup mois caricaturale. Et puis, un film sur la peinture demande une image de meilleure qualité. Là, la lumiere est belle mais la qualité technique de l'image pas à la hauteur du tout. Dommage.
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18 103 critiques
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5,0
Publiée le 7 octobre 2020
Séraphine Louis qui allait finalement changer son nom en Seraphine deSenlis d'après le nom de sa ville natale était une artiste qui nettoyait les maisons le jour et peignait la nuit alors qu'elle devait grandir orpheline parmi des religieuses. Seraphine est décriée par les habitants du village, raillée par les enfants et évitée par la plupart de tous ceux qui la connaissent. Lorsque le collectionneur et critique d'art allemand Wilhelm Uhde loue une chambre dans la ville de Senlis il découvre un tableau de Séraphine et est étonné par son utilisation de la couleur et de la texture. La guerre se rapproche de plus en plus Uhde et sa sœur échappent à la folie. Des années plus tard il retourne à Senlis redécouvre une Séraphine âgée mais toujours en train de peindre et jure de mettre son travail en exposition. Martin Provost réalise un portrait amoureux qui dépeint une femme dotée d'un génie qui est cruellement volé trop tôt. Yolande Moreau incarne Séraphine une femme sans prétention et le le fait d'une manière convaincante. Ulrich Tukur joue Wilhelm Uhde, dans un rôle qui dépeint d'abord Uhde comme un impresario de l'art et dont la vie personnelle est un peu bizarre. La photographie est un vrai régal pour les yeux parfois, la composition des images visuelles est très picturale comme dans des films comme Tous les matins du Monde. Séraphine est un très bon film avec une Yolande Moreau comme je l'aime...
L’interprétation de Yolande Moreau, plus appliquée qu’habitée, n’est pas déshonorante mais elle passe à coté du rôle de sa vie. Beaucoup de soin apporté à la reconstitution d’époque, aux costumes, aux décors. Lorsqu’il se libère du carcan luxueux de sa mise en scène, comme une cage dorée, Martin Provost réussit lui-même quelques somptueux tableaux, moins inspirés sans doute que l'oeuvre de Séraphine, amoureusement montrée, qui éclate comme une fleur au soleil. Le dernier plan est d’une insolite beauté.
Une trés belle histoire ( vraie de surcroit). Yolande Moreau joue avec une grande justesse et une profonde sincérité le rôle de cette femme repliée sur elle même, dont le talent a été gâché tout d'abord car les gens ne croyaient pas en elle, et quand elle est enfin reconnue, elle ne s'habitue pas à ce succés soudain et la folie finit par l'emporter ! Ce film mérite amplement les sept oscars qu'on lui a attribué, c'est simple, sans chichi, sans grosses cascades à gros budget auxquel on ne croit pas une seule seconde, c'est frais et on se laisse porter par ce film et emmené dans les verts paysages de Senlis !!
Tout comme le courant auquel appartenait Séraphine de Senlis, on peut qualifier le film de M.Provost comme "n'étant pas naïf, mais visionnaire". Délaissant pathos et facilités liées à l'art, le réalisateur nous offre deux heures de bonheur, d'éloge de la nature, et le plaisir de voir le talent immensément grand de Yolande Moreau. Le rapport de Séraphine à l'art, comme aux autres, est abordé avec une grande sensibilité ; on croit comprendre les sentiments de cette femme censée, à qui il aurait juste manqué un peu d'éducation. La qualité de la photographie s'accorde parfaitement avec le thème de la peinture ; on est loin, bien loin, du navet "Sagan", qui avait tenté des idées de mise en scène peu ambitieuses et plates. La dernière image de "Séraphine" ne donne qu'une envie : traverser l'écran et rejoindre l'héroïne sous l'arbre, parcourir cette herbe tendre ...
Et voilà un film qui a bien mérité ses césars. J'avais un peu peur que malgré toutes les critiques élogieuses qu'il avait reçues, le film ne me plaise pas. C'est tout le contraire. La réalisation est excellente et Yolande Moreau est vraiment géniale dans l'interprétation de la peintre.