J’avais beaucoup aimé (voire adoré) Escape from New York de Carpenter et son personnage principal juste mythique. Pour The Thing on retrouve le charismatique Kurt Russel dans le rôle-titre, mais ce n’est pas le seul intérêt du film, loin de là.
On aurait pu s’attendre à un slasher avec une bestiole sur la banquise mais c’est plus que ça. On lorgne plus du côté du thriller paranoïaque où il est difficile de discerner le vrai du faux. J’aime bien cette ambiance froide qu’il crée avec la station enneigée, la découverte des cadavres au début du film dans la station norvégienne est vraiment prenante et assez flippante. Ce qu’il y a de mieux dans le film, c’est vraiment cette paranoïa qui le distingue du slasher lambda ou chacun y passe. En effet, le concept du film, génial, c’est que la chose se transforme à souhait en n’importe quelle forme de vie, et donc peut se substituer à n’importe lequel des types de la station à tout moment. Du coup, on a vraiment une bonne tension, tout le monde soupçonne tout le monde, on en isole certains, on fait des tests de sang pour débusquer la bête (scène franchement tendue et virtuose). La chose apparaît finalement très peu et c’est très bien comme ça, Carpenter laisse planer le doute en permanence et ça m’a vraiment pris aux tripes je dois dire. Cependant, les apparitions publiques de la chose sont de grands moments, on a une créature cauchemardesque, dégueulasse au possible, dont de nombreux jeux vidéo dits « survival horror » se sont inspirées, et à juste titre. La scène où le chien se transforme au début du film c’est franchement génial, les effets spéciaux sont vraiment dantesques et parviennent à nous faire croire en cette créature irréelle.
C’est vraiment un bon film, très intéressant, tendu et intéressant de par la paranoïa constante qu’il distille. Ça me donne envie de jouer à Dead Space dont les créateurs se sont inspiré pour créer leurs propres créatures. J’ai cependant préféré Escape from New York, mais The Thing est vraiment intéressant, pour peu qu’on aime les thrillers subtils et les créatures dégueulasses.