Un film mieux connu aujourd’hui, qui, à l’instar de Gremlins a acquis une réputation de classique. C’est en effet un agréable métrage, mais qui m’a quand même un peu déçu par rapport à sa notoriété.
Il m’a un peu déçu par son intrigue d’abord. Elle se met quand même en place assez lentement, il faut le reconnaitre, le rythme est ensuite un peu inégal, et surtout l’histoire s’avère assez tarabiscotée et pas très crédible. D’autant que, malgré ce tarabiscotage qui en appel beaucoup à l’Egypte sans pourtant quitter l’Angleterre, et bien on n’est pas très surpris par les révélations. J’ai envie de dire, on est facilement plus doué que Sherlock pour résoudre l’enquête. Après ces critiques ne doivent pas non plus cacher les qualités. Il y a de bons moments d’action, de l’humour, de l’émotion aussi, et ça reste agréable à suivre.
Le casting est composé d’acteurs qui n’ont pas forcément percé voire même continué leur carrière ensuite. Nicholas Rowe est réellement bon en Sherlock Holmes, et sa ressemblance jeune avec Benedict Cumberbatch donne une étonnante filiation aujourd’hui ! A ses côtés Alan Cox se défend, et Sophie Ward reste un peu timorée quand même. On notera quelques seconds rôles de qualité, notamment le toujours étonnant Roger Ashton-Griffith. Le méchant est plutôt bien campé, mais il faut reconnaître que le personnage manque de relief.
Visuellement le film saura séduire. Jolis décors, agréable ambiance de Londres victorien, belle photographie, Le Secret de la pyramide est un film très propre, auquel les années donnent une belle patine, rendant plus séduisant encore ses effets spéciaux à l’ancienne. Le tout est servi par une mise en scène honorable de Levinson, qui se débrouille spécialement bien pour les séquences de rituel ! Musicalement on retiendra surtout le chant de la secte, entêtant et diabolique !
En sommes Le Secret de la pyramide est un bon film, plaisant, divertissant, dans la lignée des Goonies mais en plus sérieux. Reste que l’ensemble souffre d’approximations, et ne m’a pas complètement convaincu, semblant souvent trop dilettante dans l’histoire. 3.5