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    Vénus noire
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    3,0
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    287 critiques spectateurs

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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 047 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 octobre 2010
    Pour les césars on va avoir trois sérieux candidats cette année, (c'est bien que l'hégémonie attendue d'un seul comme l'année dernière).
    Tournée, Des hommes et des Dieux et Vénus Noire.

    Deux de ces films parlent de femmes, mais sans raconter la même chose, l'un raconte l'ouverture de ces femmes, l'autre raconte sa détresse.

    Vénus Noire est un grand film, il ne faut pas se le cacher, de la mise en scène de Kéchiche, qui va capter les émotions des spectateurs sur le vif, d'un plan de caméra, il arrive à leur donner une existence propre. Et c'est, si ça n'est pas la marque d'un grand cinéaste ? Idem pour sa Vénus, il la filme, elle parle peu, mais dans son regard l'on sent ce qu'elle veut dire et qu'elle ne veut/peut pas dire.

    On est bien chez du Kéchiche traditionnel, ça fait plaisir, des longues séquences qui durent et qui durent, sans jamais laisser le temps au spectateur de s'ennuyer. Cette durée des scènes Kéchiche la doit à sa mise en scène exemplaire, sa caméra flottante captant l'émotion de l'instant pour la retranscrire à l'écran sans trucage.
    D'ailleurs, dans les films récents, on a droit à des reconstructions numérique de Londres, Paris… Kéchiche est bien loin de tous ses artifices, il use simple d'une toile peinte, tellement plus discret et moins tape à l'oeil.

    C'est un film qui fait dans la sobriété. Pas de tire larme, juste du vrai, alors ça Kechiche sait faire pour capter le vrai, l'instant, un petit coup de caméra et on a un pur moment de vérité, ça fait plaisir à voir, la sincérité qui émane du film.

    Si l'on veut parler du propos, on est au XIX siècle, le film s'ouvre sur des scientifiques concluant que le nègre est un être sous évalué. Le ton est donné. Puis on assiste à une scène où une négresse est donnée en pâture à un dompteur, là l'intelligence de Kechiche est de nous montrer le spectacle avant les ficelles du spectacle qui vont se dévoiler à nous dans la scène suivante, on est clairement dans le jeu. On joue avec les idées reçues.

    Les personnages ne sont pas tous des monstres, chacun est persuadé que ce qu'il fait est juste. Sauf cette Vénus qui subie le courroux de ses "associés" encore et encore.
    Mêmes les gens qui veulent soit disant la défendre la prenne pour une "enfant", sous estimant son intelligence.
    Mais au travers de tour, de spectacle, nous on va se rendre contre tout en subtilité qu'elle est intelligente, en faisant des numéros que personne d'autre ne pourrait faire.

    Le film n'est pas là pour dire : Ohh les méchants européens, il ne culpabilise pas. Chaque personnage a ses moments d'humanité et ses moments où il est un monstre. Sans distinction.
    Le film ne parle pas que de cette Vénus, il parle de la femme en général. De la science se sentant supérieure. De l'humain. Du dégoût. Du voyeurisme. De l'attirance. L'attraction de la chaire. La curiosité.

    Bref c'est très bien et le final est assez splendide.
    Caine78
    Caine78

    6 657 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 novembre 2011
    Impressionnante durant plus d'une heure, il faut reconnaître que cette « Vénus noire » ne tient pas vraiment la distance. On y ressent bien la patte d'Abdellatif Kechiche, réalisateur talentueux qui parvient à rendre ce sujet assez casse-gueule intéressant et ne tombant jamais dans le voyeurisme ou le déplacé. Cela fonctionne d'ailleurs bien pendant un petit moment, le réalisateur de « La Graine et le mulet » réussissant à construire un univers étonnant avec des moyens pourtant assez limités, certaines scènes s'avérant même impressionnantes et perturbantes. Oui mais voilà : l'ami Abdel a jugé une fois encore que le sujet nécessitait deux heures et demie de traitement, alors que ce n'était manifestement pas le cas, du moins pas comme cela. C'est en effet un sentiment d'ennui, poli certes, mais tout de même, qui finit par nous envahir, même si (et c'est pour cela qu'à mon sens le film mérite d'être vu) celui-ci n'est en définitive que par intermittence, certains passages s'avérant, même dans cette seconde moitié beaucoup plus faible, marquant, troublant. J'en suis du coup ressorti à la fois déçu tant le remarquable début de cette « Vénus noire » était promesse d'oeuvre magistrale, mais par ailleurs conscient d'avoir vu un film vraiment pas comme les autres, bien joué signé par un réalisateur manifestement au-dessus de la moyenne et qui aura su, ne serait-ce que par intermittence, nous prendre à la gorge sur un thème délicat : pari à moitié réussi donc.
    Seemleo
    Seemleo

    64 abonnés 888 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 janvier 2011
    Abdellatif Kechiche a quelque chose de Zola. Il nous plonge durant 3 heures, en plans rapprochés et montage serré, dans la sueur, l'alcool, la crasse et l'humiliation que subit cette femme africaine dans une Europe fermée, pétrie de convictions, frivole et inconsciente. La démonstration est édifiante, l'écoeurement très proche et la gifle, sur l' image qu'ont les occidentaux d'eux-même, bien placée. Une véritable leçon d'humilité.
    xxLaurent
    xxLaurent

    6 abonnés 120 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 20 avril 2013
    Nul, lent, répétitif. Seul le début décrit bien l'exploitation et l'humiliation de cette femme, puis plus de 2h30 à suivre son humiliation, puis son humiliation et son humiliation... Le réalisateur n'en sort rien. A noter l'interdiction -12 est complètement déconnant vu la fin du film proche du porno. Sans intérêt.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 169 abonnés 4 165 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 mai 2012
    Abdellatif Kechiche retrace avec ce film la courte vie de Sawtche dite Saartjie Baartman ou la "Venus Hottentote" ou plus simplement encore la Venus Noire. Au début du XIXème siècle l'homme s'interroge sur ses origines et pressent qu'au-delà des théories religieuses il pourrait être question d'une parenté avec l'orang-outan. Cette théorie effraie toutes les têtes bien pensantes qui ne peuvent concevoir une origine commune nous liant à la famille des hominoïdes. Si parenté il y a, elle ne doit concerner qu'une fraction de la race humaine. Se construit alors la théorie sur la différenciation des races. Il faut donc amener tous les éléments susceptibles d'étayer cette échappatoire qui confortera l'homme dans ses croyances ancestrales d'une supériorité sur tous les autres êtres vivants. Saartjie Baarman tombe à pic pour la communauté scientifique conduite par Georges Cuvier qui va pouvoir démontrer que les proéminences tubéreuses de la jeune femme constituent la preuve formelle que seules les populations africaines peuvent avoir une parenté directe avec le singe. D'ailleurs le ne sévit-il pas lui aussi en Afrique ? Pour un temps Saartjie échappe à son tortionnaire qui l'exhibe dans les foires comme une bête sauvage. Sur cet aspect, le destin de Saathie ressemble étrangement à celui de John Merrick dit Elephant Man qui cinquante ans plus tard sillonnera les foires européennes. Le comportement de l'homme vis à vis de la différence ne varie malheureusement pas avec le temps qui passe. Dans sa dénonciation Kechiche livre un film fort qui est souvent à la limite de la démonstration complaisante quand on pense au nombre de scènes où il nous offre les humiliations de cette femme qui aura passé sa vie à assouvir la curiosité malsaine de ses "frères occidentaux". Devenue tout à la fois objet de répulsion et de convoitise la pauvre ira jusqu'à être offerte en pâture à des riches bourgeois pour agrémenter leurs parties fines. Ce parti pris de vouloir faire vivre pendant deux heures trente au spectateur le calvaire de cette victime du refus des hommes à s'accepter eux-mêmes est sans doute trop clivant et éloignera de Kechiche une grande partie de ceux qu'il voulait convaincre. Dommage car ce film courageux ne sera pas sans doute reçu comme il l'aurait mérité.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 12 novembre 2010
    Trop long et lent!!!! Peu d' actions et bcp d' ennuis
    La comédienne est bonne et l histoire vraie intéressante mais bon 1h30 aurait été suffisant
    sundogcmoa
    sundogcmoa

    6 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 octobre 2011
    Film trop long, héroïne trop impavide, je n'ai pas réussi à accrocher. Trop de pathos, trop d'humiliations (ah les scènes de sexe triste dans la maison close, in-dis-pen-sables au déroulement de l'histoire, hum...). Ca va, on a compris, elle a été humiliée et rabaissée toute sa vie, ce qu'elle a vécu est honteux et terrible mais la volonté du metteur en scène d'appuyer constamment sur les faits au détriment de toute étincelle de vie de la part de l'actrice qui joue Saartje, ne nous la rend pas aimable, et même si l'on compatit je n'ai pu étouffer mes bâillements...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 14 décembre 2010
    film décevant scènes horribles ,perverses et répétitives ! interdit aux moins de 12 ans !!!???
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 20 mars 2012
    Un film de plus qui nous explique que la notion de race n'existe pas, que la peau noire est blanche et que si on voit des yeux bridés, c'est que l'on regarde mal.
    Nous sommes dans la même veine que l'exposition actuelle du musée Branly (l'invention du sauvage, qui parle d'ailleurs de la vénus noire) : nivelons tout vers le bas.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 27 novembre 2012
    Ou comment imposer plus de 2h de calvaire au spectateur sous prétexte de faire œuvre politique. Totalement complaisant dans son spectacle de la souffrance et tristement démonstratif dans sa dénonciation du racisme, le film ne semble construit que sur un alibi de bonne conscience. A fuir !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 30 avril 2011
    sans intérêt. Mal filmé. Mal mis en scène. pas loin du calvaire.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    90 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 octobre 2010
    Film-monstre à tous les sens du terme. Par sa mise en scène qui opère une succession de tableaux qui s'inscrivent dans la durée en privilégiant plans rapprochés et prévalence du texte (marque de fabrique avérée du réalisateur). Par son sujet intemporel et universel qui interroge le regard et la place du spectateur. Vénus noire est une charge féroce et sans concessions sur la nature humaine qui n'épargne ni le peuple vénal et ripailleur, ni la société du spectacle et des bons esprits et encore moins celle de la communauté scientifique, toutes personnes incapables d'exprimer la moindre compassion ou de regarder la femme martyrisée et bafouée comme un être humain. Les passerelles entre le début du dix-neuvième siècle et le nôtre sont évidentes et confèrent au film un authentique sens politique - là encore une caractéristique du cinéaste. Lequel réussit la performance inouïe de tenir sans relâche son sujet pendant 2h44 dans un crescendo qui refuse tout pathos ou tout sentimentalisme, jusqu'à la nausée finale que nous partageons avec une actrice hors normes, sur le visage de laquelle s'impriment au fur et à mesure lassitude extrême et retrait de sa propre vie, abrutie par les coups et l'alcool. Galerie de gueules, brochette d'individus que rien ne peut sauver, Vénus noire est donc un film extra-ordinaire, une aventure sensorielle, un voyage célinien au bout de la misère et de la bassesse humaine.
    davidvincent34
    davidvincent34

    3 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 avril 2011
    Lent, froid, aucune emphatie pour les personnages
    Aucune emotion non plus.
    Une succession de longues scenes irritantes.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    236 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 janvier 2011
    Le cinéma d’Abdellatif Kechiche, sculpté à la force de quelques rares films, comptait aujourd’hui comme l’un de ceux les moins suspects d’être motivés par des ambitions théoriques. Les torrents de réalité qui circulaient en flot dans «L’Esquive», l’émotion fertile qui florissait dans «La Graine et le mulet», tout cela abstrayait l’intellect au profit de la seule sensibilité du réel. Pourtant avec «Vénus noire» (France, 2010) -film appuyé par le grand manitou français du cinéma «indépendant», Marin Karmitz- Kechiche s’abandonne au message, si ce n’est à la thèse. La part sensible demeure, le tourbillon des images, des visages et des corps persiste, mais ce sont déjà presque ceux, théoriques par nature, inventés dans les précédents films du cinéaste et reproduits ici comme un moule efficace. L’histoire de Saartje Baartman, Vénus hottente immigrée du Cap Horn sur le Vieux Continent, appelait pourtant à une véritable invention du corps, nécessitait une représentation singulière. Manipulée par tout et par tous, y compris par ses propres désirs et ses propres illusions, Saartje Baartman n’avait que le film, et Kechiche à travers lui, pour recouvrer la liberté que tout lui a refusé (hormis un dessinateur de l’académie des sciences). Or même le cinéaste se refuse à lui octroyer cette liberté. La façon dont il la filme coule son personnage dans un moule, dans l’archétype kechichien. Grand paradoxe, peu salutaire au film, la première apparition de la Vénus hottentote se fait sous forme d’une statue, constituée par le moule du cadavre de Saartje. Ce moule là, qui sert l’exposé raciste de Cuvier, figure le joug qui a tenu en laisse Saartje pendant tout son séjour en Europe. Et le moule esthétique dans lequel Kechiche coule le personnage de la Vénus hottentote figure, a fortiori, aussi cette sujétion. Souffrant de cette contradiction récurrente du cinéma d'(h)auteurs, où tous les films d’un même cinéaste doivent être analogues, «Vénus noire» pense plus à Kechiche qui construit son oeuvre qu’à être un film qui regarde le fantôme de Saartje.
    cinono1
    cinono1

    297 abonnés 2 052 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 décembre 2011
    Dérangeant. et bien sur voulu, car c'est un miroir que Kechiche tend au spectateur, à sa soif de voyeurisme, réfugié dans un rôle qui lui donne autorité et puissance. Démonstration de force, servie par un mise en scène alerte, naturaliste. Les costumes ne donnent pas l'impression d'être sortie du pressing et j'ai trouvé la Vénus plus émouvante que ce que j'avais pu en lire, notamment sur la fin. Maintenant 2h40, c'etait peut-etre un peu beaucoup mais le cinéaste signe une oeuvre forte, un "Elephant woman" et éduque le regard sans être moralisateur.
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