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    Vénus noire
    Note moyenne
    3,0
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    287 critiques spectateurs

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    toka59
    toka59

    22 abonnés 269 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 novembre 2010
    Film difficile qui aurait pu s'abstenir d'aussi longues scénes montrant les "shows" à moins que ce ne soit volontaire pour nous mettre dans la position de voyeur et nous imprégner du malaise d'être dans ce rôle. On voit la lente déchéance de cette femme qui voulait malgré tout garder sa dignité et rêvait d'être une vraie artiste montrant ses talents de musicienne et de danseuse. J'ai une profonde admiration pour cette actrice qui n'est pas une actrice à la base. Ce doit être très difficile de tourner un film aussi long avec des scènes aussi humiliantes et aussi intimes. Interprétation vraiment admirable. Le générique de fin vous tombe dessus et vous écrase avec ses premières secondes sans musique puis on voit les images du rapatriement en Afrique du sud de ce qui restait de la "princesse". Histoire de bien nous remettre les pieds sur terre dans le cas ou nous aurions pu nous dire que ce n'était que du cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 8 février 2013
    techniquement c'est bien, mais le film est trop en contraste avec notre époque et tout le monde dans ce film passe pour des sauvages pouilleux
    tixou0
    tixou0

    701 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 octobre 2010
    Saartjie Baartman, la "Vénus hottentote" (issue du peuple "khoï-khoï" qui s'exprimant en langue "à clics" était surnommé "bégayant" - "hottentot" - en afrikaans), est la première et la plus connue des "Vénus" noires exhibées comme elle au 19° siècle (et début du 20°), à l'époque où se popularisent les "zoos humains".
    Abdellatif Kechiche choisit de la mettre en scène, sans préambule, à l'aide de morceaux choisis de sa (courte) vie d'"artiste", entre 1810 et 1815, à Londres et Paris, des monstrations populaires aux représentations de plus en plus "privées", pour en arriver à la rapide déchéance et à la mort misérable, poitrinaire et syphilitique, à (peut-être) 25 ans. Georges Cuvier, en moulant puis disséquant sa dépouille et prélevant son squelette et certains de ses organes (elle devait sa renommée à sa stéatopygie et à sa macronymphie - fessier et organes génitaux externes surdimensionnés), en en faisant la matière et le soutien de ses théories sur la classification des races humaines, lui assurera une durable célébrité. Ce "biopic" (partiel donc, et dont tous les épisodes ne sont pas avérés - celui du passage en maison close par exemple) est très long (2 h 44, qui paraissent d'ailleurs plus longues encore, eu égard aux réitérations nombreuses, marque de fabrique de Kechiche - les "spectacles" en particulier). Le cinéaste, qui disposait pourtant d'un matériau à forte dimension "tire - larmes", n'a pas voulu jouer sur le pathos. Cependant, en optant pour un exposé naturaliste et brutal, il a aussi gommé toute lecture empathique, et la précision descriptive des scènes d'ensemble devient gênante en transformant le spectateur en quasi-voyeur - on est même tout près du franchement malsain.
    Mes trois étoiles ne sont finalement là que pour l'esthétique, remarquable (costumes, éclairages..), et aussi pour la solide distribution. Le message - dénoncer l'encouragement du racisme populaire d'une époque friande de "freaks" (voir par exemple l'un des plus célèbres phénomènes de foire, à l'époque victorienne : le malheureux Joseph Merrick, l'"Elephant man" de David Lynch) par la science elle-même (le film s'ouvre et se conclut par la communication de Cuvier à l'Académie de médecine) - est brouillé en effet par le style dangereusement complaisant.
    annereporter94
    annereporter94

    49 abonnés 1 006 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 octobre 2010
    Une oeuvre magnifique, non dénuée de défauts (la longueur de certaines scènes notamment), mais une oeuvre qui vous marque pour longtemps. Un film qui vous prend aux tripes et ne vous lâche plus... dire que vous en sortez bouleversée est un euphémisme... décidément, les films de kechiche ne laissent pas indifférents et c'est tant mieux!
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 31 octobre 2010
    Après nous avoir offert un film respirant la vie par tous les pores, riche et foisonnant, Kechiche nous plonge dans le destin sombre de Saartjie Baartman, tour à tour objet de foire, objet de science et toujours objet de convoitise. Nous plaçant d'emblée avec ceux qui regardent, dans le malaise constant de devoir observer ceux qui observent, mais aussi celle qui est placée au centre de tous les regards, Kechiche nous place à côté de lui dans la volonté qu'il a de filmer le destin tragique de son héroïne. Il ne s'agit pas, comme on l'a lu ici et là, de nous culpabiliser. Il ne s'agit pas non plus de nous faire pleurer. Il s'agit de nous faire réfléchir sur la manière dont le regard des hommes doit encore évoluer. Ainsi, ceux qui se pressent au premier "spectacle" londonien, entre monstres en tous genres et dresseurs d'ours, ne sont pas jugés. Certains même, d'abord curieux puis mal à l'aise, s'insurgent à leur manière. Il faut se replacer en 1810 et imaginer la perception que la majorité doit avoir du peuple africain, imaginer que les mêmes courent voir femmes à barbe et nains minuscules. Cette négresse au fessier surdimensionnée n'est à leur yeux qu'une attraction parmi les autres. Dans de très longues scènes réglées au millimètre (sa marque de fabrique), le réalisateur fait progresser l'humiliation subie par Saartjie. Des bas-fonds londoniens au club libertin parisien, il construit la prison dans laquelle Saartjie se laisse enfermée par les deux hommes qui la soumettent. Se conduisant l'un comme l'autre comme des pères abusifs, adoptant les mêmes comportements que tous les tyrans domestiques, cajolant puis maltraitant celle qui les fait vivre, ils se montrent prêts à tous. Le pire est atteint lorsque Saartjie est "confiée" au Musée de l'Homme. Totalement dénuée d'émotion, glaciale et terriblement dégradante, l'humiliation subie pousse l'héroïne dans l'une de ses rares rébellions. Jamais voyeur, mais ne s'épargnant rien, Kechiche construit pas à pas le destin perdu d'une femme jamais considérée. L'angle est juste, le malaise tangible, notre position inconfortable, et notre émotion prégnante. On peut reprocher au film une certaine longueur, notamment dans les scènes du bordel (là où un peu d'humanité existe enfin), mais on ne peut que saluer la maîtrise d'un sujet ô combien délicat. Kechiche ne lâche rien, ne cherche aucune facilité et nous propose un film édifiant à plus d'un titre.
    PhilippeToile
    PhilippeToile

    44 abonnés 740 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 octobre 2010
    Si David Lynch avait déjà abordé la question de l'exploitation malsaine de la difformité dans Elephant Man, Kechiche va plus loin en y ajoutant celle du racisme rampant colonialiste, que les anthropologues du 19è siècle ont largement favorisé. Il en résulte un film très fort et dérangeant qui multiplie les scènes d'humiliations, auxquelles participent aussi bien la bourgeoisie canaille que les scientifiques de l'époque. Mais c'est justement cette multiplication jusqu'à la nausée qui est très contestable et provoque une redondance du message. On était capable de comprendre et de s'émouvoir en moins de deux heures trois quarts. La dernière partie du film flirte dangereusement avec un voyeurisme sado-porno complaisant. Restent des moments d'une intensité exceptionnelle, interprétés avec une douleur intérieure et une sobriété frisant le mutisme par la surprenante Yahima Torres.
    La_Mort_Dans_L_Oeil
    La_Mort_Dans_L_Oeil

    28 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 2 novembre 2010
    Comment ne pas éprouver beaucoup de tendresse pour les films qui n'épargnent pas les spectateurs que nous sommes...
    DestroyGunner
    DestroyGunner

    24 abonnés 883 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 octobre 2010
    Film remarquable à plus d'un titre. L'actrice principale est stupéfiante dans son rôle, les autres acteurs sont tout à fait à la hauteur. Excellente réalisation. Il reste que les scènes principales sont trop longues ou un peu trop répétitives, même si on comprend la volonté du metteur en scène. Et la qualité numérique de l'image fait un peu vidéo télé à l'ancienne (problème de projecteur ? pourtant tout neuf dans ce cité-ciné parisien du 12ème arrondissement). Les faits historiques sont en eux-mêmes un scénario extraordinaire, potenteillement risqué sur le plan politique mais le film est neutre, sans parti-pris, y compris au regard des faiblesses de la Vénus, non sans émotion. Une dimension psychologique très juste.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 octobre 2010
    une oeuvre forte, éprouvante, qui mettra au bout d'un long moment, TOUT LE PUBLIC mal à l'aise.

    Un film dont va résulter de nombreux débat sur le spectacle, l'art, et tellement d'autres choses. Le cinéma de Kechiche c'est ça aussi. Sans compter un visuel maintenant plein de moyens, certains plans font penser à des natures mortes ou autres tableaux très jolis.

    Kechiche ne s'impose plus comme le maître du cinéma français, non, il s'impose maintenant comme LE plus grand cinéaste français d'aujourd'hui, osant, transgressant, et révolutionnant le paysage cinématographique français.
    cylon86
    cylon86

    2 517 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 novembre 2010
    C'est une histoire intéressante et il faut avouer que malgré la durée de film, il y a relativement peu de longueurs. La qualité et le défaut du film réside dans son traitement réaliste sans aucune concessions. Le réalisme est là, froid, cruel et sans pitié avec cette pauvre Vénus Hottentote qui subit les pires humiliations. Et c'est cette manière de s'y prendre avec en plus un scénario bien écrit mais sans surprises qui empêche de profiter du film.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    694 abonnés 2 746 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 janvier 2015
    Kechiche est réellement un réalisateur étonnant dont les conceptions et les fondements sont compliqués à définir! On a parlé des scènes tres dures à interprétées pour les actrices de "La vie d'Adele" mais les scene de la "Venus noire" sont tout aussi détestable! Le réalisateur met en scene l'horreur sans nom de cet être différent! Un "Éléphant man" plus réalisme mais aussi nettement plus abordable par une relativisation perpétuelle des faits pour un message bien plus puissant! Ce qu'a subit Sarah est complètement insupportable! Un film dur, violent, détestable mais aussi par moment tres plat et mou! Kechiche oscille constamment entre perversité et liberté d'expression!
    Cine vu
    Cine vu

    142 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2015
    La cruauté des hommes et de la science

    L’ignorance est un danger. De la Tribu Hottentote, Saartjie Baartman va être arrachée par son maître du Cap afin de l’exhiber à travers le monde comme une bête de foire, par appât du gain.

    Considérée comme un semi-monstre, elle traîne son corps démesuré comme un fardeau, honteuse d’elle-même et pourtant si voluptueuse; la Venus noire est belle et désarmante.

    Son désespoir et sa soumission nous renverse, parfois rebelle, elle tente de garder un peu de de pudeur mais l’alcool va la rattraper pour mieux lui faire oublier la misère de sa situation.

    Maltraitée de Londres à Paris et d’un maître à l’autre, elle n’a de cesse d’être humiliée, on veut la toucher, on veut la chevaucher et apprivoiser l’animal. De théâtre miteux aux salons bourgeois, puis aux salons grivois et jusqu’aux maisons closes, elle doit faire son numéro de sauvage et ses yeux débordent de tristesse. Elle n’est plus que l’ombre d’elle-même, livrée en pâture aux bêtes sauvages que sont les hommes. La maladie va s’en emparer jusqu’à la mort puis la science va prendre le relais et chercher à comprendre sa morphologie, l’observer, la décortiquer, la disséquer pour finalement ne rien comprendre et nous démontrer le racisme latent de l’Académie de la science en 1817, comparant La Vénus aux peuples des singes.

    Une histoire vraie qui prend aux tripes, un destin dérangeant et bouleversant. La cruauté des hommes peut-être sans limite.

    Abdellatif Kechiche donne le meilleur de lui même pour l’adaptation de cette tragédie historique, avec un casting de haut vol. Yahima Torres est sublime de tristesse et de lâcher prise. André Jacobs est odieux mais avec un soupçon de tendresse, Olivier Gourmet est encore au sommet de son art, tour à tour manipulateur, gougnafier, libidineux et vénal mais sans l’ombre d’un regret. Belle ambiguité de la comédienne Elina Löwensohn.
    Une réalisation haute et en couleurs crues, imprégnée de souffrance et de réalisme. Un film à voir le coeur bien accroché.
    Auto
    Auto

    27 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2011
    Je ne connaissais pas l’histoire de Saartjie et même si j’avais déjà lu moult récits similaires, je suis comme le cherchait le réalisateur sortit bouleversé de ce portrait de femme, abandonnant peu à peu son humanité, et capitulant face à un destin inéluctable. Bordel ! C’est fou comme du simple regard Yahima Torres nous fait comprendre l’état d’esprit de son personnage ! Dans la veine de Man to man mais en bien plus pessimiste, Venus noire est une œuvre éprouvante, d’une virulence rare mais nécessaire. D’ailleurs, je ne suis pas d’accord avec ceux qui trouvent l’interdiction au moins de 12 ans trop basse, les jeunes doivent aller voir le film. Abdellatif Kechiche après avoir triomphé avec l’Esquive et La graine et le mulet s’est vu cette fois boycotter par les césars. A croire que dans le beau monde du cinéma français, dès qu’on traite d’un sujet qui dérange ou qui ne renvoi pas une image positive de nos concitoyens, on préfère mettre les films à la trappe et solliciter des trucs comme Tout c’qui brille, Gainsbourg ou des hommes et des dieux qui même s’il n’est pas mauvais, met surtout en lumière la magnifique abnégation des moines français.
    marseyopolis
    marseyopolis

    18 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 2 novembre 2010
    Où Abdellatif Kechiche prouve qu'il est un imposteur… Les images sont belles, le discours pue. Les deux films précédents etaient difficiles à supporter… là, les images sont belles, mais malheureusement…
    traversay1
    traversay1

    3 579 abonnés 4 864 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 octobre 2010
    Quelqu'un pourrait-il dire à Abdellatif Kechiche que ses films gagneraient beaucoup à être moins longs ? Déjà, La graine et le mulet aurait été bien meilleur avec un scénario plus resserré. Mais que dire de Vénus noire, d'une durée de 2h40, dont certaines scènes répétitives auraient mérité d'être coupées.
    Un film sur le voyeurisme, sur la curiosité malsaine vis à vis de la différence, davantage que sur le racisme ou le colonialisme, thèmes cependant bien présents. La meilleure part de Vénus noire est sa première heure, très prenante, en dépit de quelques longueurs. Place à la Vénus hottentote, livrée en pâture au public londonien, dans un spectacle destiné à flatter les bas instincts du peuple, entre fascination et répulsion. Une femme que Kechiche nous montre aussi hors de la scène et qui reste cependant mystérieuse. Pas question pour le metteur en scène de créer une forme d'empathie envers cette fausse monstresse. C'est son choix.
    La suite est plus contestable, avec son exhibition dans les salons parisiens qui nous vaut des scènes insupportables, où le spectateur se retrouve malgré lui, à son tour, dans le rôle du voyeur. Désagréable. Hottentot à la pudeur ! La confrontation avec les scientifiques est, elle, cousue de fil blanc. Kechiche avait-il besoin d'en rajouter sur les préjugés des savants de l'époque, confits dans leur certitude quant à la suprématie de la race blanche ?
    La Vénus prostituée intéresse beaucoup moins le réalisateur qui se contente de scènes cliniques et assez sordides, encore.
    Le sujet de cette "Elephant Woman" était plus qu'intéressant. Il n'est hélas que traité à moitié, Kechiche privilégiant l'aspect social à l'humain. La grande absente du film, c'est bien la Vénus noire, Saartjie Baartman, dont Le moulage de plâtre et le squelette ont trôné au musée de l'Homme à Paris jusqu'en 1974. Ses restes ont été ensuite rendues à l'Afrique du Sud, qui leur a donné une sépulture. Ces moments sont montrés brièvement pendant le générique de fin. C'est, de loin, l'instant le plus émouvant de Vénus noire.
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