Révélé dans Classe tous risques de Claude Sautet et surtout dans À bout de souffle de Jean-Luc Godard en 1959, Jean-Paul Belmondo se révèle un acteur aux multiples facettes et tient des rôles variés, dirigé par les plus grands réalisateurs de l’époque, tels que Jean-Pierre Melville, Henri Verneuil, Philippe de Broca ou encore François Truffaut. Habitué du cinéma populaire de qualité, Jean-Paul Belmondo incarne également des rôles inattendus comme dans Pierrot le Fou ou à contre-emplois tel Stavisky pour Alain Resnais en 1974.
Le film retrace l’apogée, dans les années 30, de l’escroc Serge Alexandre Stavisky, en se penchant davantage sur la psychologie du personnage que sur l’aspect politique de l’affaire qu’il a suscité. Au sein d’une somptueuse reconstitution historique, Bébél prête ses traits au rôle-titre qui lui va comme un gant.
Également coproducteur, l’acteur vit très mal le mauvais accueil du film par les critiques au Festival de Cannes, où Stavisky est présenté en sélection officielle. Si le long-métrage n’est pas un échec public (il attire plus d’1 millions de spectateurs en salles), son score au box-office est très inférieur à ceux obtenus par les succès précédents de Belmondo. Dès lors, ce dernier s'oriente presque exclusivement vers des rôles plus commerciaux.
Il y a un an, la Rédaction d'AlloCiné avait consacré un podcast à Jean-Paul Belmondo. Si vous l'aviez raté à l'époque, vous pouvez l'écouter tranquillement aujourd'hui...
Stavisky de Alain Resnais avec Jean-Paul Belmondo, François Périer, Charles Boyer...
Ce soir sur Arte à 20h55