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    De l'ombre à la lumière sur ARTE : la polémique sur le film de boxe avec Russell Crowe
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Emouvante histoire de Jim Braddock, un ancien boxeur contraint d'abandonner le ring avant de devoir y remonter pour subvenir aux besoins de sa famille, "De l'ombre à la lumière" a provoqué une vive colère de la famille de l'un des boxers du film...

    Vous avez peut-être déjà vu le film de Ron Howard, De l'ombre à la lumière, sorti en 2005, et diffusé ce soir sur Arte ? Porté par Russell Crowe, le film évoque l'émouvante histoire vraie de Jim Braddock, un ancien boxeur contraint d'abandonner le ring, avant de devoir y remonter pour subvenir aux besoins de sa famille, plongée comme des millions d'autres dans l'Amérique de la Grande Dépression.

    Surnommé Cinderella Man, parce que son ascension et ses succès ressemblaient à un conte de fée, il s'est retrouvé contraint d'affronter Max Baer, le champion du monde poids lourd. Une machine à tuer sur le ring, au sens le plus littéral du terme.

    De l'ombre à la lumière
    De l'ombre à la lumière
    De Ron Howard
    Avec Russell Crowe, Renée Zellweger, Paul Giamatti
    Sortie le 14 septembre 2005
    Voir sur Disney+

    "Ron Howard n'avait pas besoin de transformer mon père en ogre !"

    De là la controverse née autour du film : le fils de Max Baer a peu goûté la vision que livre Ron Howard de son père, dépeint dans le film comme une brute épaisse sanguinaire, grossier même, n'hésitant pas à dire à l'épouse de Braddock qu'il en fera sa femme après avoir écrasé son mari sur le ring...

    Jeremy Schaap, l'auteur du livre dont s'est inspiré le film, va d'ailleurs dans le sens du fils de Max Baer : son père était quelqu'un de très respectable et respecté en dehors du ring, et fut même profondément marqué psychologiquement pendant des années par la mort de son adversaire sur le ring, Frankie Campbell. Et non pas deux adversaires, comme dans le film du meilleur ami de Fonzie.

    "J'ai un grand respect pour Ron Howard, mais il ne m'a jamais appelé pour quelque information factuelle que ce soit concernant mon père. Ils ont complètement déformé son personnage. Ils n'avaient pas besoin d'en faire un ogre pour faire de Jim Braddock un héros. Mon père a pleuré à propos de ce qui s'est passé pour Frankie Campbell; il en a fait des cauchemars. Il a même aidé à scolariser les enfants de Frankie jusqu'au lycée" expliquait le fils de Baer.

    Ajouté à cela la réaction de la communauté juive américaine, toujours à propos de Max Baer, qui était de confession juive. Si le film ne peut être taxé d'antisémitisme, elle n'a pas apprécié le portrait peu reluisant qui a été fait du personnage.

    C'est que Max Baer n'était pas n'importe qui : salué comme un héros et modèle par la communauté juive, c'est lui qui terrassa en 1933, au bout du 10e Round par KO, le boxeur allemand Max Schmeling, ancien champion du monde poids lourd et surtout fierté nationale du IIIe Reich. C'est dire le symbole...

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