De quoi ça parle ?
À la suite d'une tragédie brutale à Shadyside, dans l'Ohio, un groupe d'adolescents rencontre accidentellement le mal ancien responsable d'une série de meurtres brutaux qui sévissent dans leur ville depuis plus de 300 ans.
C’est avec qui ?
Dès la scène d’ouverture, le visage de Maya Hawke s’affiche plein écran. Mais la surprise et la joie qui l’accompagne sont de courte durée car on comprend vite que Maya ne fera pas long feu dans ce slasher…
Les vraies protagonistes du film sont interprétées par Kiana Madeira, vue dans la série Trinkets, dans le rôle de Deena et Olivia Welch, qu’on a vue récemment dans la série Panic, dans celui de Sam.
Fear Street: 1994, un film écrit par Leigh Janiak et Phil Graziadei, réalisé par Leigh Janiak avec Kiana Madeira, Olivia Welch, Maya Hawke... Sur Netflix
Ça vaut le coup d’œil ?
Avis aux nostalgiques des années 1990 qui ont vu leur adolescence marquée par les films Scream et l’émergence des romans "young adult". L’arrivée de Fear Street: 1994 devrait certainement les replonger dans le passé.
D’entrée de jeu, c’est une ambiance à la Scream qui transpire à l’écran. Un soir, juste après la fermeture d’un centre commercial, Heather (Maya Hawke) s’impose comme une descendante directe de Drew Barrymore dans une scène sanglante où elle est poignardée à mort.
Curieusement les lycéens du coin ne semblent pas plus affectés par la tragédie. Simplement parce que ce genre de choses se produit régulièrement à Shadyside, au point de rendre tous les jeunes du coin fatalistes. Le contraste est saisissant, en comparaison avec la ville voisine Sunnyvale où tout est clinquant et où rien d’affreux ne survient.
Vintage mais moderne
Jusque-là, rien de nouveau sous le soleil de l’horreur. Sauf que les héroïnes Deena et Sam forment un couple qui vient de rompre. Ce premier film, qui s’inspire des slashers des années 90, se distingue de ses prédécesseurs avec ses personnages queers et issus de la diversité. Ceux-là même qui, 30 ans plus tôt, figuraient en tête de liste des victimes de ces films qui les hachaient menu.
Les trois films sont parcourus par un arc narratif qui s'étend sur des siècles pour former un tout cohérent. Chacun sort sur Netflix à une semaine d’intervalle et s’empare d’un sous-genre particulier. Bourrés de références à d’autres films et franchises, ils apportent un véritable condensé d'horreur.
Rien de surprenant à voir ce film souffler un vent de nostalgie tout en apportant une touche de modernité. Il est réalisé par Leigh Janiak qui, à la ville, est mariée à Ross Duffer, l’un des créateurs de Stranger Things. Le couple partage visiblement un amour réel pour les années 80 et 90. Une influence qui parcourt ostensiblement le film.
Il faut désormais patienter jusqu’à la semaine suivante pour voir si la suite, Fear Street: 1978, est à la hauteur de ce premier opus.