De quoi ça parle ?
Après avoir reçu une balle dans la tête par le père d’un de ses patients, le Docteur Fanti, chef de service de médecine interne à l’hôpital, perd tout souvenir de ces douze dernières années. Tous ses proches sont soudain devenus des étrangers et l’hôpital est le seul endroit où il se sent vraiment chez lui. Il va alors devoir repartir de zéro afin de se reconstruire.
Mercredi 6 janvier à 21h05 sur TF1. 4 épisodes vus sur 16.
C’est avec qui ?
Créée par Viola Rispoli, qui a fait ses armes sur Squadra criminale, et Francesco Arlanch, scénariste de séries prolifique en Italie, Doc est portée par Luca Argentero, qui s’est fait connaître dans la version italienne de Loft Story, et qui a depuis réussi à se faire un nom en apparaissant dans Mange, prie, aime aux côtés de Julia Roberts. Pour l’occasion, il donne la réplique à Matilde Gioli, qui joue Giulia Giordano, ancienne amante et confidente du médecin, et Sara Lazzaro, qui incarne Agnese Tiberi, son ex-femme.
Ça vaut le coup d'œil ?
Véritable succès en Italie, où elle a réuni au printemps dernier plus de 8,5 millions de téléspectateurs, Doc est inspiré de l’histoire vraie d’un médecin urgentiste qui a perdu la mémoire après un accident de voiture. Bien que plus romancée, le personnage principal ayant ici perdu la mémoire après s’être fait tirer dessus, la série tente de faire preuve de réalisme tout en s’inscrivant pleinement dans le genre du drame médical qui fascine tant les téléspectateurs. A l’image du célèbre Dr House, le Docteur Fanti semble ici être un génie de la médecine, qui parvient à diagnostiquer un patient d’un simple regard. Chaque épisode se concentre sur un cas, ou plutôt un mystère médical, que les médecins vont diagnostiquer en menant une enquête quasi-policière.
Ce n’est d’ailleurs pas le seul point copié sur le modèle américain, puisque l’hôpital, très beau, très propre et avec des appareils derniers cris nous fait penser au Grey Sloane Memorial de Grey's Anatomy. Si ce n’était pour le nom des personnages ou des patients, on pourrait presque se croire dans une production américaine. Est-ce un défaut ? Pas vraiment si on aime les séries médicales du genre. Doc ne va donc clairement pas renouveler le concept, mais elle emprunte aux meilleures pour nous dépeindre cet hôpital théâtre des amours, des névroses et des amitiés des médecins qui arpentent ses couloirs.
Grâce à des flashbacks savamment disséminés, le téléspectateurs en apprend plus sur le passé de son héros, sur son histoire et surtout ce qui l’a amené là où il en est. C’est d’ailleurs l’amnésie d’Andrea Fanti qui distingue la série de tout ce qu’on a pu voir précédemment. On voit ce personnage, incarné par Luca Argentero, tenter de se reconstruire après avoir tout perdu : sa mémoire, son métier et sa famille. Les différents mystères qui l’entourent nous donnent envie d’en voir toujours plus. Qu’est-il arrivé à son fils ? Quel est son lien avec certains personnages ? Pourquoi son ex-femme ne veut pas lui dire les raisons de leur séparation, et que lui cache-t-elle ? Des questions qui devraient avoir leurs réponses au fil de cette première saison dont seulement 8 de ses 16 épisodes seront pour l’heure diffusés.
Son scénario bien ficelé et ses intrigues crédibles font donc de Doc une série parfaite pour les amateurs du genre, qui ne seront pas dépaysés. Forte de son succès dans son pays d’origine, une saison 2 est d’ores et déjà en projet, et une adaptation américaine pilotée par Sony est également dans les tuyaux.