TF1 lance ce mercredi soir à 21h05 Doc, une nouvelle série médicale venue tout droit d’Italie. Véritable succès dans son pays d’origine, cette fiction à mi-chemin entre Dr House et Good Doctor suit les aventures d’un médecin, qui, après avoir reçu une balle dans la tête, souffre d'une perte de mémoire partielle permanente. Il n’a plus aucun souvenir de ces 12 dernières années. Tous ses proches sont soudain devenus des étrangers et l’hôpital est le seul endroit où il se sent vraiment chez lui. Il va alors trouver une manière de continuer à exercer sa profession.
Cette histoire rocambolesque semble tout droit sortie de l’imagination d’un scénariste, et pourtant, elle est vraie. Le personnage incarné par Luca Argentero existe réellement. Son nom n'est pas Andrea Fanti mais Pierdante Piccioni et il a, tout comme son homologue télévisé, été victime d’une perte de mémoire de 12 ans. Il a raconté son histoire dans un livre, intitulé Meno dodici (qui signifie "Moins douze" en français), publié en 2016 et encore inédit en France.
Retour sur son histoire
Nous sommes le 31 mai 2013, Pierdante Piccioni, 54 ans, se rend à Lodi où il travaille en tant que médecin chef des urgences de l’hôpital de la ville. Sur le chemin, il a un accident de voiture. Quand il se réveille dans son lit d’hôpital après un coma de quelques heures, il n’a plus aucun souvenir de ces 12 dernières années. Son monde s'est arrêté le 25 octobre 2001, jour de l’anniversaire de son fils. Tous les collègues autour de lui semblent étrangement âgés. Sa femme qu’il a quittée chercheuse en psychologie est désormais professeure d’université. Le visage qu’il voit dans le miroir n’est plus celui d’un homme de 42 ans, mais celui d’un homme de 54 ans. Ses deux fils, âgés de 8 et 13 ans en 2001, sont désormais adultes, et traitent leur père sur un pied d’égalité. Il ne se souvient pas des adolescents qu’ils étaient, et ignore les hommes qu’ils sont devenus. S'entame alors un long travail de reconstruction afin de restaurer sa relation avec ceux qui ont composé sa vie avant l’accident.
Outre ses relations personnelles, Pierdante Piccioni doit également réapprendre à être médecin. Même s’il n’a pas oublié son métier, il ne se souvient pas des évolutions de la médecine qui ont eu lieu ces 12 dernières années. Quand on lui propose de prendre une retraite anticipée, il refuse et décide de se plonger corps et âme dans les études afin de tout réapprendre. En mai 2014, il est autorisé à reprendre son métier à l’hôpital de Lodi, et réussit très vite à remonter les échelons.
Tout comme dans la série, ce drame a également changé la manière dont Pierdante Piccioni exerce la médecine. Quand il relit les 60 000 messages présents dans sa sa boîte mail, il ne se reconnaît pas dans ce médecin certes capable et efficace, mais un peu râleur et bougon avec les patients et ses collègues. Son accident a fait de lui un médecin différent de celui d’avant : il est désormais beaucoup plus empathique. Certains de ses collègues lui ont d’ailleurs dit, en plaisantant, que s’ils avaient su qu'il s'en serait sorti ainsi, changé pour le mieux, ils l'auraient frappé à la tête bien avant.
Cette nouvelle approche de la médecine a aussi eu un impact sur sa carrière puisqu'il a décidé de changer de voie en renonçant au rang de chef pour se mettre à la disposition du service social et sanitaire. Pendant l'épidémie de Covid, le médecin a travaillé en première ligne à Lodi, où il a créé une unité hospitalière afin de traiter les patients atteints de la maladie.
Féru d’écriture (il a désormais trois romans à son actif), Pierdante Piccioni a participé à la rédaction des scénarios de la série et a également aidé Luca Argentero à construire son personnage en lui donnant de précieux conseils.
Petite anecdote : le médecin fait une apparition dans le deuxième épisode, diffusé à 22h05, dans la peau d'un patient de l'hôpital.