Sorti en 1981, Les Aventuriers de l'Arche perdue est un immense succès, révélant au monde entier un héros qui deviendra une véritable icône : Indiana Jones. Réalisé par Steven Spielberg, le long-métrage réinvente l'aventure au cinéma, porté par un Harrison Ford charismatique à souhait. Le film rapporte près de 400 millions de dollars de recettes mondiales pour un budget estimé à 18 millions. En France, il cartonne avec 6,4 millions d'entrées en salles.
Si L'Homme de Rio avec Jean-Paul Belmondo est une des principales inspirations de Spielby pour son Indiana Jones, le cinéaste revendique également une autre influence plus insolite : Balthazar Picsou ! Le papa d'E.T. ne le cache pas, l'oncle Picsou est un de ses personnages préférés. George Lucas, également créateur du personnage d'Indy, est aussi un fan absolu du travail de Carl Barks, l'auteur qui a donné vie au canard le plus riche du monde.
Dans Les Aventuriers de l'Arche perdue, Spielberg et Lucas vont donc rendre un hommage appuyé à l'univers de Picsou en reprenant une séquence présente dans une BD de Barks. Cette histoire, c'est Les 7 cités de Cibola, publiée en 1954. Picsou, Donald et les neveux Riri, Fifi et Loulou partent ensemble dans le désert à la recherche d'un trésor.
"J'ai grandi à une époque où la télévision commençait à peine à être présente dans les foyers américains. Auparavant, à la maison, c'était la bande dessinée qui constituait la principale source de divertissement", confie George Lucas. "Quelques-uns des tout premier comics que je me suis procurés étaient de Carl Barks. J'étais abonné à Walt Disney's Comics and Stories et le personnage de Picsou m'a tellement plu que je suis tout de suite allé dans les kiosques acheter tous les comic books d'Uncle Scrooge que j'ai réussi à trouver", ajoute le célèbre barbu papa de Star Wars.
Dans Les 7 cités de Cibola, une séquence montre les frères Rapetou se saisir d'une idole taillée en émeraude. Cela va enclencher un mécanisme qui va provoquer la chute d'un gigantesque rocher et entraîner l'ensevelissement des 7 cités. Cette scène va donner des idées à Spielberg et Lucas pour la séquence d'ouverture du film. En effet, quand Indy attrape la petite statue dorée sur son piédestal, une énorme boule se met à rouler et manque de peu d'écrabouiller notre explorateur.
Cette scène d'ouverture deviendra finalement culte et indissociable du mythe d'Indiana Jones. Mais Les 7 cités de Cibola n'est pas la seule BD de Barks ayant inspiré Lucas et Spielberg. Sur la piste des conquistadors (1959), est aussi une grande influence pour Les Aventuriers de l'Arche perdue. Dans ce récit, Balthazar Picsou a fait don d'un galion espagnol à Donaldville.
En inspectant le bateau, le canard au chapeau haut-de-forme découvre des lettres qui indiquent le lieu où se trouvent les mines des Incas. Il part donc avec ses neveux à la recherche de l'or des Incas. Une boule qui roule et manque d'écraser nos héros est aussi présente dans cette histoire. La fin de la BD inspirera aussi Spielberg pour La Dernière Croisade avec les scènes où Indy doit éviter des pièges pour retrouver le Saint Graal.