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    Watchmen sur OCS : que vaut la série adaptée du comics culte ?
    Clément Cusseau
    Clément Cusseau
    -Rédacteur
    Après des études en école de cinéma, il intègre la rédaction d’AlloCiné en 2011. Il est actuellement spécialisé dans les contenus streaming et l’actualité des plateformes SVOD.

    La série Watchmen, diffusée dès ce lundi 21 octobre en US+24 sur OCS City, est-elle à la hauteur du comic book de Dave Gibbons et Alan Moore et du film de Zack Snyder ? Voici notre critique !

    HBO

    DE QUOI ÇA PARLE ?

    Dans une Amérique alternative, les super-héros sont considérés comme des hors-la-loi à cause de leurs méthodes violentes. Malgré cela, un groupe de justiciers décide de se réunir afin d’entamer une révolution, tandis que d’autres tentent de les en empêcher avant qu’il ne soit trop tard. Mais une question les dépasse tous : qui surveille les Watchmen ?.

    Watchmen avec Regina King, Don Johnson... Crée par Damon Lindelof

    Lancée le 21 octobre 2019 sur OCS City - Épisodes vus : 2

    ÇA RESSEMBLE À QUOI ?

    ÇA VAUT QUOI ?

    Si les premiers épisodes font office d’introduction aux personnages de la série à défaut de proposer une intrigue accessible, Watchmen a le mérite de répondre tout de go à la question qui brûle les lèvres des téléspectateurs : s’agit-il d’une adaptation du comic book culte signé Dave Gibbons et Alan Moore, d’une suite, un reboot… Avec une action explicitement située en 2019, la série créée par Damon Lindelof (The Leftovers) est donc bien une suite, ou plutôt l’expansion de cet univers super-héroïque puisque l’essentiel des héros présents dans le show n’apparaissent pas dans le comics : seuls le Dr. Manhattan et Adrian Veidt (alias Ozymandias) participent ainsi au pilote de ce Watchmen "nouvelle génération".

    Bien qu’elle n’en reprenne pas l’intrigue, la série reste néanmoins extrêmement fidèle à l’esprit du comic book. Ainsi, davantage brûlot politique que récit super-héroïque classique, Watchmen plonge ses téléspectateurs dans un monde où les justiciers se rangent désormais en deux catégories : ceux qui ont rejoint les forces de l’ordre, et ceux qui forment la résistance dans un groupe crépusculaire inspiré du modus operandi de l’ancien vigilante Rorschach. Soit le portrait d’une société divisée, que l’on pourrait d'ailleurs comparer à plus d’un titre à l’Amérique reaganienne, période au cours de laquelle avait été publié le comics.

    Dès les premières minutes du pilote, les qualités de Watchmen sautent aux yeux tant la série impressionne par son esthétique léchée, de superbes images accompagnée d’une bande-son époustouflante, composée par l’emblématique duo Trent Reznor / Atticus Ross (The Social Network). A l’instar du comics, mais également de son adaptation cinématographique signée Zack Snyder, la série Watchmen en met plein les yeux, une beauté plastique qui n’occulte en rien le message politique qui se cache derrière ces belles images.

    Du côté des interprètes, là aussi Watchmen commet un sans faute avec de prime abord le charismatique duo emmené par les excellents Regina King / Don Johnson, tandis que le britannique Jeremy Irons incarne un Ozymandias plus vrai que nature. A noter également la performance bluffante de Tim Blake Nelson dans le rôle d’un justicier masqué particulièrement angoissant. Ainsi, le casting composé à la fois de têtes d’affiche et de comédiens moins connus touche à la perfection, une condition sine qua non à la réussite de cette série chorale.

    Il était peu dire que Watchmen était attendu de pied ferme par les téléspectateurs, qu’il s’agisse de fans du comics et/ou du film ou encore d’admirateurs de The Leftovers (la précédente série de Damon Lindelof). Force est de constater que la série est parvenue à relever le défi haut la main, offrant à HBO sa première série de super-héros sans pour autant trahir l’esprit décalé et irrévérencieux de la chaîne câblée américaine. Un véritable tour de force qui ne pourra cependant pas lui permettre d’endosser le rôle de successeur de Game of Thrones, Watchmen n’ayant été pensée – selon le propre aveu de son créateur – que comme une mini-série d’une seule saison. Il faudra donc se résoudre à savourer ce bijou télévisuel à défaut de pouvoir le dévorer sur plusieurs saisons.

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