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    L’interview hallucinante de Nicolas Cage : le Graal, ses cobras de compagnie, son squelette de dinosaure…
    Clément Cusseau
    Clément Cusseau
    -Rédacteur
    Après des études en école de cinéma, il intègre la rédaction d’AlloCiné en 2011. Il est actuellement spécialisé dans les contenus streaming et l’actualité des plateformes SVOD.

    Au cours d’un entretien-fleuve accordé à nos confrères du New York Times Nicolas Cage est revenu sur quelques-uns des mythes qui entourent sa légende… et révèle avoir dépensé une partie de sa fortune dans la recherche du Saint Graal.

    Touchstone Pictures

    Aucun autre acteur contemporain n’aura autant fasciné le public que Nicolas Cage : à la fois célébré pour ses prestations géniales et moqué pour sa présence dans des séries Z indignes de son talent, le neveu de Francis Ford Coppola entretient également sa légende à travers ses fresques personnelles. Au cours d’un entretien accordé au New York Times, la star a accepté de revenir sur plusieurs de ces épisodes pour le moins étonnants. Morceaux choisis.

    Ses inspirations

    Ce n’est pas un secret, Nicolas Cage a pour habitude de s’inspirer d’acteurs morts chaque fois qu’il entre dans la peau d’un personnage. Mais les stars disparues ne sont pourtant pas sa seule source d’inspiration. "J’ai possédé deux cobras, mais ils n’étaient pas heureux. A plusieurs reprises, ils ont tenté de m’hypnotiser avant de se précipiter sur moi. (…) Quand j’ai tourné Ghost Rider 2, j’ai repris cette technique lorsque mon personnage attaque ses adversaires. Il est vraiment amusant de s’inspirer des animaux. D’ailleurs, j’ai trouvé que la performance d’Heath Ledger dans The Dark Knight avait quelque chose de reptilien, dans la manière qu’il avait de faire sortir sa langue."

    Désormais plus abonné aux séries B fauchées qu’aux films à Oscars, Nicolas Cage tourne à un rythme frénétique de plusieurs longs métrages par an, une ambition certes motivée par l’argent – ce que la star assume pleinement – mais également pour un but précis : offrir une large sélection à son public et répondre ainsi à une certaine forme de demande. "J’ai grandi dans les années 70 en regardant Rock Hudson dans la série McMillan, Dennis Weaver dans McCloud, les films de Charles Bronson, Peter Falk dans Columbo. J’ai commencé à nouer une relation étroite avec ces personnages et leurs interprètes. Au plus je les voyais, au plus je voulais les voir. Et donc avec le concept de vidéo à la demande, j’ai estimé qu'en tournant beaucoup, non seulement cela me serait bénéfique financièrement, mais cela offrirait aussi la possibilité aux gens de rentrer chez eux et de se demander quel serait mon nouveau film. Ils ont une large sélection qui s’offre à eux. Donc je ne suis pas très inquiet au sujet d’une offre supérieure à la demande."

    A la quête du Graal

    Passionné de philosophie et adepte de la méditation durant plusieurs années, Nicolas Cage s’est ensuite lancé dans une quête à la hauteur de sa légende : celle du Saint Graal. A l’instar de Benjamin Gates, l’archéologue qu’il a incarné au cinéma à deux reprises, l’acteur s’est plongé pleinement dans la recherche du relique, pour conclure que le Graal n’est rien d’autre qu’une métaphore de notre monde (!). "Une chose en a amené une autre. C’est comme lorsque l’on se constitue une collection de livres. On lit un bouquin, qui fait référence à un autre livre, donc on se le procure et l’on y trouve d’autres références. C’est ce que j’ai connu avec le Graal. Où se trouve-t-il ? A Glastonbury ? (ndlr, ville britannique où la relique aurait été déposée par Joseph d’Armathie) (…) Cette quête m’a mené vers divers endroits, principalement en Angleterre, mais également sur le territoire américain. Ma conclusion est la suivante : Et si le Graal était finalement une métaphore de la Terre ?"

    Un squelette de dinosaure

    L’histoire fantasque de Nicolas Cage s’est également construite par ses habitudes dépensières : ainsi, il a déboursé des millions de dollars pour s’offrir des éditions rares de comics (sa grande passion) et s’est même fait construire sa future tombe en Nouvelle Orléans, "là où je suis devenu un homme, si vous voyez ce que je veux dire"

    Parmi ses achats les plus insolites, rien ne dépassera cependant celui d’un authentique squelette de dinosaure, acquis pour la modique somme de 276 000 dollars au nez et à la barbe de Leonardo DiCaprio. "Je l’ai acheté à une authentique vente aux enchères, mais j’ai découvert plus tard qu’elle appartenait à la Mongolie, et j’ai donc dû leur rendre. Evidemment, il fallait la rendre à son pays d’origine. Mais comment aurais-je pu le savoir ? De plus, mon achat n’a pas été remboursé. Sale histoire."

    Une partie de monopoly avec Johnny Depp

    Classé parmi les acteurs les plus doués de sa génération, Nicolas Cage aura également permis de lancer la carrière d’un autre comédien de renom : Johnny Depp. S’il est régulièrement dit que les deux stars se sont rencontrées au détour d’une partie de Monopoly, la vérité est cependant quelque peu différente. "En fait nous étions déjà amis. J’habitais dans un vieil immeuble à Hollywood qui s’appelle le Fontenoy, et j’ai loué une chambre à Johnny. A ce stade de sa carrière, il vendait des stylos ou quelque chose de ce genre pour gagner sa vie. (…) Nous étions donc bons amis, et alors que nous jouions au Monopoly, je l’ai regardé et je lui ai dit « Et si tu tentais ta chance dans le cinéma ? » A l’époque il voulait percer dans la musique, et il m’a répondu qu’il ne savait pas jouer, mais je lui ai dit qu’il se trompe. Donc je l’ai envoyé voir mon agent, elle lui a décroché une audition pour Freddy les griffes de la nuit et il a obtenu le rôle."

    L’entretien intégral de Nicolas Cage est à retrouver (en anglais) sur le site du New York Times.

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