Mad Max: Fury Road, Star Wars : Episode I - La Menace fantôme, Inception... Les bandes-annonces de ces films ont fait vibrer cinq journalistes de la Rédaction d'AlloCiné, qui reviennent avec émotion sur ces premières images leur ayant fait un effet monstre ! Etes-vous d'accord avec eux ? Un autre trailer est-il inoubliable à vos yeux ?
Mad Max: Fury Road (Léa Bodin) - BA visible dans notre player ci-dessus
La première fois que j'ai découvert la bande-annonce de Mad Max : Fury Road, c'était en salle et je ne me souviens absolument pas du film que j'allais voir alors (beaucoup moins marquant, visiblement). J'étais au premier rang face au grand écran et je trépignais sur mon siège tellement c'était fou. Pendant la deuxième moitié de la bande-annonce, sur le "Dies Irae", j'étais complètement transcendée et à la fin, j'ai applaudi et je n'ai pas pu retenir un cri d'excitation (la honte pour les gens qui étaient avec moi). La voix de Tom Hardy, le montage, la musique : tout était parfait. Ensuite, je me souviens que j'arrivais en avance pour chaque film, afin de ne surtout pas louper la bande-annonce de Fury Road. Avec une bande-annonce comme celle-ci, il fallait assurer, mais on n'a pas été déçus, loin de là. J'ai vu le film quatre fois en salle (cinq au total, en comptant la version black & chrome projetée au Max Linder il y a quelques mois, qui donne au film une dimension beaucoup moins spectaculaire, mais beaucoup plus poignante) et une chose est sûre : c'est l'un des plus grands films de la décennie.
Inception (Maximilien Pierrette)
Le teaser avait déjà fait fort, avec ces images mystérieuses d’une toupie ou de personnages qui courent sur les murs. La bande-annonce enfonce joyeusement le clou. Et très vite : si le bruit assourdissant, qui rythmera la BO signée Hans Zimmer, est impressionnant, ce n’est rien à côté de cette image des rues de Paris qui se retournent comme on plie une feuille de papier. À partir de là, c’est en apnée que j’ai découvert cette première vraie bande-annonce d’Inception, qui n’est heureusement pas trop longue. Juste assez pour nous présenter une partie du concept au cœur du film, glisser quelques plans frappants par-ci par-là et faire monter la tension crescendo jusqu’à ce « Wake Me Up » qui sonne comme le coup de grâce et permet, enfin, de reprendre son souffle. Huit ans plus tard, je me souviens de son côté imparable et du mystère qu’elle diffusait, en donnant envie de la revoir pour tenter d’y voir plus clair. Après The Dark Knight, la preuve que Christopher Nolan et son équipe savent y faire en matière de bande-annonce, ce qu’il ne manquera pas confirmer par la suite.
Sin City (Guillaume Martin)
Sin City : C'était l'un des événements de Cannes en 2005. Une bande-annonce super stylée avec un casting de malades (Bruce Willis, Mickey Rourke, Benicio Del Toro, Josh Hartnett, Rosario Dawson...), une musique d'enfer (The Servant - "Cells") et une montée crescendo dans un univers graphique complètement barré. C'est dire qu'on attendait le nouvel opus de Robert Rodriguez ! Au final, le film était cool mais n'a pas suscité autant d'enthousiasme que ces prometteuses deux minutes de trailer.
Star Wars : Episode I - La Menace fantôme (Yoann Sardet)
Début 1999. Alors qu'AlloCiné se lance dans la vidéo sur le web et que YouTube n'est qu'un lointaiiiiiiiiin projet, les mordus de bandes annonces se donnent rendez-vous sur Apple Trailers, premier diffuseur de films annonces HD. Et c'est notamment grâce à La Menace Fantôme (qu'on regarde en boucle avec les mêmes frissons à chaque visionnage) que la page devient l'un des premiers incontournables d'un tout jeune internet. "Tout voyage a son premier pas, toute saga a son commencement" : après une introduction mystérieuse, le spectateur plonge littéralement dans la course de modules et reçoit une déferlante d'images dans la rétine. Obi-Wan, Anakin, R2D2, C-3PO, Yoda, les vaisseaux, les sabres-laser : Star Wars est de retour. 16 ans qu'on attendait ça. Le film final sera ensuite... ce qu'il sera. Mais cette bande-annonce reste un monument et placera le trailer au rang d'art.
A Serious Man (Gauthier Jurgensen)
Tandis qu’il essaie de décrocher enfin un rendez-vous avec le rabbin de sa communauté, Larry ressasse l’ensemble des bruits qui parasitent son quotidien dans une symphonie rappeuse et assourdissante. Bien plus qu’une compilation d’extraits présentant le film, la bande-annonce de A Serious Man des frères Coen est un tour de force, tant par son montage que son inventivité. Un véritable court métrage de 1,30 mn restituant l’atmosphère du film et son humour noir, son amour de la musique et ses personnages hauts en couleur. Un bijou de l’exercice promotionnel qui parvient à reprendre la formule de Delicatessen (la musique qui s’orchestre à partir du brouhaha quotidien) en y ajoutant une dimension cérébrale.