Ce qui va suivre contient des spoilers, et non des moindres, donc passez votre chemin si vous ne souhaitez pas en connaître la teneur.
On pensait que le débat post season-premiere de The Walking Dead saison 7 porterait sur l'identité des victimes de Negan. C'est finalement la violence qui est au centre des discussions, décryptages, analyses, tweets et autres critiques.
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Une violence graphique (rien n'est épargné au spectateur dans le massacre de Abraham et Glenn à coups de batte barbelée) et psychologique (avec un Rick Grimes littéralement brisé par Negan) qui a fait naître un hashtag #BoycottTheWalkingDead comme pour Game of Thrones durant la saison 5, et qui a amené le Parents Television Council (groupe conservateur chargé de "protéger les enfants et les familles des contenus graphiquement sexuels, violents ou grossier") à prendre position dès le lendemain de la diffusion de l'épisode sur AMC.
L'une des séries les plus violentes jamais vues à l'écran
Dans un communiqué, le président du Parents Television Council Tim Winter déclare ainsi : "Hier soir, le season-premiere de The Walking Dead s'est imposé comme l'une des séries les plus violentes jamais vues à l'écran, comparable aux programmes les plus violents que l'on peut trouver sur les chaînes câblées premium. Il ne suffit pas de 'changer de chaîne' comme certains aiment le dire, car les abonnés du câble -même s'ils ne veulent pas d'AMC et de ses programmes- sont obligés de participer au financement de ces contenus violents. Ce spectacle brutalement explicite est une démonstration puissante de la nécessité pour les familles d'avoir un contrôle sur les chaînes auxquelles elles sont abonnées à travers le câble ou le satellite."
"A ceux qui disent que les médias n'ont pas d'impact sur la société, je les encourage à regarder la campagne présidentielle durant quelques minutes. Et malgré le succès d'audience de The Walking Dead, beaucoup d'Américains ne veulent pas de cette violence ultra-graphique dans leurs maisons. Mais s'ils souhaitent regarder un match de football le dimanche soir ou s'ils veulent voir les Chicago Cubs remporter leur premier titre en trois générations, ou s'ils veulent suivre la couverture de l'élection, ils doivent accepter que The Walking Dead fasse partie de leur offre de programmes".
"Les programmes aux contenus violents sont dangereux, notamment pour les enfants. Et beaucoup de parents sont d'accord pour dire qu'un plus grand contrôle sur la violence qui rentre chez eux est vital pour protéger leur famille. Quand une simple chaîne câblée comme AMC fait aussi violent voire plus violent que les chaînes premium, on doit accorder aux consommateurs plus de contrôle sur les chaînes auxquelles ils s'abonnent et auxquelles ils ne s'abonnent pas".
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La violence graphique comme béquille
Interrogé par The Hollywood Reporter, Tim Winter, qui concède n'avoir vu que des extraits de l'épisode, a pointé du doigt la classification de l'épisode, gratifié d'un MA (ou Mature Audience Only), soit un programme déconseillé aux moins de 17 ans, n'hésitant pas à évoquer un nouveau degré dans l'échelle des classifications américaines : "Quand vous regardez la définition du MA et ce qu'il y a dans cette série, c'est évidemment la meilleure classification à appliquer. Mais cela pose inévitablement la question de la mise en place d'une classification au-delà du TV-MA.
"Je comprends que la violence soit inhérente à cette histoire, mais la façon dont cela a été montrée ici dépasse la ligne. L'équipe créative de la série a utilisé la violence graphique comme béquille. Quand vous ne savez pas quelle réplique écrire, vous tombez dans la facilité, et donc le représentation visuelle. Et pour moi, c'est trop. (...) Du début à la fin de l'épisode, tout était graphique et explicite. Vous n'avez pas besoin de montrer pour montrer. Auparavant, on voyait la violence sur le point d'être commise, puis on en voyait les effets après-coup à travers quelqu'un étant soigné ou en tout cas autre chose que des crânes en bouillie. Désormais, on dirait qu'on est incapable de raconter une histoire sans violence graphique, et ça me semble être une béquille".
Comme Lucille dans Walking Dead, ces armes ont un petit surnom...
Comme Lucille dans Walking Dead, ces armes ont un petit surnom...Si elle ne fait pas avancer les personnages et l'histoire, la violence n'a pas sa place dans la série
"Les gens réagissent ainsi car ils sont attachés aux personnages. Si nous avions tué quelqu’un et qu’ils réagiraient simplement en disant 'pas de soucis, je vais manger un bagel et passer à autre chose', cela serait la preuve que nous n’avons pas réussi à lier le public à nos personnages", se défend le réalisateur Greg Nicotero au micro de EW. "C’était important de débuter la saison en montrant vraiment tout ce dont Negan était capable, car cela va avoir un impact sur la direction que va prendre la série".
Interrogé par ComicBook.com, l'interprète de Rick Grimes, Andrew Lincoln, a également commenté cette polémique... confirmant au passage ce que nous avait déclaré Sarah Wayne Callies lors de son passage en France cet été. "Le soucis, c'est que je ne regarde pas la série. Je suis allergique à moi-même en quelque sorte, donc je ne regarde pas la série, je ne l'ai même jamais regardée, mais je sais que les gens en charge de la série prennent la violence très au sérieux. Si elle ne fait pas avancer les personnages et l'histoire, elle n'a pas sa place dans la série. Ce sont de bons amis à moi qui dirigent ce navire, et je sais qu'ils abordent cette question très sérieusement".
Sarah Wayne Callies : "Je ne regarde pas The Walking Dead !"
Le comédien en a profité pour teaser la suite de la saison ; "Je n'aime pas trop en dire, mais je pense que sans humour, sans amour, sans espoir, sans amitié et sans joie, ça ne serait plus notre série. La saison est vraiment contrastée en terme d'émotions. C'est vraiment une saison différente. Je suis très enthousiaste. La saison est magnifique et très audacieuse, comme le premier épisode a pu le montrer. Nous continuons à prendre des risques".
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