Signé Mathieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, Le Prénom est l’adaptation cinématographique de leur pièce de théâtre à succès éponyme qui a été jouée pas moins de 250 fois au Théâtre Edouard VII de Paris. Le film met d’ailleurs en scène la majorité des acteurs de la pièce (sauf un : Charles Berling remplaçant Jean-Michel Dupuis) – lesquels n’ont ainsi pas eu besoin de beaucoup de répétitions avant le tournage !
Dans Le Prénom nous rencontrons Vincent qui est sur le point de devenir père pour la première fois. Lors d’un dîner chez Élisabeth et Pierre, sa sœur et son beau-frère, en compagnie de son ami d’enfance Claude, la question du futur prénom du bébé est posée, une simple question dont la réponse va déclencher une tornade et faire ressortir certains sujets déplaisants de leur passé. Entre un intense débat sur les prénoms qu’on peut donner aux enfants (ou pas) et les non-dits qu’on ne garde plus pour soi, personne ne s’attendait à ce que la soirée en arrive là.
Véritable succès public et critique, Le Prénom est devenu, à sa sortie en 2012, le troisième film français le plus rentable de l’année, en plus d’être nommé à cinq reprises aux Césars où il a remporté les prix du meilleur acteur et de la meilleure actrice dans des seconds rôles, pour Guillaume de Tonquédec et Valérie Benguigui.
Le long métrage a la particularité de partir d’un sujet sensible dans notre société, à savoir le choix des prénoms attribués aux nouveaux-nés qui s’accompagne souvent de désaccords familiaux ou d’avis d’amis peu flatteurs et non sollicités, pour s’élargir à de nombreuses autres thématiques. Dans Le Prénom, les discussions sont colorées et colériques, dont une fameuse scène de pétages de plomb salvatrice et légendaire que l’on doit à la géniale et regrettée Valérie Benguigui, un monologue où elle lâche toute sa rage accumulée. Des discussions pour le moins passionnées qui s’interrogent sur les relations familiales et amicales et suscitent en effet de nombreuses réflexions sur les clichés de société.
Véritable pièce se jouant à huis clos dans un appartement devenu champ de bataille – et donc sans intrigue secondaire –, le film mise sur le rythme et la spontanéité du jeu des acteurs afin d’être le plus réaliste possible. Et réaliste, ça il l’est : un pur moment de comédie, à la fois dramatique et jubilatoire, ponctué de dialogues ciselés et authentiques, on s’y croirait. Un délire incontournable à voir et à revoir sans modération.
Le Prénom d’Alexandre De La Patellière et Matthieu Delaporte avec Patrick Bruel, Valérie Benguigui, Charles Berling…
À partir de 12 ans
Ce soir sur W9 à 21h05