Les derniers épisodes de Plus belle la vie peuvent désormais se compter sur les doigts d’une main. Dans moins de trois jours, cinq épisodes et un prime, le feuilleton quotidien va tirer sa révérence, pour le plus grand malheur des téléspectateurs et téléspectatrices qui ont suivi la série durant toutes ces années. A l’image de Marine, Emmanuelle et Manon, trois avides spectatrices de Plus belle la vie.
C’est au cours de la première saison que Marine, 30 ans, a commencé à regarder la série, alors qu’elle n'a que douze ans. "A l’époque, Plus belle la vie était diffusée après ‘Tout le sport’ et mon père regardait cette émission. On restait ensuite sur la même chaîne et on regardait la série. C’est devenu un rituel du soir lors du dîner."
Pour Emmanuelle, 58 ans, c’est aussi son entourage qui l’a rendu accroc à la série. Si elle a dû mal à se souvenir de la date à laquelle elle a commencé à regarder ("Il y a environ une quinzaine d’années” nous confie-t-elle), elle sait que ce sont ses enfants qui l'ont entraîné : "Ils regardaient la série, et peu à peu je me suis laissée prendre au jeu. Mais depuis tout le monde m’a abandonné et je suis la seule à regarder (rires).”
Si elles ont toutes les trois été attristées d’apprendre l’arrêt de Plus belle la vie en mai dernier, Manon, 34 ans, avait conscience que la série commençait à arriver à sa fin. "Ces derniers temps, les intrigues n'étaient plus aussi intéressantes et se finissaient un peu hâtivement”, regrette-t-elle.
“Parfois, on ne comprenait pas vraiment que l’intrigue était finie tellement elle se réglait vite.” Emmanuelle, quant à elle, va regretter ce rendez-vous quotidien qui était "sa petite récré”, mais elle a conscience qu’une série doit un jour se terminer.
Une série à l’image de la société
18 ans d’existence, c’est un record pour un feuilleton quotidien français. Toutes les trois s’accordent pour dire que le secret de la longévité de Plus belle la vie réside dans sa capacité à parler avec justesse de sujets de société qui préoccupaient les français.
"Les histoires étaient originales et plutôt avant-gardistes pour un programme diffusé à une heure de grande écoute sur la télévision publique. Et les scénaristes nous offraient des intrigues qui parvenaient à s’affranchir des clichés.” explique Manon.
Même son de cloche chez Emmanuelle qui salue le fait que Plus belle la vie traitait de sujets de société de façon intéressante "surtout quand je regardais avec mes ados.” "Il y avait des personnages attachants, que nous avons vu vieillir et évoluer au fil des années”, ajoute-t-elle. "C’est une série en temps réel.”
Si les intrigues sociétales de Plus belle la vie n’ont pas forcément eu un impact sur leur façon de voir le monde, elles admettent que ce traitement de l’actualité a pu faire évoluer les mentalités. "J’étais déjà sensibilisée aux sujets abordés mais j'apprécie la manière dont ils ont été traités", nous explique Emmanuelle.
"Je trouve cependant que la série faisait de la prévention et de pédagogie. Les intrigues sociétales permettaient d’entamer les discussions au sein des familles. Et les sujets n’étaient jamais abordés de manière manichéenne.”
Une chose est sûre, à quelques jours du clap de fin de Plus belle la vie, ni Manon, ni Marine ni Emmanuelle n’a l’intention de regarder un autre feuilleton quotidien. "Je ne commencerai pas une série déjà en cours,” explique Marine.
De son côté, Manon avait pris l’habitude de zapper sur France 2 pour regarder Un si grand soleil une fois Plus belle la vie terminée. Mais elle ne pense pas continuer... "Je regardais Plus belle la vie avant tout pour son horaire, il en va de même que pour Un si grand soleil. Je ne me vois pas attendre 20h45 pour regarder la série. Autant commencer mon film plus tôt.”
Retrouvez le prime final de Plus belle la vie ce vendredi 18 novembre sur France 3. L’épisode est disponible en avant-première sur Salto dès ce mercredi soir.
