Dès la création de sa société de production, EuropaCorp, en 1999, Luc Besson met la main sur une série de bandes dessinées créée en 1957 par l’auteur et dessinateur belge Jean Graton. Parue dans “Le Journal de Tintin”, il s’agit de “Michel Vaillant”, une compilation de 70 albums relatant le quotidien du héros éponyme, un pilote automobile virtuose, champion incontesté dans les rallyes et les circuits du monde entier, dont les succès provoquent autant l'admiration que la jalousie de ceux qui se mesurent à lui. Pour le producteur Pierre Ange Le Pogam, collaborateur de Besson, l’ambition de son adaptation cinématographique est "d’offrir au public une aventure humaine puisée au coeur d’un univers authentique", soit celui de la course automobile.
Bénéficiant d’un budget de 22,9 millions de dollars, le film mise effectivement sur le réalisme : les équipes de tournage ont notamment intégré les 24 Heures du Mans via l’écurie DAMS et ont eu recours à une voiture travelling unique en son genre, capable de poursuivre les engins les plus rapides en portant une caméra 35 mm. Dans le rôle-titre, Sagamore Stévenin (qui collabore pour la deuxième fois avec le réalisateur Louis-Pascal Couvelaire) se livre à une rigoureuse préparation : il rencontre des coureurs automobiles, assiste à un Grand Prix et devient même le copilote de Michel Neugarten pendant des essais sur le circuit de Dijon.
À la sortie de Michel Vaillant en 2003, les critiques lui reprochent essentiellement son aspect manichéen. C’est oublier son rythme effréné qui retranscrit parfaitement l’ivresse de la vitesse, ou encore son identité visuelle qui assume pleinement son origine BD avec des couleurs très saturées. À (re)découvrir ce soir sur la chaîne L’ÉQUIPE.
Michel Vaillant de Louis-Pascal Couvelaire avec Sagamore Stévenin, Peter Youngblood Hills, Jean-Pierre Cassel...
Ce soir sur L'ÉQUIPE à 21h05