Un grand monsieur de la télévision s’en est allé, ce mercredi 7 août 2024. Patrice Laffont est décédé d'un accident cardiaque dans sa maison d'Oppède, dans le Luberon, selon nos confrères de France Bleu. Il était âgé de 84 ans. Animateur vedette des années 80/90, le fils du célèbre éditeur Robert Laffont s’était éloigné du petit écran, devant néanmoins réapparaitre pour célébrer le 35e anniversaire de Fort Boyard. Une émission culte dont il a contribué au succès colossal, comme deux autres.
1) Une vie de chiffres et de lettres
Avant de prendre possession du Fort, Patrice Laffont, alors jeune comédien, a vu sa carrière télévisée décoller en jouant les arbitres dans Des chiffres et des lettres. Il y restera dix-sept ans, du 4 janvier 1972 au 9 janvier 1989, avant d'en devenir le producteur en 2000. Mais France 2 a entériné l'arrêt de ce programme historique durant l'été 2024, signifiant que son "compte était bon". Ce qui avait laissé inconsolable l'amateur de bons mots : "C'est triste pour toute l'équipe, pour les gens qui aimaient le programme. On a essayé de faire les choses bien jusqu'à la fin, d'apporter des modifications au jeu.(...) Ce qui me touche, c'est que ce jeu était quelque chose avec une matière très intelligente, mais surtout française", déplorait-il dans les colonnes du Parisien.
2) Maître du Fort dans Fort Boyard pendant neuf ans
En parallèle de cette activité, le Marseillais a également passé de nombreux étés dans la citadelle de Fort Boyard, en animant le célèbre programme pendant neuf ans, de 1990 à 1999. Toujours taquin envers Passe-Partout, le maître du jeu accueillait les candidats, aux côtés de Cendrine Dominguez, et les guidait dans les cellules avec espièglerie. Il a ensuite cédé son rôle à Jean-Pierre Castaldi.
3) Le jeu Pyramide, un de ses bébés
Le 9 mai 1991, naît Pyramide, un drôle de jeu où le but est de faire deviner un mot à son partenaire en utilisant des synonymes ou d'autres indices. Là encore, c'est Patrice Laffont qui hérite du projet, lui donnant ses lettres de noblesse et égayant les déjeuners des fidèles de France 2 jusqu'en 2001, où il laisse le flambeau à Marie-Ange Nardi. Au sommet.