Numéro choc de Cash Investigation ce soir jeudi 28 septembre sur France 2. Elise Lucet et son équipe propose une enquête baptisée Porno : un business impitoyable partant de ce constat alarmant : chez les 12/13 ans, plus de la moitié des garçons de 12-13 ans et un tiers des filles surfent chaque mois sur des sites porno. Des sites aux contenus gratuits qui proposent des vidéos de plus en plus violentes pour appâter de nouveaux clients. Certains sites proposent même des vidéos d'agressions, visibles par tous, sans qu'ils ne soient inquiétés par la justice.
La journaliste "au bord du gouffre"
Pour réaliser cette enquête, la journaliste Marie Maurisse a dû visionner des heures et des heures de vidéos pornographiques, surfer sur les sites les plus trash et violents. Une enquête d'un an dont elle n'est pas ressortie indemne, comme l'a confié Elise Lucet lors d'une interview accordée au Figaro TV. "À un moment donné, on lui a demandé d’arrêter, de prendre une pause dans son enquête et dans son montage parce qu’on a senti qu’elle était au bord du gouffre, atteinte", explique-t-elle. Et d'ajouter combien il peut être difficile de faire face à "la violence absolue de ces contenus vis-à-vis des femmes". "Regarder ces scènes d’une sauvagerie effroyable, ce n’est pas anodin. Elle a consulté un professionnel pour évacuer la violence et l’affreux" a-t-elle ajouté.
Une enquête à regarder avec les ados
Le journaliste du Figaro a également interrogé Elise Lucet sur le visionnage de l'enquête de Cash Investigation en elle-même. Est-il possible de regarder le document de ce soir en famille, ou bien faut-il s'attendre à des images choquantes ? Elise Lucet a été très claire. Malgré le sujet de l'enquête, l'objectif est bien que tout le monde (ou presque) puisse la visionner. Évidemment Cash Investigation n'est pas un programme destiné à de jeunes enfants, quel que soit le sujet, mais la journaliste espère en revanche qu'il pourra être vu par des adolescents. "On a fait très attention. Avec Marie Maurisse, la réalisatrice de l’enquête, nous voulions que tout le monde puisse regarder ce problème bien en face et qu’on arrête d’en faire un sujet tabou", indique Elise Lucet, estimant même que cette enquête est "d'utilité publique". Et de souligner l'importance d'en parler avec son ado à la maison car beaucoup considèrent aujourd'hui les vidéos porno comme des "tutos" d'apprentissage à la sexualité. "C'est comme apprendre à conduire en regardant Fast & Furious" ajoute le journaliste. Une comparaison éloquente.