La journaliste de France 2 Elise Lucet était hier, jeudi 16 mars 2023, l’invitée de C à vous sur France 5. Celle-ci a été amenée à réagir sur des propos tenus sur ce même plateau en 2019 par le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti.
“Est-ce que c'est Cash Investigation ou 'Trash' Investigation ?, avait-il lancé à propos du programme incarné par Elise Lucet depuis 2012. Est-ce que vous accepteriez-vous, Madame Lemoine, qui défendez les journalistes d'être enregistrée en caméra cachée ? En termes d'efficacité c'est magnifique mais je redis que c'est interdit à la police nationale de notre pays et moi personnellement je n'ai pas envie que l'on m'enregistre à mon insu avec une caméra cachée.”
La réponse d’Elise Lucet à Eric Dupond-Moretti
Avec le franc-parler qu’on lui connaît, la journaliste du service public a rebondi sur les propos du ministre. “C'est peut-être interdit à la police mais c'est autorisé pour la presse ; il y a des textes de loi qui sont hyper précis là-dessus et quand effectivement le travail qu'on fait et d'intérêt général et qu'on n’a pas d'autres solutions pour montrer une situation qui va révéler des choses qui sont essentielles, on est dans le cadre de la loi", a-t-elle lancé avant d’ajouter : “ Monsieur Dupond-Moretti le sait forcément, lui qui est un brillant avocat qui fait des effets de manche comme il a fait en disant 'Trash' Investigation, mais il le sait forcément.” Et de conclure : ”On est dans le cadre de la loi, on n'est pas des bandits, on n'est pas des brigands, sinon on aurait été condamnés.”
Elise Lucet se défend d’être “trash” dans Cash Investigation
Dans une interview accordée récemment à 20 Minutes à l’occasion des dix ans de l’émission de France 2, Elise Lucet avait déjà rebondi sur les propos d’Eric Dupond-Moretti, lui reprochant l’utilisation du mot “trash”. “Il faut peut-être que Monsieur Dupond-Moretti relise la définition du mot trash parce qu’on ne l’est pas. On est cash, on va au bout de nos enquêtes, ça peut en déranger certains mais on n’est jamais trash. On a des limites très précises, on n’est jamais allé embêter les gens dans leur vie privée, devant chez eux. Notre boussole, c’est l’intérêt général.”