En 2011, la chaîne ABC, appartenant au groupe aux grandes oreilles, lance son nouveau show évènement. L’idée de base est originale. Comment pourraient vivre les personnages de contes s’ils étaient propulsés dans notre monde ? Le seul espoir pour les habitants de Storybrooke pour rompre la malédiction lancée par la méchante reine est une jeune femme du nom d’Emma Swan, venue en ville pour connaître son fils abandonné quelques années plus tôt. « Once upon a time » assimile et maîtrise tous les codes du genre de la série familiale. Les intrigues oscillent la plupart du temps entre la légèreté et le drame. Ce dernier facteur apparaît à chaque nouvelle confrontation entre Blanche-Neige et Charmant ou Mary Margaret et David, comme vous voulez. Sympa au début, cela devient rapidement lassant. Durant les premiers épisodes, à chaque histoire correspond un personnage de conte. La série dresse habillement un pont entre les deux mondes en mettant en valeur chaque personnage dans les mondes parallèles. Le scénario est bien souvent cousu de fil blanc. Il est regrettable que la plupart des intrigues croisées entre le monde réel et le monde imaginaire soient si facilement prévisibles et suivent toutes une trame conventionnelle. Fort heureusement, certains épisodes se démarquent. A ce titre, l’épisode « La promesse de Pinocchio » est l’un des meilleurs. On y est enfin surpris ! A l’image de l’attaque du château dans l’avant-dernier épisode, l’action est souvent trop peu épique. La faute au manque de moyens peut-être, peut-être aussi d’un petit manque d’ambition. Les personnages du show sont inégaux. Des personnages comme Emma, Henry, Jefferson, Graham ou August se démarquent des autres, n’ont pas cette innocence et cette futilité agaçante. Face à eux, des héros exaspérants. Peut-être pour essayer d’insuffler de la vie à des personnages inutiles, les acteurs surjouent leurs personnages. Il y a Lana Parrilla avec son horrible petit sourire méchant, Ginnifer Goodwin (erreur de casting) et Josh Dallas alias le couple qui passe son temps à pleurer. Terminons par le meilleur : Robert Carlyle avec ses ridicules mimiques et manigances lorsqu’il est Rumpelstiltskin. Pour cette première saison, « Once Upon a Time » laisse un arrière-goût de déception. Le concept est génial, certains personnages sont attachants et la fin de saison dispose d’un rythme correct. Peut-être la saison 2 remédiera-t-elle aux défauts cités. En tout cas le final de la première saison laisse présager une suite bien plus ambitieuse.